Il ne fait pas beaucoup de commentaires, sauf pour remonter le moral. Mais c’est un peu son métier aussi, de remettre les gens debout. Non, ce qui est sûr, c’est que, quand on lui parle de quelqu’un dans le village, il a juste parfois un petit sourire, mine de ne pas y toucher, ou un regard plein de pensées, comme s’il disait, vous fatiguez pas, je sais. Mais on ne peut pas s’en empêcher, faut qu’on dise.
Elles s’arrangeaient à me faire des grands sourires et à me demander des nouvelles, toutes minaudes, alors que je savais très bien que ça ne les intéressait pas, ma vie toute seule avec Mickaël. Elles préféraient broder des racontars et médire. C’est que le divorce, ici, à Tracy, c’était nouveau.