On circule tout près de la mer, sur le bord de sa propre vie, revenant là toujours, sans trop savoir pourquoi, à cause du bleu sans doute, de la lumière qui change, des coques colorées des barques, du bruit léger du flot, du tintement des drisses contre les mâts, de tout ce temps perdu où l’on s’avance, ces lisières que l’on suit, ces invisibles fils, dans l’air, les doigts du vent dans les cheveux, ses paumes sur le visage.