AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Michel Gardair (37)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Graziella

De Lamartine je ne connaissais que la célèbre citation "Le livre de la vie est le livre suprême (...)" , citation si juste et si joliment tournée. Elle laissait présager une lecture agréable. Et je n'ai pas été déçue., l'écriture est très belle.

Les amateurs de romantisme y trouveront certainement leur compte car rien ne manque dans cette histoire : le cadre enchanteur de l'Italie napolitaine, la candeur et la simplicité des personnages principaux, les sentiments amoureux naissants , la passion , les tourments...

Un classique du genre à lire.
Commenter  J’apprécie          00
Graziella

Poète scolaire par excellence, l'homme au temps qui vole est également l'auteur de plusieurs romans ayant à peu près sombrés dans l'oubli. J'ai profité de mes vacances pour découvrir celui-ci. Et j'ai fait la découverte d'une histoire courte et charmante, romantique et mélancolique à souhait.



Il s'agit d'une plongée dans ses souvenirs de jeunesse. Vers dix-huit ans, jeune aristocrate au caractère déjà bien trempé, il laisse en plan père et mère pour partir seul à la découverte de l'Italie. Il passe plusieurs mois à Rome, explore la ville, ses ruines romaines, ses églises et ses palais. Puis il gagne Naples, où il retrouve l'un de ses amis.



Désormais inséparables, les deux compères vivent de peu, parcourent la ville, lisent et rêvent. Ils aiment à passer du temps avec les pêcheurs du port, gens pauvres mais fiers et joyeux, connaissant chaque rocher et chaque courant de la côte. Un jour, la fantaisie les prends de se faire eux-mêmes pêcheurs. Un vieil homme et son fils acceptent de les prendre avec eux. Un jour, la tempête les drosse sur l'île de Procida, où vivent la femme du vieux pêcheur et sa fille adolescente, Graziella. La famille les adopte. Petit à petit, sans bien réaliser ce qui leur arrive, le jeune noble et la fille de pêcheur se rapprochent …



L'histoire en elle-même est aussi peu réaliste que charmante. Mais surtout, le cadre où il la place est admirablement décrit. Si jamais vous avez déjà visité des îles de la Mer Tyrrhénienne, et même si ce n'est pas le cas, vous verrez soudain jaillir devant vous ces petits bouts de montagnes plantés au milieu de la mer d'azur, avec leur villages blancs nimbés de soleil nichés sur les pentes, et leurs luxuriante parure de fleurs et d'arbres chargés de fruits. Et Lamartine vous les montrera telles qu'elles étaient de son temps, et qu'on ne fait plus que deviner aujourd'hui. Vous sentirez l'odeur du poisson tout juste tiré de la mer grillant dans l'huile d'olive. Vous entendrez les voix des femmes chantant, la nuit, sur les toits des maisons où se tiennent les veillées…



Un véritable document ethnographique également, qui nous fait pénétrer dans la vie quotidienne du petit peuple italien du XIXème, et nous apprend au passage que certaines îles de la baies de Naples étaient alors de population grecque. Lamartine n'a pas vécu tout ce qu'il raconte là, et il l'avoua lui-même. Il n'en reste pas moins qu'il possédait un sacré sens de l'observation, et un don magique pour les descriptions. Alors si votre bourse ne vous autorise pas le voyage, laissez-vous tenter !
Commenter  J’apprécie          453
Graziella

Lu il y a bien longtemps. A relire.
Commenter  J’apprécie          20
Graziella

Lamartine est mon écrivain romantique préféré. J'ai aimé beaucoup ce roman qui contient le thème de l'amour, du voyage, de la mort...
Commenter  J’apprécie          30
Graziella

Dans Graziella, nous suivons le "personnage" de Lamartine (j'ai cru comprendre qu'il y avait des débats pour savoir s'il s'agissait vraiment d'un roman autobiographique... pour ma part je ne cherche pas à entrer dans ce débat). Ainsi le jeune Lamartine va voyager en Italie. Il part de ville en ville, fait des rencontres. Un jour, après avoir échappé à une tempête en mer, il va rencontrer Graziella, la fille d'un pêcheur, avec qui il va nouer une relation d'amitié profonde qui va peu à peu se modifier.



Ce livre est dans ma PàL depuis une éternité. À l'époque où je l'avais acheté, je lisais pas mal de classiques. Cette phase m'étant passée, cela explique le temps qu'il m'aura fallu pour le sortir de ma PàL. Je n'avais jamais lu de livre de l'auteur. Et je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit. Au début je pensais que c'était le style d'écriture qui ne me convenait pas, mais finalement à partir du moment où le narrateur rencontre le personnage de Graziella, la lecture m'a semblé beaucoup plus aisée et plus agréable, avec une plume très poétique. La partie qui précède la rencontre était très contemplative et je me lassais de ce que je lisais de ce fait. On découvre l'Italie et tout ses beaux paysages... Mais ça faisait un peu trop pour moi.



Pour autant, même si j'ai réussi à entrer dans l'histoire, ce livre ne m'a pas touchée. C'est une histoire d'amour triste, qui, je n'en doute pas, peut plaire à beaucoup. Mais de mon côté je suis restée hermétique à ce que ressentent les personnages. Le narrateur et Graziella me semblaient surtout très naïfs avec une relation limite mièvre.



Donc non, malgré l'écriture de l'auteur que j'ai aimée, ce livre a été un flop de mon côté. D'une part trop de descriptions et d'autre part trop de bons sentiments auxquels je n'ai jamais su adhérer...
Lien : http://chroniquesdunedevoreu..
Commenter  J’apprécie          30
Graziella

Le romantisme ;) j'aime ce courant littéraire! Je l'ai trouvé en la personne De Lamartine, quand j'ai découvert Graziella, un peu par hasard parmi les textes emblématiques représentant le mal du siècle. Dans ce roman, on assiste aux réminiscences d'amours adolescents qu'a vécus l'auteur, alors qu'il était parti séjourner un temps en Italie. Il connut un amour passionnel et tragique avec une jeune fille du nom de Graziella. Hélas, en ce temps, les amours se perdaient face à l'importance des conventions sociales. Aimer à en perdre la raison, ou se ranger pour espérer être dans les bonnes moeurs? C'est là toute la question :)
Commenter  J’apprécie          70
Graziella

Après une série de lectures éprouvantes sur la dernière guerre et la barbarie nazie, Graziella arrive à point nommé en venant nourrir un véritable besoin de fraîcheur, de distance et de beauté, et au passage redresser mon image erronée de Lamartine que je m'imaginais en romantique gonflant.

Romantique oui, gonflant non. Passons sur la bleuette au coeur de ce court roman, elle est attendue et ce n'est pas là son sel. La plume est vraiment somptueuse et les mots coulent comme du miel sur l'esprit; l'évocation de cette Italie millénaire et populeuse est un pur plaisir, tout comme l'est celle de notre narrateur, ivre de sa jeunesse et de sa liberté, que l'on accompagne presque physiquement dans ce voyage revigorant.

J'ai de loin préféré la première partie centrée sur ce voyage et la découverte des lieues que la seconde, plus prévisible, déroulant la tragédie amoureuse dont est victime Graziella, encore que le portrait tout en délicatesse et fraîcheur qu'en fait Lamartine est particulièrement touchant.

Cette pépite fragile et désuète m'est tombée dans les mains au bon moment.
Commenter  J’apprécie          291
Graziella

Quel plaisir d'accompagner Lamartine en Italie avec "Graziella" ! Il aime ce pays, et parle à merveille ses paysages et ses climats. On s'y croirait.



Ce contexte sied parfaitement à l'éclosion du sentiment amoureux qui lie Lamartine à Graziella. La beauté des gens, des corps, des îles est décrite avec une beaucoup de délicatesse.

Le récit du quotidien napolitain et insulaire m'a plus intéressée que la relation entre les deux amoureux, peut-être un peu trop naïve à mon goût.



Mais qu'importe, le voyage est enchanteur et la langue fabuleuse. Je n'aurais probablement jamais lu ce roman si son prof de français ne l'avait pas prêté à mon fils (12 ans). C’était peut-être trop tôt pour lui, il est un peu passé à côté faute d'action. Pour ma part, je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman !
Commenter  J’apprécie          163
Graziella

Ce livre était rempli tendresse et la plume était magnifique que même j'ai du me retenir d'écrire plein de citations. Au début j'avais du mal avec la plume mais je me suis fait et même que j'ai appris du lexiques.



Cette histoire nous emmène en Italie dans une famille de pêcheur avec notre chère auteur en Inviter. J'ai vraiment aimé cette ambiance de famille italienne qui est tellement bien écrit.



Et aussi l'histoire d'amours qu'il y a entre l'auteur et Graziela... La fin est tellement tragique.



Comme je dit toujours j'aime sentir l'iodée de la mer dans chaque et je l'ai senti. J'ai vraiment aimé.

Je vous le conseille vraiment !
Commenter  J’apprécie          20
Graziella

Après avoir vu le (supposé) foulard de Graziella dans le château de Lamartine à Saint-Point, je me suis dit qu'il serait peut-être temps de lire ce livre.



Lamartine a dix-huit ans. Il part séjourner en Italie, avec un ami, dans la baie de Naples, où ils visitent Cumes, la paradisiaque Ischia.... Restant plus longtemps que prévu, ils décident tous deux de s'embarquer avec des pêcheurs qui les accueillent sur leur barque. Un jour, la mer se déchaîne. Ils accostent à Procida où vivent le pêcheur et son petit-fils. Le temps d'un été, ils vont être accueillis par cette famille composée d'Andréa, le pêcheur, de sa femme et des petits-enfants, dont Graziella, jeune et belle Italienne de quinze ans.



Lamartine raconte la beauté des lieux, son goût pour la lecture, l'écriture, le rêve. C'est un récit de la jeunesse qui connaît les premiers élans du cœur.

Graziella se laisse attendrir par la lecture de Paul et Virginie, faite tous les soirs à la famille. L'ami de Lamartine rentre en France, et le poète reste seul chez ces gens qu'il ne désire pas quitter. Il noue une amitié avec Graziella, et jamais ne se soupçonne amoureux d'elle jusqu'au jour où un cousin va la demander en mariage...

Graziella fut d'abord intégré à l'ouvrage autobiographique Les Confidences en 1849, puis publié seul en 1852.

La mort en pleine jeunesse de ce premier amour inspire au poète ce refrain (car le livre se clôt sur un poème écrit à la vue d'un cercueil dans une église).



La déclaration de Graziella au narrateur est faite dans le grand style romantique...
Lien : http://edencash.forumactif.o..
Commenter  J’apprécie          60
Graziella

Graziella /Alphonse de Lamartine



Lamartine a dix-huit ans quand il part à la découverte de la Toscane avec sa tante. Il y fait diverses rencontres parfois inattendues comme celle de ce chanteur d’opéra accompagné de son neveu qui est en fait une femme déguisée en homme pour ne pas attirer l’attention et compromettre le chanteur.

Et puis il y a la rencontre d’une famille de pêcheurs à Naples avec laquelle il se lie pour participer aux parties de pêche en mer. Graziella est la petite fille du pêcheur chef de famille. Elle a seize ans. Lamartine fait découvrir à la famille le roman Paul et Virginie de Bernardin de Saint Pierre, en traduisant au fur et mesure et l’émotion gagne les cœurs et les esprits. Surtout chez Graziella et de douces et innocentes familiarités s’établissent entre les deux adolescents. Peu à peu l’amitié qui règne entre eux se transforme en un sentiment beaucoup plus fort qu’ils ne veulent pas s’avouer.

«Elle traînait languissamment ses pieds emprisonnés dans ses babouches émaillées en les regardant , et puis elle relevait sa tête avec un ondoiement habituel du cou pour faire flotter le mouchoir de soie et ses cheveux sur ses épaules ; quand elle s’apercevait que je la regardais , elle rougissait un peu , comme si elle eût été honteuse d’être si belle ; il y avait des moments où le nouvel éclat de sa beauté me frappait tellement que je croyais la voir pour la première fois , et que ma familiarité ordinaire avec elle se changeait en une sorte de timidité et d’éblouissement … La vie en commun , la pensée à deux , resserraient chaque jour l’innocente et douce familiarité entre nous , elle aussi pure dans son abandon que j’étais calme dans mon insouciance … Je ne savais pas comment je l’aimais ; si c’était de l’intimité pure , de l’amitié , de l’amour , de l’habitude ou de tous ces sentiments réunis que se composait mon inclination pour elle … Que son œil était pur et sa lèvre candide ! »

Jusqu’au jour où des événements vont révéler le secret de leur amour.

Un très beau poème conclut ce bref et charmant récit largement autobiographique, très sentimental et romantique et d’un style magnifique racontant une belle et touchante histoire d’amour.

Paru en 1852, ce roman dont l’action se déroule dans la région napolitaine où il séjourna à deux reprises, durant sa jeunesse en 1811, puis en famille avec sa femme en 1844, a été longtemps le plus lu de l’auteur. Sont évoqués les thèmes chers au romantisme, l’ennui, le vague à l’âme en liaison avec les passions, les idéaux de jeunesse, le voyage, la, nature…



Extraits :

« La preuve que la liberté est l’idéal divin de l’homme , c’est qu’elle est le premier rêve de la jeunesse , et qu’elle ne s’évanouit dans notre âme que quand le cœur se flétrit et que l’esprit s’avilit ou se décourage . »

« Il en est ainsi de la musique partout où elle n’est pas un vain jeu de l’oreille , mais un gémissement harmonieux des passions qui sort de l’âme par la voix . Tous ses accents sont des soupirs , toutes ses notes roulent des pleurs avec le son . On ne peut jamais frapper un peu fort sur le cœur de l’homme sans qu’il en sorte des larmes , tant la nature est pleine , au fond , de tristesse ! et tant ce qui la remue en fait monter de lie à nos lèvres et de nuages à nos yeux ! »





Commenter  J’apprécie          50
Graziella

Un texte qui commence de façon typiquement romantique, par une description des ruines de Rome, de la grandeur de saint-Pierre, de la beauté du golfe de Naples. Le Narrateur est jeune, rêvant sa vie et imaginant l'amour plus qu'il ne vit et aime réellement, pleurant sur de la poésie. Ce n'est pas une élégie champêtre, car il ne partage pas la vie des paysans, mais celle de pêcheurs, pauvres mais vertueux, vivement simplement car heureux - et heureux car vivant simplement. Et forcément, la jeune fille est belle et douce...

Mais que de mépris de classe de la part du Narrateur, sans même qu'il s'en rende compte : ces pêcheurs sont ignorants, donc incapables de s'intéresser à la politique, aux idées révolutionnaires, ou de comprendre Tacite. Quel fat aussi quand il critique la tenue de la jeune fille, et confond l'amour avec le désir d'être amoureux.
Commenter  J’apprécie          70
Graziella

Une histoire d'amour terrible et sensible, un voyage en Italie du Sud en compagnie de l'auteur, un beau roman
Commenter  J’apprécie          20
Graziella

Mille mercis Monsieur Alphonse de Lamartine.



Je me souviendrais longtemps de ce récit merveilleusement écrit, de l'Ile de Procida, de Naples, d'Andréa, des formules éclatantes de vérité de Lamartine, de Paul et Virginie, de la vanité de la jeunesse, de la beauté dans la description de Saint-Pierre, de l'eau dans les yeux des deux étrangers, de ces puissantes leçons de vie contenues dans cette brève histoire d'amour.



Je me souviendrai longtemps que l'amour est fragile, que les cœurs aussi, qu'il faut les choyer chaque jours passionnément.



Je me souviendrai longtemps que l'humilité, la modestie et la simplicité sont les véritables trésors de la vie.



Mais celui qui en parle le mieux est encore Michel Houellebecq dans son ouvrage Interventions 2 :

"Jamais avant Lamartine et jamais après lui (même chez Racine, même chez Hugo), on n'avait écrit et on n'écrira en alexandrins avec ce naturel, cette spontanéité, cet élan du cœur. Comment Lamartine a-t-il pu, ayant connu à l'âge de 18 ans une Graziella qui en avait 16, l'oublier ? Comment a-t-il pu, ensuite, continuer à vivre ? Et comment le lecteur de Lamartine pourrait-il consacrer sa vie à autre chose qu'à rencontrer une Graziella de 16 ans ? Et quelle fascinante saloperie, quand même, que la littérature... si pernicieuse, puissante, incroyablement plus puissante que le cinéma, plus pernicieuse même que la musique."
Commenter  J’apprécie          40
Graziella

Avec Graziella, Alphonse de Lamartine choisit de mettre en lumière l’éclosion d’un sentiment amoureux dans un décor italien envoûtant.



Le narrateur, un jeune homme de vingt-ans est envoyé par sa famille en Italie. Ce voyage initiatique et culturel débute à Florence et se poursuit jusqu’à Naples. Accompagné de son ami et acolyte, Aymon de Virieu, le jeune homme rencontre un modeste pêcheur, Andrea, et son petit fils. Envoûtés par leur mode de vie au plus proche de la nature, ils décident d’embarquer avec eux et de s’imprégner du métier de pêcheur.



A la suite d’une terrible tempête, ils dérivent jusqu’à l’île de Procida et rencontrent pour la première fois, la bouleversante et majestueuse, Graziella. D’une beauté à la fois sauvage et pure, elle éveille chez le narrateur un profond attachement…



Dans ce court récit aux accents mélancoliques, Alphonse de Lamartine nous propose de contempler avec lui l’Italie. J’ai été ensorcelée par ce roman d’une grande poésie porté par une plume de toute beauté.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
Commenter  J’apprécie          90
Graziella

Délicieux roman autobiographique: Lamartine et l'Italie ! La lecture par l'auteur de Paul et Virginie à une humble famille de pêcheurs de l'ile de Procida est un moment précieux: ou comment comprendre tout ce qu'il y a dans un livre.
Commenter  J’apprécie          21
Graziella

Un chef-d’œuvre qui vous transporte de paysages en paysages et qui mène vos sentiments par le bout du nez en les faisant passer par le bonheur d'aimer, la colère, l'exaltation des sens de par les métaphores amoureuses que seul Lamartine sait écrire, mais aussi par la description de site, d'horizons plus merveilleux les uns que les autres ; pour vous laisser enfin dans la tristesse et le désarroi le plus total en vous criant le regret d’années trop brèves, et que seul l'amour avec un grand A peut "illuminer votre sombre route".



A lire absolument si vous aimez laisser vos sentiments se faire malmener .
Commenter  J’apprécie          50
Graziella

Graziella, sans entrer dans le débat qui veut que ce soit là un roman et non une réelle page de la vie de l'auteur, reste du grand Lamartine...

Le romantisme, désuet diront aujourd'hui les critiques, ne jurant bien souvent que par la triste et froide modernité des us de notre société, ce romantisme est ici mis en exergue et servi par une plume brillante et évocatrice des sentiments les plus simples et les plus beaux: La jeunesse et ses tourments que l'éveil de l'amour procure...

Graziella, qui à l'écoute de Paul et Virginie, fond en larme, reste un moment frais et simple, décalé aujourd'hui, tant l'élan des cœurs n'a plus cette spontanéité ni l'étonnement de la découverte, sans doute trop usés et blasés par une liberté débordante ayant supprimé toute la magie des émotions les plus naturelle...Il reste tout le talent de Lamartine, pour nous laisser ce témoignage éblouissant de poésie...
Commenter  J’apprécie          222
Graziella

Je suis d'accord avec les premières remarques de stcyr04.

Au fond je me moque bien de savoir quels aspects du récit sont autobiographiques. Mais même à dix-huit ans, et même à seize, ce manque d'érotisme et cet aveuglement au sentiment me parait invraisemblable. Et ce n'est pas le seul aspect auquel j'ai du mal à croire (bloqués sur une île par la tempête, nos héros se baignent et bronzent!). Je n'ai pas non plus cru à la description de la vie du "pauvre pêcheur, honnête et méritant qui ne se plaint pas de son sort."

Le fond du sujet est cette naissance de l'amour romantique, tendance maladie, souffrances (du jeune Werther : "ramontique" comme on dit en Allemagne), plutôt Goethe ou Chateaubriand, pas fulgurant dans l'exaltation et la violence des sentiments (tendance Totor Boumboum) ni mélange de l'intelligence la plus séduisante et de la sensibilité (tendance Musset). Hélas, le narrateur confirme sa filiation : c'est en lisant Paul et Virginie qu'il éveille Graziella au monde des livres.

Malgré tout, la langue magnifique de Lamartine est une raison suffisante pour apprécier cette lecture.
Commenter  J’apprécie          132
Graziella

Graziella est le seul roman de Lamartine. Il est en grande partie autobiographique, et évoque ce « triste et charmant pressentiment d’amour que [Lamartine] j’avais [t] rencontré autrefois ».



Dans la fougue de la jeunesse, le personnage veut partir en voyage en Italie. Il désobéit à ses parents, et commence un périple. Accompagné d'un ami, il arrive finalement dans la région d’Ischia- dans le Sud -, où ils sont logés chez une famille de pêcheurs. Le jeune homme y tombe progressivement amoureux de la jeune Graziella, corailleuse, qui est tout feu tout flamme pour lui. On ne sait pas trop bien si c'est de l'amour ou de l'amitié, en réalité, et j'ai trouvé personnellement le personnage un peu empêché par les différences de classe, quoi qu'il en dise, évidemment.



Il faut parler à la fois d’un récit de voyage et d'un roman. Y sont évoqués les déplacemenets du jeune homme, les descriptions de paysages, des folklores, les us et les coutumes italiennes. J’ai été surprise de la justesse du regard de l’auteur sur le peuple chez qui il réside.



Une poésie magnifique sur la vie de Graziella se trouve en fin de livre, et c’est un beau bijou.

Commenter  J’apprécie          220




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Michel Gardair (440)Voir plus

Quiz Voir plus

Comment te dire Adieu ?

Tous les garçons et les filles de mon âge Se promènent dans la rue deux par deux Tous les garçons et les filles de mon âge Savent bien ce que c'est d'être ...?...

deux
affreux
heureux
vieux

10 questions
149 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise HardyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}