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Citation de Ledraveur


Jean-Marie Pelt
La promptitude de l'effet variait d'ailleurs en fonction de la partie du corps enduite, les alcaloïdes actifs traversant plus rapidement la peau fine (tempes, aisselles, aine, creux poplité du genou). Les auteurs de ces philtres ou onguents magiques n'ignoraient rien de leur toxicité et ils recommandaient de les préparer “secundum artem”, sans omettre d'y inclure certains ingrédients destinés à en atténuer les effets. Faute de quoi ils risquaient de provoquer des paralysies, voire la mort, dans d'atroces souffrances.
Mages et sorciers connaissaient-ils les contrepoisons naturels de ces drogues ? Freinaient-ils la vitesse de pénétration des alcaloïdes dans le torrent circulatoire par addition de quelque principe particulier ? Une stricte étude de toxicologie, à partir des milliers de formules qui nous ont été rapportées, serait sans doute riche d'enseignement.
Ces formules sont généralement fort complexes l'une d'elles associe par exemple les classiques Solanacées (jusquiame et belladone) au très toxique aconit, mais aussi à des plantes banales comme le capillaire, l'osmonde (deux « fougères »), la joubarde, le verveine et l'héliotrope. Les fougères, on le voit, sont à nouveau présentes dans cette formule, ainsi que la verveine ! Ces plantes joueraient-elles un rôle particulier ? Seraient-elles des contrepoisons atténuant l'effet des alcaloïdes ? Enduit sur le manche d'un balai, l'onguent préparé avec ces plantes pénétrait le flux circulatoire par le contact de la vulve avec le balai que chevauchait la sorcière symbolisme sexuel et magie …se mêlaient dans cette pratique courante, notamment en Suède, au Moyen Age.
p. 214
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