Citations de Jean-Marie Pelt (506)
C'est la mort d'une espèce qui est grave. L'individu, lui, est condamné.
L'AVENTURE DES PLANTES.
Vois la plante !
Elle est un papillon
Enchaîné par la Terre.
Vois le papillon !
Il est la plante
Libérée par le Cosmos.
(Rudolph Steiner)
On comprendra alors que si l'homme est bien un animal social, il n'a pas pour autant les capacités d'organisation et d'autorégulation de ces insectes sociaux, abeilles ou termites, dont les mœurs font notre admiration.[...]
Là, on vit ensemble dans l'ordre et l'organisation. Ici, on meurt de misère et de faim. L'homme se devait de compenser par son intelligence et son imagination les défaillances de son aptitude à se hisser au niveau de haute sociabilité de ces insectes. Visiblement il a échoué...
Sur de telles distances, le train est bon pour les arriérés et les aventuriers, ceux pour qui la Terre se meurt quand les distances s'effacent...[...]
Les hommes d'affaires sont en avion, ils ont franchi en dix heures la distance Moscou-Irkoutsk, là où Michel Strogoff, pourtant pressé, avait mis soixante-dix-neuf jours à cheval ou en voiture.[...]
Ils sont pressés. Ils pressent aussi la Terre pour qu'elle rende au maximum...
Mer poubelle souillée de déchets, mer d’huile des marées noires, mers aux littoraux malmenés par le béton et des aménagements portuaires et les toxiques des effluents rejetés, mer immense et menacée, qui ne sait que notre destin est lié au tien ?
L’oasis de l’univers héberge sur son épiderme une nouvelle gale : l’homo faber !
Il faudra comprendre un jour que ce qu'on appelle le rapport de force ne peut mener qu'à la guerre. Et que la raison du plus faible, en privilégiant la non-violence, le dialogue et le pardon, est la seule voie possible pour qu'un jour le Proche et le Moyen-Orient puissent vivre durablement en paix.
Nés des plantes, les animaux aussi vont s'adapter, évoluer, vivre leur vie...L'un d'eux finira par devenir roseau pensant !
En fait, une chaine alimentaire bien plus longue qu'il n'y paraît : le pauvre indien ou le pauvre seringuero, récolteurs d'hévéas, sont chassés ou assassinés par les grands fermiers; puis les fermiers coupent les arbres; puis les zébus s'engraissent en faisant place nette de toute végétation en quelques années, contribuant ainsi à la désertification définitive du sol; enfin, ces zébus inutiles et innocents nourrissent de leur chair les populations laborieuses d'Amérique du nord qui ignorent tout et du zébu, et de l'Indien cachés dans leurs hamburgers.
À Nauru comme en Haïti, la phrase de Chateaubriand, déjà citée, reste d'une étonnante actualité : "Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent."
L'Afrique s'enrichit en achetant nos déchets et s'appauvrit en achetant nos produits, dont la fabrication précisément a engendré ces déchets...Les termes de l'échange deviennent alors : "Plus vous nous achèterez des déchets, plus vous pourrez nous acheter de produits..qui les ont produits !"
Étonnante harmonie à El Hierro, entre la modernité écologique et les rythmes ou rites ancestraux : un subtil équilibre entre l’innovation, dont tout le monde disserte avec délectation, et la tradition que nos sociétés récusent, la suspectant d’obscurantisme. El Hierro est donc un modèle où la mobilisation conjointe des élus et des habitants est parvenue, au fil des ans, à imposer un mode de développement étranger à celui des autres îles canariennes, vouées au tourisme de masse et à la pollution qui l‘accompagne. Pour toutes ces raisons, l’île la plus occidentale de l’archipel a été inscrite par l’UNESCO, en l’an 2000, sur la liste des « réserves de biosphère » précieux label attribué à des espaces alliant protection de la biodiversité et développement durable.
- Qu’est-ce que le blé noir, avec lequel les Bretons font des crêpes,
- Rien à voir avec le blé. C’est une céréale domestiquée en Asie centrale, quelque part entre l’Afghanistan et la Mongolie. On l’appelle aussi sarrasin, peut-être parce que ce sont les Arabes qui nous l’ont apportée. Cette plante a longtemps été importante : elle poussait là où le blé ne donnait rien, ni l’orge, ni même le seigle. On semait du sarrasin sur les pentes, dans les hauts de champs, moins fertiles.
Ce qu'il y a de bon et de plus précieux en ce monde, qui pourtant est le plus commun et le moins rare, ne nous appartient pas ! Il nous appartient en revanche de le conserver jalousement comme un trésor, comme le patrimoine collectif inviolable de l'humanité. Telle est la mission qui nous est confiée. Nous l'avons hérité de nos parents et des parents de nos parents, il revient de nous en acquitter afin de transmettre à nos enfants et aux enfants de nos enfants notre maison commune, la terre, en bon état : propre, bien soignée, correctement vêtue.
Telle qu'on puisse encore dire avec le poète :
Ô Terre, mon pays bien-aimé !
(fin de l'avant-propos de Jean-Marie Pelt)
Un vieil adage aztèque disait: "la Terre devient ce que deviennent les hommes". À l'en croire, décidément, les hommes vont au plus mal !
Il paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux.
CLAIR DE TERRE
Parvenu à la pointe de l'évolution, l'homme regarde le ciel. Inspiré et aspiré par l'espace, le voici qui bondit comme une puce et saute sur la lune. Mais bientôt, une profonde nostalgie l'envahit : exilé dans les déserts sans fin d'un monde sans vie, il se retourne à nouveau, et c'est l'émerveillement !
L'émerveillement de découvrir l'incomparable beauté de la Terre lorsqu'elle se lève à l'horizon sur les plaines cabossées et chaotiques de la Lune, majestueux joyau d'azur ourlé d'un manteau de nuages formant une ouate d'un blanc éclatant.
Il ne faut pas sous-estimer la capacité de la nature à sauver sa peau. Ce qui au fond, est rassurant.
Même petite, la Terre est sans limites ; car cette cité est ouverte à tous, mais ne l’atteignent que ceux qui s’astreignent aux rudes disciplines du voyage intérieur. Ce voyage qui, à travers les épreuves et les aléas, les joies et les peines de l’existence, nous conduit aux portes des cités et des jardins d’éternité. A l’heure même où les meilleurs d’entre nous foulent le sol de la Lune et bientôt celui de Mars, chacun est invité à entreprendre ici et maintenant – il n’est jamais trop tard – ce long voyage au fond de soi-même, à la découverte de l’étincelle d’éternité qui vit au creux de chaque forme humaine. Une étincelle qu’il convient de libérer pour qu’elle s’élève au-delà des horizons limités de la matière qu’elle transformera et consumera en éternité.
La médecine traditionnelle est exercée dans tous les bazars, encore nommés atars ou tabibs younanis, c'est à dire "médecins grecs". D'où le mot "toubib" qui rappelle cette lointaine origine de nos médecins.