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Critiques de Jean-Michel Gardair (37)
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Graziella

Je suis d'accord avec les premières remarques de stcyr04.

Au fond je me moque bien de savoir quels aspects du récit sont autobiographiques. Mais même à dix-huit ans, et même à seize, ce manque d'érotisme et cet aveuglement au sentiment me parait invraisemblable. Et ce n'est pas le seul aspect auquel j'ai du mal à croire (bloqués sur une île par la tempête, nos héros se baignent et bronzent!). Je n'ai pas non plus cru à la description de la vie du "pauvre pêcheur, honnête et méritant qui ne se plaint pas de son sort."

Le fond du sujet est cette naissance de l'amour romantique, tendance maladie, souffrances (du jeune Werther : "ramontique" comme on dit en Allemagne), plutôt Goethe ou Chateaubriand, pas fulgurant dans l'exaltation et la violence des sentiments (tendance Totor Boumboum) ni mélange de l'intelligence la plus séduisante et de la sensibilité (tendance Musset). Hélas, le narrateur confirme sa filiation : c'est en lisant Paul et Virginie qu'il éveille Graziella au monde des livres.

Malgré tout, la langue magnifique de Lamartine est une raison suffisante pour apprécier cette lecture.
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Graziella

Un chef-d’œuvre qui vous transporte de paysages en paysages et qui mène vos sentiments par le bout du nez en les faisant passer par le bonheur d'aimer, la colère, l'exaltation des sens de par les métaphores amoureuses que seul Lamartine sait écrire, mais aussi par la description de site, d'horizons plus merveilleux les uns que les autres ; pour vous laisser enfin dans la tristesse et le désarroi le plus total en vous criant le regret d’années trop brèves, et que seul l'amour avec un grand A peut "illuminer votre sombre route".



A lire absolument si vous aimez laisser vos sentiments se faire malmener .
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Graziella

Graziella, sans entrer dans le débat qui veut que ce soit là un roman et non une réelle page de la vie de l'auteur, reste du grand Lamartine...

Le romantisme, désuet diront aujourd'hui les critiques, ne jurant bien souvent que par la triste et froide modernité des us de notre société, ce romantisme est ici mis en exergue et servi par une plume brillante et évocatrice des sentiments les plus simples et les plus beaux: La jeunesse et ses tourments que l'éveil de l'amour procure...

Graziella, qui à l'écoute de Paul et Virginie, fond en larme, reste un moment frais et simple, décalé aujourd'hui, tant l'élan des cœurs n'a plus cette spontanéité ni l'étonnement de la découverte, sans doute trop usés et blasés par une liberté débordante ayant supprimé toute la magie des émotions les plus naturelle...Il reste tout le talent de Lamartine, pour nous laisser ce témoignage éblouissant de poésie...
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Graziella

On trouve parfois des choses intéressantes dans les boîtes à livres. Ce fut mon cas en ce dimanche ensoleillé et caniculaire. Me revoilà repartie, avec sous le bras, un bel exemplaire de Graziella (1849) d’Alphonse de Lamartine datant de 1950. L’auteur est avant tout connu pour son œuvre poétique notamment Méditations poétiques (1820); quant à ma trouvaille, elle m’était complètement inconnue. Pourtant Lamartine a bel et bien laissé quelques romans à la postérité, dont celui-ci.



Alphonse de Lamartine est une des grandes figures du romantisme en France au côté de Chateaubriand ou Mme de Staël entre autres. Graziella relate, sous forme romancée, sa rencontre avec l’un de ses amours de jeunesse lors de son voyage en Italie en 1821. C’est donc avant tout des brides de l’autobiographie de l’auteur que l’on découvre dans Graziella, bien qu’il faille nuancer ce propos. En effet il est parfois difficile de démêler le vrai du faux bien que la trame principale soit, elle, bien avérée.



Lamartine nous embarque pour un périple en Italie où il passe successivement par Florence, puis Rome et enfin Naples où il fait la rencontre, au large de Naples, sur la petite île de Procida, de la belle fille d’un pêcheur.



Ce que je retiens avant tout de ma lecture, c’est la plume exceptionnelle de l’auteur. Il s’en dégage un charme fou, une douceur,une sensibilité, une musicalité propres aux auteurs romantiques. J’ai particulièrement aimé la description de Naples et de ses îles qui la bordent, empreinte de pittoresque. On y découvre des magnifiques paysages authentiques, une nature vierge et sauvage, des panoramas incroyables. S’opposent à cette magnificence, la description de la vie quotidienne des pêcheurs qui occupent l’île, une vie remplie de sacrifices, de religiosité, d’âpreté, de rudesse, de souffrances et de misère face à une mer parfois hostile (voir: épisode de la tempête en mer).



Toutefois, la plume de l’auteur n’aura pas été suffisante pour me faire apprécier pleinement ce court roman. Cette petite « amourette » de jeunesse ne m’a pas touchée plus que cela. Cette histoire d’amour est considérée comme une des plus belles et touchantes de la littérature, mais malheureusement je n’adhère pas à ce jugement. Cela convaincra très certainement les lecteurs appréciant le courant romantique avec tout ce qui le caractérise: trop contemplatif, mélancolique, méditatif, fougueux, naïf. Les considérations de l’auteur sur l’amour et la mort m’ont laissé indifférente.





Bien que je ne retire pas à ce roman, la beauté de l’écriture de Lamartine – et rien que cela pourrait constituer l’unique argument pour le lire- je regrette qu’il n’ait pas plus réussi à m’émouvoir pour cet amour passionnel entre ces deux jeunes personnes. Il saura néanmoins combler les amoureux du romantisme.
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Graziella

Vague à l'âme et fougue amoureuse sur un décor de l'île d'Ischia, du Vésuve et de l'astrico.



Petit voyage d'amours de jeunesse et de ses interrogations et regrets.
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Graziella

Graziella est le seul roman de Lamartine. Il est en grande partie autobiographique, et évoque ce « triste et charmant pressentiment d’amour que [Lamartine] j’avais [t] rencontré autrefois ».



Dans la fougue de la jeunesse, le personnage veut partir en voyage en Italie. Il désobéit à ses parents, et commence un périple. Accompagné d'un ami, il arrive finalement dans la région d’Ischia- dans le Sud -, où ils sont logés chez une famille de pêcheurs. Le jeune homme y tombe progressivement amoureux de la jeune Graziella, corailleuse, qui est tout feu tout flamme pour lui. On ne sait pas trop bien si c'est de l'amour ou de l'amitié, en réalité, et j'ai trouvé personnellement le personnage un peu empêché par les différences de classe, quoi qu'il en dise, évidemment.



Il faut parler à la fois d’un récit de voyage et d'un roman. Y sont évoqués les déplacemenets du jeune homme, les descriptions de paysages, des folklores, les us et les coutumes italiennes. J’ai été surprise de la justesse du regard de l’auteur sur le peuple chez qui il réside.



Une poésie magnifique sur la vie de Graziella se trouve en fin de livre, et c’est un beau bijou.

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Graziella

Avec Graziella, Alphonse de Lamartine choisit de mettre en lumière l’éclosion d’un sentiment amoureux dans un décor italien envoûtant.



Le narrateur, un jeune homme de vingt-ans est envoyé par sa famille en Italie. Ce voyage initiatique et culturel débute à Florence et se poursuit jusqu’à Naples. Accompagné de son ami et acolyte, Aymon de Virieu, le jeune homme rencontre un modeste pêcheur, Andrea, et son petit fils. Envoûtés par leur mode de vie au plus proche de la nature, ils décident d’embarquer avec eux et de s’imprégner du métier de pêcheur.



A la suite d’une terrible tempête, ils dérivent jusqu’à l’île de Procida et rencontrent pour la première fois, la bouleversante et majestueuse, Graziella. D’une beauté à la fois sauvage et pure, elle éveille chez le narrateur un profond attachement…



Dans ce court récit aux accents mélancoliques, Alphonse de Lamartine nous propose de contempler avec lui l’Italie. J’ai été ensorcelée par ce roman d’une grande poésie porté par une plume de toute beauté.
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Graziella

Ce livre était rempli tendresse et la plume était magnifique que même j'ai du me retenir d'écrire plein de citations. Au début j'avais du mal avec la plume mais je me suis fait et même que j'ai appris du lexiques.



Cette histoire nous emmène en Italie dans une famille de pêcheur avec notre chère auteur en Inviter. J'ai vraiment aimé cette ambiance de famille italienne qui est tellement bien écrit.



Et aussi l'histoire d'amours qu'il y a entre l'auteur et Graziela... La fin est tellement tragique.



Comme je dit toujours j'aime sentir l'iodée de la mer dans chaque et je l'ai senti. J'ai vraiment aimé.

Je vous le conseille vraiment !
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Graziella

Un texte qui commence de façon typiquement romantique, par une description des ruines de Rome, de la grandeur de saint-Pierre, de la beauté du golfe de Naples. Le Narrateur est jeune, rêvant sa vie et imaginant l'amour plus qu'il ne vit et aime réellement, pleurant sur de la poésie. Ce n'est pas une élégie champêtre, car il ne partage pas la vie des paysans, mais celle de pêcheurs, pauvres mais vertueux, vivement simplement car heureux - et heureux car vivant simplement. Et forcément, la jeune fille est belle et douce...

Mais que de mépris de classe de la part du Narrateur, sans même qu'il s'en rende compte : ces pêcheurs sont ignorants, donc incapables de s'intéresser à la politique, aux idées révolutionnaires, ou de comprendre Tacite. Quel fat aussi quand il critique la tenue de la jeune fille, et confond l'amour avec le désir d'être amoureux.
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Graziella

Délicieux roman autobiographique: Lamartine et l'Italie ! La lecture par l'auteur de Paul et Virginie à une humble famille de pêcheurs de l'ile de Procida est un moment précieux: ou comment comprendre tout ce qu'il y a dans un livre.
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Graziella

Quel romantisme!

On pourrait dire que les voyages forment la jeunesse et Alphonse de Lamartine n'est pas une exception dans ce registre. Mais "Graziella" son premier et unique roman est un petit chef d'oeuvre de prose poétique.

C'est un roman autobiographique qui a la forme d'un récit. Il raconte comment, à 18 ans, il s'éveille au monde et découvre l'amour avec une belle napolitaine, fille de pêcheur.

Il faut dire que le cadre est magnifique et particulièrement bien décrit.

Très tôt, le jeune homme issu d'une famille d'aristocrate, fait un voyage éducatif en Italie à la demande de ses parents. A Rome, il mène une existence consacrée à l'étude des antiquités. Il va poursuivre son voyage vers Naples avec un ami pas beaucoup plus vieux que lui. Les jeunes gens ont soif d'aventures et de découvertes.

Après une tempête, ils échouent sur l'île de Procida et sont recueillis par une famille de pêcheurs dont la fille Graziella est corailleuse et dévouée à sa famille qui est pauvre.

Un amour va naître entre Lamartine et la jeune fille, et rien ni personne ne semble pouvoir les séparer au point où le jeune homme décidera de rester quand son compagnon de route sera rappelé par ses parents.

Un amour sincère et pur va les unir notamment grâce à l'amour de la littérature. Pourtant la séparation sera inévitable.

Bouleversement garanti !





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Graziella

Après avoir vu le (supposé) foulard de Graziella dans le château de Lamartine à Saint-Point, je me suis dit qu'il serait peut-être temps de lire ce livre.



Lamartine a dix-huit ans. Il part séjourner en Italie, avec un ami, dans la baie de Naples, où ils visitent Cumes, la paradisiaque Ischia.... Restant plus longtemps que prévu, ils décident tous deux de s'embarquer avec des pêcheurs qui les accueillent sur leur barque. Un jour, la mer se déchaîne. Ils accostent à Procida où vivent le pêcheur et son petit-fils. Le temps d'un été, ils vont être accueillis par cette famille composée d'Andréa, le pêcheur, de sa femme et des petits-enfants, dont Graziella, jeune et belle Italienne de quinze ans.



Lamartine raconte la beauté des lieux, son goût pour la lecture, l'écriture, le rêve. C'est un récit de la jeunesse qui connaît les premiers élans du cœur.

Graziella se laisse attendrir par la lecture de Paul et Virginie, faite tous les soirs à la famille. L'ami de Lamartine rentre en France, et le poète reste seul chez ces gens qu'il ne désire pas quitter. Il noue une amitié avec Graziella, et jamais ne se soupçonne amoureux d'elle jusqu'au jour où un cousin va la demander en mariage...

Graziella fut d'abord intégré à l'ouvrage autobiographique Les Confidences en 1849, puis publié seul en 1852.

La mort en pleine jeunesse de ce premier amour inspire au poète ce refrain (car le livre se clôt sur un poème écrit à la vue d'un cercueil dans une église).



La déclaration de Graziella au narrateur est faite dans le grand style romantique...
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Graziella

Magnifique
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Graziella

Mes connaissances sur l'oeuvre De Lamartine se limitant aux Méditations poétiques, j'étais intriguée de découvrir la prose de l'auteur avec ce texte de 1849.



Lamartine expose son amitié fraternelle pour celui qui partagera ses aventures humaines lors d'un voyage de jeunesse en Italie ; confie son admiration pour la ville de Naples avec une dévotion presque religieuse, et enfin évoque avec humilité, respect et tendresse la vie des pauvres gens et des pêcheurs.



Souhaitant expérimenter le travail de ces derniers, le narrateur part avec son ami à bord de la barque d'un vieillard et de son petit-fils. Après quelques semaines, un ouragan forçera l'équipage à demeurer sur l' île de Procida afin de sejourner quelques jours dans la famille du pêcheur. C'est ici que se dévoilera Grazziella, la petite fille du vieil homme.



Selon moi, cette oeuvre ne peut pas se résumer à un simple roman d'amour entre deux adolescents. Bien plus, il raconte l'Amour avec un grand A, dans tous ses degrés et déclinaisons. Malgré un style parfois emphatique, le texte respire la générosité et la compassion pour tous les personnages qui ne sont jamais superficiels.



L'auteur parvient en outre à évoquer subtilement tout le charme et la bienveillance des premiers attachements.



Une lecture absolument délicieuse.



Challenge "Hommage à Notre Dame de Paris"







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Graziella

Une histoire d'amour terrible et sensible, un voyage en Italie du Sud en compagnie de l'auteur, un beau roman
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Graziella

Quel plaisir d'accompagner Lamartine en Italie avec "Graziella" ! Il aime ce pays, et parle à merveille ses paysages et ses climats. On s'y croirait.



Ce contexte sied parfaitement à l'éclosion du sentiment amoureux qui lie Lamartine à Graziella. La beauté des gens, des corps, des îles est décrite avec une beaucoup de délicatesse.

Le récit du quotidien napolitain et insulaire m'a plus intéressée que la relation entre les deux amoureux, peut-être un peu trop naïve à mon goût.



Mais qu'importe, le voyage est enchanteur et la langue fabuleuse. Je n'aurais probablement jamais lu ce roman si son prof de français ne l'avait pas prêté à mon fils (12 ans). C’était peut-être trop tôt pour lui, il est un peu passé à côté faute d'action. Pour ma part, je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman !
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Graziella

Graziella /Alphonse de Lamartine



Lamartine a dix-huit ans quand il part à la découverte de la Toscane avec sa tante. Il y fait diverses rencontres parfois inattendues comme celle de ce chanteur d’opéra accompagné de son neveu qui est en fait une femme déguisée en homme pour ne pas attirer l’attention et compromettre le chanteur.

Et puis il y a la rencontre d’une famille de pêcheurs à Naples avec laquelle il se lie pour participer aux parties de pêche en mer. Graziella est la petite fille du pêcheur chef de famille. Elle a seize ans. Lamartine fait découvrir à la famille le roman Paul et Virginie de Bernardin de Saint Pierre, en traduisant au fur et mesure et l’émotion gagne les cœurs et les esprits. Surtout chez Graziella et de douces et innocentes familiarités s’établissent entre les deux adolescents. Peu à peu l’amitié qui règne entre eux se transforme en un sentiment beaucoup plus fort qu’ils ne veulent pas s’avouer.

«Elle traînait languissamment ses pieds emprisonnés dans ses babouches émaillées en les regardant , et puis elle relevait sa tête avec un ondoiement habituel du cou pour faire flotter le mouchoir de soie et ses cheveux sur ses épaules ; quand elle s’apercevait que je la regardais , elle rougissait un peu , comme si elle eût été honteuse d’être si belle ; il y avait des moments où le nouvel éclat de sa beauté me frappait tellement que je croyais la voir pour la première fois , et que ma familiarité ordinaire avec elle se changeait en une sorte de timidité et d’éblouissement … La vie en commun , la pensée à deux , resserraient chaque jour l’innocente et douce familiarité entre nous , elle aussi pure dans son abandon que j’étais calme dans mon insouciance … Je ne savais pas comment je l’aimais ; si c’était de l’intimité pure , de l’amitié , de l’amour , de l’habitude ou de tous ces sentiments réunis que se composait mon inclination pour elle … Que son œil était pur et sa lèvre candide ! »

Jusqu’au jour où des événements vont révéler le secret de leur amour.

Un très beau poème conclut ce bref et charmant récit largement autobiographique, très sentimental et romantique et d’un style magnifique racontant une belle et touchante histoire d’amour.

Paru en 1852, ce roman dont l’action se déroule dans la région napolitaine où il séjourna à deux reprises, durant sa jeunesse en 1811, puis en famille avec sa femme en 1844, a été longtemps le plus lu de l’auteur. Sont évoqués les thèmes chers au romantisme, l’ennui, le vague à l’âme en liaison avec les passions, les idéaux de jeunesse, le voyage, la, nature…



Extraits :

« La preuve que la liberté est l’idéal divin de l’homme , c’est qu’elle est le premier rêve de la jeunesse , et qu’elle ne s’évanouit dans notre âme que quand le cœur se flétrit et que l’esprit s’avilit ou se décourage . »

« Il en est ainsi de la musique partout où elle n’est pas un vain jeu de l’oreille , mais un gémissement harmonieux des passions qui sort de l’âme par la voix . Tous ses accents sont des soupirs , toutes ses notes roulent des pleurs avec le son . On ne peut jamais frapper un peu fort sur le cœur de l’homme sans qu’il en sorte des larmes , tant la nature est pleine , au fond , de tristesse ! et tant ce qui la remue en fait monter de lie à nos lèvres et de nuages à nos yeux ! »





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Graziella

Mille mercis Monsieur Alphonse de Lamartine.



Je me souviendrais longtemps de ce récit merveilleusement écrit, de l'Ile de Procida, de Naples, d'Andréa, des formules éclatantes de vérité de Lamartine, de Paul et Virginie, de la vanité de la jeunesse, de la beauté dans la description de Saint-Pierre, de l'eau dans les yeux des deux étrangers, de ces puissantes leçons de vie contenues dans cette brève histoire d'amour.



Je me souviendrai longtemps que l'amour est fragile, que les cœurs aussi, qu'il faut les choyer chaque jours passionnément.



Je me souviendrai longtemps que l'humilité, la modestie et la simplicité sont les véritables trésors de la vie.



Mais celui qui en parle le mieux est encore Michel Houellebecq dans son ouvrage Interventions 2 :

"Jamais avant Lamartine et jamais après lui (même chez Racine, même chez Hugo), on n'avait écrit et on n'écrira en alexandrins avec ce naturel, cette spontanéité, cet élan du cœur. Comment Lamartine a-t-il pu, ayant connu à l'âge de 18 ans une Graziella qui en avait 16, l'oublier ? Comment a-t-il pu, ensuite, continuer à vivre ? Et comment le lecteur de Lamartine pourrait-il consacrer sa vie à autre chose qu'à rencontrer une Graziella de 16 ans ? Et quelle fascinante saloperie, quand même, que la littérature... si pernicieuse, puissante, incroyablement plus puissante que le cinéma, plus pernicieuse même que la musique."
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Graziella

Lamartine célèbre dans ce roman un amour de ses 18 ans : il y chante les beautés lumineuses du golfe de Naples, la vie des pauvres pêcheurs d’Ischia et de Procida, et achève son récit par un poème dédié à cette pure jeune fille morte à 16 ans.



« Je ne puis jamais relire ces vers sans adorer cette fraîche image que rouleront éternellement pour moi les vagues transparentes et plaintives du golfe de Naples… et sans me haïr moi-même ! Mais les âmes pardonnent là-haut. La sienne m’a pardonné. Pardonnez-moi aussi, vous ! J’ai pleuré. »

> Écouter un extrait : Chapitre 01.



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Graziella

La découverte du désir irrépressible. Tout est là pour les séparer de fait. La culture. La langue. le niveau social. Et pourtant, pour des raisons sans doute différentes, le jeune écrivain s'exalte et elle l'instruit, de mon monde simple et la beauté de sa terre et sa mer. et ses secret de jeune fille... Tout pour exalter la passion qui n'est pas encore l'amour. Le langage est sensuel, à l'unisson du mystère qui les unit.
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