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Critiques de Jean-Michel Gardair (37)
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Graziella

De Lamartine je ne connaissais que la célèbre citation "Le livre de la vie est le livre suprême (...)" , citation si juste et si joliment tournée. Elle laissait présager une lecture agréable. Et je n'ai pas été déçue., l'écriture est très belle.

Les amateurs de romantisme y trouveront certainement leur compte car rien ne manque dans cette histoire : le cadre enchanteur de l'Italie napolitaine, la candeur et la simplicité des personnages principaux, les sentiments amoureux naissants , la passion , les tourments...

Un classique du genre à lire.
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Graziella

Quel plaisir d'accompagner Lamartine en Italie avec "Graziella" ! Il aime ce pays, et parle à merveille ses paysages et ses climats. On s'y croirait.



Ce contexte sied parfaitement à l'éclosion du sentiment amoureux qui lie Lamartine à Graziella. La beauté des gens, des corps, des îles est décrite avec une beaucoup de délicatesse.

Le récit du quotidien napolitain et insulaire m'a plus intéressée que la relation entre les deux amoureux, peut-être un peu trop naïve à mon goût.



Mais qu'importe, le voyage est enchanteur et la langue fabuleuse. Je n'aurais probablement jamais lu ce roman si son prof de français ne l'avait pas prêté à mon fils (12 ans). C’était peut-être trop tôt pour lui, il est un peu passé à côté faute d'action. Pour ma part, je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman !
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Graziella

Lamartine a depuis longtemps passé le seuil de mon cocon poétique. Il est le seul que je suis capable d'admirer et de saisir dans le style et le fond ; ses mélodies me touchent, et je voulais le découvrir autrement, cela est fait.



Lamartine en prose n'équivaut pas, selon moi, à Lamartine en vers. En fait, ils sont incomparables. Le premier trempe sa plume dans une probité et une pudeur presque enfantine, quand le second noie ses impressions dans l'arrangement emphatique de la poésie.



Graziella, c'est une femme Janus pour ce récit : elle est à la fois figure d'un amour singulier, leste mais puissant, noué par la brise chaude des côtes de Procida, à la fois l'Italie pauvre de paysans désœuvrés, profondément pieux, modestes et aimant, reconnaissants et enviables du bonheur qu'ils trouvent dans si peu.



Graziella c'est aussi ce vers ancré dans notre âme "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" ; c'est l'apprentissage d'un attachement certain, double, difficilement saisissable, parfois culpabilisant mais toujours instructif et gai ; c'est la description sociale d'une famille où le marin inquiète, nourrit, façonne, où la Vierge tient lieu de réconfort, où les étoiles bercent des visages innocents et purs ; où l'adolescent bourgeois descend d'une marche pour contempler ce qu'on rate de Beau dans des cercles aussi dénués d'apprêts et de superficialités.



Ce récit m'a vraiment transporté. Nombreuses sont les maximes du poète qui me touchent. Sa façon de conter aussi transmet toute l'émotion qu'il y inscrit, et j'ai vraiment lâché ma larme sur la fin. Les paysages qu'il parcourent donnent le ton pittoresque d'une Italie chaude, accueillante, et dont la mer immense enveloppe la civilisation. Et puis, surtout, on ressent l'esprit ouvert de ce grand écrivain, qui n'est pas honteux de ses fautes de jugement premières, s'analyse au fil du temps, et remercie son destin de l'avoir mis sur des chemins aussi riches.



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Graziella

Graziella /Alphonse de Lamartine



Lamartine a dix-huit ans quand il part à la découverte de la Toscane avec sa tante. Il y fait diverses rencontres parfois inattendues comme celle de ce chanteur d’opéra accompagné de son neveu qui est en fait une femme déguisée en homme pour ne pas attirer l’attention et compromettre le chanteur.

Et puis il y a la rencontre d’une famille de pêcheurs à Naples avec laquelle il se lie pour participer aux parties de pêche en mer. Graziella est la petite fille du pêcheur chef de famille. Elle a seize ans. Lamartine fait découvrir à la famille le roman Paul et Virginie de Bernardin de Saint Pierre, en traduisant au fur et mesure et l’émotion gagne les cœurs et les esprits. Surtout chez Graziella et de douces et innocentes familiarités s’établissent entre les deux adolescents. Peu à peu l’amitié qui règne entre eux se transforme en un sentiment beaucoup plus fort qu’ils ne veulent pas s’avouer.

«Elle traînait languissamment ses pieds emprisonnés dans ses babouches émaillées en les regardant , et puis elle relevait sa tête avec un ondoiement habituel du cou pour faire flotter le mouchoir de soie et ses cheveux sur ses épaules ; quand elle s’apercevait que je la regardais , elle rougissait un peu , comme si elle eût été honteuse d’être si belle ; il y avait des moments où le nouvel éclat de sa beauté me frappait tellement que je croyais la voir pour la première fois , et que ma familiarité ordinaire avec elle se changeait en une sorte de timidité et d’éblouissement … La vie en commun , la pensée à deux , resserraient chaque jour l’innocente et douce familiarité entre nous , elle aussi pure dans son abandon que j’étais calme dans mon insouciance … Je ne savais pas comment je l’aimais ; si c’était de l’intimité pure , de l’amitié , de l’amour , de l’habitude ou de tous ces sentiments réunis que se composait mon inclination pour elle … Que son œil était pur et sa lèvre candide ! »

Jusqu’au jour où des événements vont révéler le secret de leur amour.

Un très beau poème conclut ce bref et charmant récit largement autobiographique, très sentimental et romantique et d’un style magnifique racontant une belle et touchante histoire d’amour.

Paru en 1852, ce roman dont l’action se déroule dans la région napolitaine où il séjourna à deux reprises, durant sa jeunesse en 1811, puis en famille avec sa femme en 1844, a été longtemps le plus lu de l’auteur. Sont évoqués les thèmes chers au romantisme, l’ennui, le vague à l’âme en liaison avec les passions, les idéaux de jeunesse, le voyage, la, nature…



Extraits :

« La preuve que la liberté est l’idéal divin de l’homme , c’est qu’elle est le premier rêve de la jeunesse , et qu’elle ne s’évanouit dans notre âme que quand le cœur se flétrit et que l’esprit s’avilit ou se décourage . »

« Il en est ainsi de la musique partout où elle n’est pas un vain jeu de l’oreille , mais un gémissement harmonieux des passions qui sort de l’âme par la voix . Tous ses accents sont des soupirs , toutes ses notes roulent des pleurs avec le son . On ne peut jamais frapper un peu fort sur le cœur de l’homme sans qu’il en sorte des larmes , tant la nature est pleine , au fond , de tristesse ! et tant ce qui la remue en fait monter de lie à nos lèvres et de nuages à nos yeux ! »





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Graziella

Dans un méli-mélo de voyelles , tantôt gaies , tantôt tristes à pleurer , le " O " déformera bien des traits quand cette histoire sera dévoilée .

Le souvenir précieux et magnifique de mon premier amour, vécu dans ce coin de paradis qu'est le sud de l'Italie , conforte ce chaos qui ébranla l'esprit de ces jeunots .



Est-ce le soleil brûlant qui inhibe la volonté ; fige la réalité et transforme ces moments éphémères en votre plus beau passage sur Terre , ou bien et aussi , cette beauté , cette jeunesse , vôtres , qui vous offrent en toute simplicité le plaisir de rire , de danser et d'aimer ! Rien alors n'est primordial ! Peu importe la durée , tant qu'existe l'intensité !



Si ces quelques mois , pendant lesquels ils partagent de jolis moments à Procida , Graziella ressent autant d'émoi pour cet adolescent au sang bleu , elle qui provient d'un autre milieu , celui de la misère où la pêche suffit à peine à subsister , elle va planer et côtoyer le bonheur .

Peut-être que le roman de " Paul et Virginie " lu par ce joli Français , avec quelques mots napolitains pour leur apporter le sourire , va déclencher un sentiment étrange et lui permettre de vibrer dès qu'il est à ses côtés ; cette attirance qu'elle va lui communiquer .



" Merveilleuse puissance d'un livre qui agit sur le coeur d'une enfant illettrée et d'une famille ignorante avec toute la force d'une réalité, et dont la lecture est un événement dans la vie du coeur !"



Si la tarentelle anime le corps , sa ritournelle de l'amour impossible déprime l'âme et souvent annonce la mort . Parfois des paroles irréfléchies sont mal interprêtées , telles celles-ci :



" Comment , lui dis-je , c'est toi Graziella ? Oh ! qui est-ce qui aurait jamais reconnu ma douce Procitane dans cette poupée de Paris ? Tu auras beau faire , va ! tu ne seras jamais qu'une fille des vagues ! Il faut t'y résigner et en remercier Dieu .Ces plumes de l'oiseau de cage ne s'adapteront jamais à l'hirondelle de mer " .



Ces vacances à Florence , Rome et Naples vont marquer ce jeune-homme bien-né , pour l'éternité , avec cette pointe de douleur quand il évoquera le grand malheur !



Ce roman touchant et romantique , par la personnification de la mer , de la tempête , annonce le déluge dans la vie de ces deux êtres qui n'avaient pas grand-chose en commun . Pourtant , il représente l'essentiel de la destinée : l'amour ! Sans lui , à quoi sert la vie ?





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Graziella

Mille mercis Monsieur Alphonse de Lamartine.



Je me souviendrais longtemps de ce récit merveilleusement écrit, de l'Ile de Procida, de Naples, d'Andréa, des formules éclatantes de vérité de Lamartine, de Paul et Virginie, de la vanité de la jeunesse, de la beauté dans la description de Saint-Pierre, de l'eau dans les yeux des deux étrangers, de ces puissantes leçons de vie contenues dans cette brève histoire d'amour.



Je me souviendrai longtemps que l'amour est fragile, que les cœurs aussi, qu'il faut les choyer chaque jours passionnément.



Je me souviendrai longtemps que l'humilité, la modestie et la simplicité sont les véritables trésors de la vie.



Mais celui qui en parle le mieux est encore Michel Houellebecq dans son ouvrage Interventions 2 :

"Jamais avant Lamartine et jamais après lui (même chez Racine, même chez Hugo), on n'avait écrit et on n'écrira en alexandrins avec ce naturel, cette spontanéité, cet élan du cœur. Comment Lamartine a-t-il pu, ayant connu à l'âge de 18 ans une Graziella qui en avait 16, l'oublier ? Comment a-t-il pu, ensuite, continuer à vivre ? Et comment le lecteur de Lamartine pourrait-il consacrer sa vie à autre chose qu'à rencontrer une Graziella de 16 ans ? Et quelle fascinante saloperie, quand même, que la littérature... si pernicieuse, puissante, incroyablement plus puissante que le cinéma, plus pernicieuse même que la musique."
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Graziella

Lamartine est un de mes poètes préférés et pourtant j'ignorais qu'il avait aussi écrit des romans. Celui-ci est court, on y retrouve bien le style de l'auteur, tout en poésie et en romantisme, mais ça ne restera pas une lecture très marquante. L'histoire est jolie bien que la fin soit triste, on la compare à une autre Paul et Virginie, mais comme je ne l'ai pas lue, ça ne m'a rien évoqué. Contente d'avoir découvert cet ouvrage mais je n'en retiendrais pas grand chose.
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Graziella

Avec Graziella, Alphonse de Lamartine choisit de mettre en lumière l’éclosion d’un sentiment amoureux dans un décor italien envoûtant.



Le narrateur, un jeune homme de vingt-ans est envoyé par sa famille en Italie. Ce voyage initiatique et culturel débute à Florence et se poursuit jusqu’à Naples. Accompagné de son ami et acolyte, Aymon de Virieu, le jeune homme rencontre un modeste pêcheur, Andrea, et son petit fils. Envoûtés par leur mode de vie au plus proche de la nature, ils décident d’embarquer avec eux et de s’imprégner du métier de pêcheur.



A la suite d’une terrible tempête, ils dérivent jusqu’à l’île de Procida et rencontrent pour la première fois, la bouleversante et majestueuse, Graziella. D’une beauté à la fois sauvage et pure, elle éveille chez le narrateur un profond attachement…



Dans ce court récit aux accents mélancoliques, Alphonse de Lamartine nous propose de contempler avec lui l’Italie. J’ai été ensorcelée par ce roman d’une grande poésie porté par une plume de toute beauté.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Graziella

Il semblerait que Graziella soit l’œuvre la plus autobiographique d’Alphonse de Lamartine. J’avoue ne pas connaître suffisamment la vie de l’auteur pour déterminer ce qui est vrai ou ce qui relève de la fiction.

Le fait est que dans ce récit, Lamartine a dix-huit ans et il part sans ses parents en Italie, d’abord en Toscane, puis à Rome et enfin à Naples. Là, il rencontre une famille de pêcheurs. Une jeune fille, Graziella, alors âgée de seize ans, lui tape dans l’œil. Elle a un charme discret qui émeut le futur poète, une beauté naturelle. Il lui apprend à lire et à écrire avec passion et assiduité et est épaté des progrès de sa jeune élève.

La jeune Graziella, orpheline, doit être prochainement mariée à un cousin. Elle refuse et s’enfui. C’est Lamartine qui la retrouve et la ramène chez elle. Mais Graziella est amoureuse de Lamartine qui n’en est pas insensible non plus. Pourtant, jamais il n’a eu l’intention de l’épouser. Il est là de passage. Des nouvelles inquiétantes concernant sa mère l’oblige à quitter précipitamment l’Italie et la jeune Graziella qui se languit de lui.

Le récit est sans conteste poétique. Les description de l’Italie du début du XIXème de Lamartine sont longues et détaillées, très imagées, mais surtout très idéalisées. La famille de pêcheurs ne semble pas avoir une vie si rude qu’en réalité. Lamartine est dans son monde : un monde privilégié et bourgeois qui fantasme la basse société dont est originaire Graziella et les siens. Lui est oisif là où Graziella et les pêcheurs sont besogneux. Il apparaît sûr de lui et n’hésites pas à rappeler sa supériorité par rapport à la jeune femme.

Le sentiment amoureux est décortiqué avec soin et de manière très ampoulée. Ce roman doit être replacé dans son époque. C’est une œuvre du courant romantique, peut-être pas dans le goût actuel, mais la plume est belle et vibrante. C’est terriblement bien écrit et rattrape largement le fond assez banal.

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Graziella

Ce livre était rempli tendresse et la plume était magnifique que même j'ai du me retenir d'écrire plein de citations. Au début j'avais du mal avec la plume mais je me suis fait et même que j'ai appris du lexiques.



Cette histoire nous emmène en Italie dans une famille de pêcheur avec notre chère auteur en Inviter. J'ai vraiment aimé cette ambiance de famille italienne qui est tellement bien écrit.



Et aussi l'histoire d'amours qu'il y a entre l'auteur et Graziela... La fin est tellement tragique.



Comme je dit toujours j'aime sentir l'iodée de la mer dans chaque et je l'ai senti. J'ai vraiment aimé.

Je vous le conseille vraiment !
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Graziella

Lamartine ne se lit pas, il se vit. Le voici nous entraînant en Italie, sous le soleil caressant de la baie de Naples. C'est une histoire d'amour mais sans amour, une histoire de deux êtres qui manquent leur rendez vous avec le Destin, une histoire passionnée entre l'état de nature et l'état civilisé. La fin nous convainc que le seul sens du monde consiste à regarder les fleurs pousser. Sinon il ne nous reste que les regrets. J'ai adoré !
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Graziella

Un texte qui commence de façon typiquement romantique, par une description des ruines de Rome, de la grandeur de saint-Pierre, de la beauté du golfe de Naples. Le Narrateur est jeune, rêvant sa vie et imaginant l'amour plus qu'il ne vit et aime réellement, pleurant sur de la poésie. Ce n'est pas une élégie champêtre, car il ne partage pas la vie des paysans, mais celle de pêcheurs, pauvres mais vertueux, vivement simplement car heureux - et heureux car vivant simplement. Et forcément, la jeune fille est belle et douce...

Mais que de mépris de classe de la part du Narrateur, sans même qu'il s'en rende compte : ces pêcheurs sont ignorants, donc incapables de s'intéresser à la politique, aux idées révolutionnaires, ou de comprendre Tacite. Quel fat aussi quand il critique la tenue de la jeune fille, et confond l'amour avec le désir d'être amoureux.
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Graziella

Première rencontre avec Alphonse de Lamartine, celui qui faisait se pâmer dans leurs boudoirs les dames de la bonne société et les bourgeoises de la première moitié du XIXème siècle. Chantre du romantisme français, Lamartine traîne après lui une belle réputation de poète et après la lecture de "Graziella", je confirme qu'elle est bien méritée.



A la fois roman d'amour, long poème figuratif célébrant les charmes de la baie de Naples et récit autobiographique, "Graziella" narre le premier amour de jeunesse de l'auteur pour une jeune corailleuse, fille d'humbles pêcheurs.



Comme tout jeune nanti de l'époque, le narrateur séjourne en Italie plus par désoeuvrement que par apprentissage, déjà atteint dans ses vertes années du fameux "Mal du Siècle". Après Rome, le voici à Naples en compagnie d'un ami avec lequel il s'essaie par dilettantisme au métier de pêcheur. Au fil du temps, la beauté sauvage et brute de Graziella, la grâce inconsciente de ses gestes adolescents, la pureté et l'innocence qui se dégagent de son amour filial et fraternel pour les membres de sa famille, touchent profondément notre héros au point que ses sentiments, tout comme ceux de la jeune fille, prennent une autre tournure.



Je salue pour commencer la beauté de la plume. Le roman est court mais particulièrement dense ; chaque description est ciselée tel un joyau. Pour qui aime comme moi passionnément l'Italie, il y a de quoi s'enchanter et se dépayser complètement au spectacle du littoral napolitain, à la fois vivant par ses traditions folkloriques, et figé dans la beauté extatique de ses paysages, sublimés par une mer merveilleuse.



Le style De Lamartine est profondément poétique et bucolique et il m'est arrivé de relire certains paragraphes à voix haute pour le seul plaisir de savourer la musicalité des mots qui s'enchaînent avec autant d'art que de naturel. Mais au-delà de l'écriture, il y a également les personnages qui, davantage que la trame narrative assez classique, deviennent familiers, intimes et finalement chers au lecteur. C'est dans cet attachement que s'épanouit le drame qui lie ces deux jeunes êtres que tout oppose socialement mais qui avaient une relation à vivre, dans une sorte de mirage à la "Paul et Virginie".



Une très belle aventure littéraire dans laquelle la beauté originelle du monde s'associe à la chasteté de sentiments vrais.





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Graziella

Après une série de lectures éprouvantes sur la dernière guerre et la barbarie nazie, Graziella arrive à point nommé en venant nourrir un véritable besoin de fraîcheur, de distance et de beauté, et au passage redresser mon image erronée de Lamartine que je m'imaginais en romantique gonflant.

Romantique oui, gonflant non. Passons sur la bleuette au coeur de ce court roman, elle est attendue et ce n'est pas là son sel. La plume est vraiment somptueuse et les mots coulent comme du miel sur l'esprit; l'évocation de cette Italie millénaire et populeuse est un pur plaisir, tout comme l'est celle de notre narrateur, ivre de sa jeunesse et de sa liberté, que l'on accompagne presque physiquement dans ce voyage revigorant.

J'ai de loin préféré la première partie centrée sur ce voyage et la découverte des lieues que la seconde, plus prévisible, déroulant la tragédie amoureuse dont est victime Graziella, encore que le portrait tout en délicatesse et fraîcheur qu'en fait Lamartine est particulièrement touchant.

Cette pépite fragile et désuète m'est tombée dans les mains au bon moment.
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Graziella

Mes connaissances sur l'oeuvre De Lamartine se limitant aux Méditations poétiques, j'étais intriguée de découvrir la prose de l'auteur avec ce texte de 1849.



Lamartine expose son amitié fraternelle pour celui qui partagera ses aventures humaines lors d'un voyage de jeunesse en Italie ; confie son admiration pour la ville de Naples avec une dévotion presque religieuse, et enfin évoque avec humilité, respect et tendresse la vie des pauvres gens et des pêcheurs.



Souhaitant expérimenter le travail de ces derniers, le narrateur part avec son ami à bord de la barque d'un vieillard et de son petit-fils. Après quelques semaines, un ouragan forçera l'équipage à demeurer sur l' île de Procida afin de sejourner quelques jours dans la famille du pêcheur. C'est ici que se dévoilera Grazziella, la petite fille du vieil homme.



Selon moi, cette oeuvre ne peut pas se résumer à un simple roman d'amour entre deux adolescents. Bien plus, il raconte l'Amour avec un grand A, dans tous ses degrés et déclinaisons. Malgré un style parfois emphatique, le texte respire la générosité et la compassion pour tous les personnages qui ne sont jamais superficiels.



L'auteur parvient en outre à évoquer subtilement tout le charme et la bienveillance des premiers attachements.



Une lecture absolument délicieuse.



Challenge "Hommage à Notre Dame de Paris"







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Graziella

Dans Graziella, nous suivons le "personnage" de Lamartine (j'ai cru comprendre qu'il y avait des débats pour savoir s'il s'agissait vraiment d'un roman autobiographique... pour ma part je ne cherche pas à entrer dans ce débat). Ainsi le jeune Lamartine va voyager en Italie. Il part de ville en ville, fait des rencontres. Un jour, après avoir échappé à une tempête en mer, il va rencontrer Graziella, la fille d'un pêcheur, avec qui il va nouer une relation d'amitié profonde qui va peu à peu se modifier.



Ce livre est dans ma PàL depuis une éternité. À l'époque où je l'avais acheté, je lisais pas mal de classiques. Cette phase m'étant passée, cela explique le temps qu'il m'aura fallu pour le sortir de ma PàL. Je n'avais jamais lu de livre de l'auteur. Et je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit. Au début je pensais que c'était le style d'écriture qui ne me convenait pas, mais finalement à partir du moment où le narrateur rencontre le personnage de Graziella, la lecture m'a semblé beaucoup plus aisée et plus agréable, avec une plume très poétique. La partie qui précède la rencontre était très contemplative et je me lassais de ce que je lisais de ce fait. On découvre l'Italie et tout ses beaux paysages... Mais ça faisait un peu trop pour moi.



Pour autant, même si j'ai réussi à entrer dans l'histoire, ce livre ne m'a pas touchée. C'est une histoire d'amour triste, qui, je n'en doute pas, peut plaire à beaucoup. Mais de mon côté je suis restée hermétique à ce que ressentent les personnages. Le narrateur et Graziella me semblaient surtout très naïfs avec une relation limite mièvre.



Donc non, malgré l'écriture de l'auteur que j'ai aimée, ce livre a été un flop de mon côté. D'une part trop de descriptions et d'autre part trop de bons sentiments auxquels je n'ai jamais su adhérer...
Lien : http://chroniquesdunedevoreu..
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Graziella

Quel romantisme!

On pourrait dire que les voyages forment la jeunesse et Alphonse de Lamartine n'est pas une exception dans ce registre. Mais "Graziella" son premier et unique roman est un petit chef d'oeuvre de prose poétique.

C'est un roman autobiographique qui a la forme d'un récit. Il raconte comment, à 18 ans, il s'éveille au monde et découvre l'amour avec une belle napolitaine, fille de pêcheur.

Il faut dire que le cadre est magnifique et particulièrement bien décrit.

Très tôt, le jeune homme issu d'une famille d'aristocrate, fait un voyage éducatif en Italie à la demande de ses parents. A Rome, il mène une existence consacrée à l'étude des antiquités. Il va poursuivre son voyage vers Naples avec un ami pas beaucoup plus vieux que lui. Les jeunes gens ont soif d'aventures et de découvertes.

Après une tempête, ils échouent sur l'île de Procida et sont recueillis par une famille de pêcheurs dont la fille Graziella est corailleuse et dévouée à sa famille qui est pauvre.

Un amour va naître entre Lamartine et la jeune fille, et rien ni personne ne semble pouvoir les séparer au point où le jeune homme décidera de rester quand son compagnon de route sera rappelé par ses parents.

Un amour sincère et pur va les unir notamment grâce à l'amour de la littérature. Pourtant la séparation sera inévitable.

Bouleversement garanti !





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Graziella

Le romantisme ;) j'aime ce courant littéraire! Je l'ai trouvé en la personne De Lamartine, quand j'ai découvert Graziella, un peu par hasard parmi les textes emblématiques représentant le mal du siècle. Dans ce roman, on assiste aux réminiscences d'amours adolescents qu'a vécus l'auteur, alors qu'il était parti séjourner un temps en Italie. Il connut un amour passionnel et tragique avec une jeune fille du nom de Graziella. Hélas, en ce temps, les amours se perdaient face à l'importance des conventions sociales. Aimer à en perdre la raison, ou se ranger pour espérer être dans les bonnes moeurs? C'est là toute la question :)
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Graziella

Magnifique
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Graziella

Lamartine est mon écrivain romantique préféré. J'ai aimé beaucoup ce roman qui contient le thème de l'amour, du voyage, de la mort...
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