AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Noël Deletang (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Sherlock Holmes et le secret de la Vallée Noire

Une fois de plus, on envoie Sherlock Holmes en France et cette fois-ci, c’est dans le Berry, non loin de Nohant, là où se trouve la maison de George Sand.



Ma critique de l’autre roman de cet auteur (Le mystère des reliques de St Martin de Tours) était assez virulente, car ce roman était plus un mémoire dédié à la gastronomie de Tours, à son architecture, à son Histoire, mais nullement un pastiche holmésien.



De plus, j’avais reproché à l’auteur d’avoir changé le prénom de John Watson, le faisant devenir un Charles et aussi sur le fait que nos deux amis s’appelaient par leurs prénoms. Non, désolée, hérésie ! Je ne comprends toujours pas pourquoi l’auteur a changé notre John en un Charles…



Faire un pastiche à la Conan Doyle donne le droit d’interpréter certaines choses, de changer certains faits, mais pas les prénoms.



Dans ce roman, au moins, nos protagonistes passeront moins de temps à table, à boire et à manger, même si l’auteur en profitera pour parler de la région qui entoure la ville de Nohant, de sa gastronomie, des noces qui durent plusieurs jours, sans oublier de faire parler le patois à tous les habitants, ce qui rendra la lecture de certains paragraphes plus ardue.



Mais bon, au moins, je n’avais pas l’impression d’être dans un Montalbano où la gastronomie tient une place importante.



Désolée, mais Sherlock Holmes, bien qu’il n’ait jamais dédaigné manger (sauf durant ses enquêtes), ni aller au restaurant, n’est pas un gourmand à la manière d’un commissaire Montalbano.



Ce qui j’aime, lorsque je lis une nouvelle de Sherlock Holmes, c’est qu’une histoire qui semblait banale a priori (comme un roux engagé et payé pour recopier l’encyclopédie britannique), pouvait se révéler bien plus sordide, complexe, minutieuse, bien pensée, que ce qu’elle n’avait laissé présager au départ (non, je ne vais pas divulgâcher "The Red-Headed League").



Un bon point pour le départ de ce roman, l’affaire semble banale, presque anecdotique et ensuite, elle évoluera vers autre chose de plus grave, sans pour autant que la résolution casse la cheville de Watson… C’est correct, mais ça ne va pas vous défriser, surtout si vous lisez des polars à longueur d’année (ok, depuis la reine du crime, on peut dire que TOUT a été fait).



Contrairement au précédent roman, celui se lit plus vite, on a moins l’impression de tourner en rond et de perdre son temps à table, avec un Watson qui ne songe qu’à boire du Vouvray et à bâfrer. Le roman, bien que faisant l’éloge de la région, ne vire pas en Guide du Routard. Ouf !



Hélas, la pire des choses, en plus du changement de prénom de John (oui, j’en ai fait une fixation), que Mary Watson soit toujours vivante en 1903 (là, je peux passer), du fait que le narrateur signale que Holmes ne parle pas super bien le français (hein ??), c’est que notre détective soit fadasse, aussi épais qu’un ticket de métro et bien loin du personnage hautain créé par Conan Doyle.



Bon, comparé à précédent roman, il semble moins charmant et moins intéressé par la région, un peu plus hautain ou dédaigneux (notamment quand on lui parle et que lui n’a pas envie) et moins rieur que dans le précédent roman, malgré tout, il lui manque ce qui fait tout son sel : son caractère hautain qui fait qu’on ne voudrait pas vivre avec lui, même si on l’adore.



Un bon point tout de même pour ce pastiche qui est tout de même un peu mieux que son prédécesseur.



Entre nous, on aurait eu un polar avec Tartempion qui enquêtait, aidé de son vieil ami Machinskof et l’affaire aurait été la même puisque l’on ne retrouve pas ce que l’on aime (et que l’on cherche) en lisant un Sherlock Holmes.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          213
Sherlock Holmes : Le mystère des reliques de ..

Tout le monde l’a chanté sur tous les toits et sur tous les tons : à mort les 4ème de couverture qui résument tout un livre, qui déflorent l’affaire, qui sont trop bavards, qui en disent trop (les pires ceux qui promettent trop, mais ici, ce n’est pas le cas)…



Merde alors, où est le plaisir de découvrir les faits si on nous dit tout dès le départ ?



Oui, je sais, on ne devrait pas les lires avant de commencer le roman, mais bon, j’aime quand même savoir, avant d’acheter un livre, s’il va m’intéresser.



Le gros de l’affaire était défloré, je commence ma lecture avant de piler net devant un truc qui m’a fait penser que l’abus du café portait à conséquence sur la lecture : Watson, arrivant au 221b, dis, en entrant "C’est moi, Charles !".



CHARLES ????? Bordel de nom d’une pipe, pourquoi lui changer son prénom ? Son père littéraire lui a donné celui de John, même si sa femme, un jour, le prénomma James (Conan Doyle avait envie de donner matière à réflexion aux futurs holmésiens). Pourquoi en faire un Charles tout au long du roman ????



Un pastiche, c’est raconter une histoire à la manière de, mais de là à changer le prénom alors que notre docteur ne doit pas faire une infiltration de gang, je n’en vois pas la raison.



Plus loin, j’ai frôlé l’apoplexie avec nos deux amis qui s’interpellent par leurs prénoms… Et viens-y que je te donne du Sherlock et du… Charles (argh). Pardon, je ne m’y fais pas du tout à ce nouveau prénom !



Nous sommes en 1902, les Anglais ont peut-être décoincé le balai-brosse, mais nos deux personnages sont des vieux de vieille, pas des djeun’s de 20 ans et c’est limite de l’hérésie de les faire utiliser leurs prénoms au lieu des traditionnels Holmes ou Watson. Sous coup d’une émotion forte, je dirais "ok", mais là, non !



Watson a de la famille en France, bon, c’est nouveau, mais dans un pastiche, on peut ajouter des faits, des choses… Là, je ne dis rien. Que Watson connaisse le français parce qu’il a passé ses vacances à Tours, pas de soucis.



Là où le bât blesse à mort, c’est quand Holmes nous apprend que pour le français, il n’a que le niveau scolaire et que Watson va devoir l’aider… ARGH ! Et sa grand-mère française, elle pue ? Watson a toujours dit que le français de Holmes était excellent et le voici qui perd sa langue…



Ce roman policier, c’est Top Chef à Tours ! Que le commissaire Montalbano nous fasse profiter de la gastronomie sicilienne, c’est habituel, mais que dans une aventure de Holmes, on ait droit à la description des petits-dejeuner, des dîners, des soupers (oui, je le dis à la Belge) et que pendant son enquête, Holmes pense à manger et à avoir un bon coup de fourchette, ça passe plus difficilement.



Si on ne devait garder que les pages de l’enquête, il ne nous resterait que la taille d’une nouvelle holmésienne. Mais bon, ce n’est pas avec cette enquête qu’il va se fouler les cellules grises. Même le lecteur sait déjà quels trafics se passent dans la ville de Tours et si Holmes a lu le 4ème de couverture…



Autre bizarrerie dans ce roman, c’est qu’en 1902, madame Watson soit toujours vivante alors que dans le canon holmésien, on ne parle plus d’elle après le hiatus de Holmes (1891-1894). De l’avis général, madame Watson est morte entre 1891 et 1894. Bon, c’est un choix de l’auteur, il me dérange moins que les autres, mais doit être souligné.



Mais le pire, dans ce roman, c’est que l’on se retrouve avec un Sherlock Holmes sympathique au possible ! Nous sommes loin du détective qui pouvait être imbuvable dans le canon holmésien, ou même dans la série de la BBC, même celle de la Granada. Eux ont respecté le personnage et son caractère bien à lui.



C’est un Holmes sans relief que j’ai suivi, fadasse, sans épices. Il est le reflet de ce que l’auteur a voulu faire, de tel qu’il l’imagine dans sa tête (et c’est son droit), mais le présenter de la sorte, c’est un parti pris énorme et qui ne paye pas, car si le plat présenté est inhabituel, il est aussi sans saveur et trop doux pour le palais des fans du détective. Ça manquait de goût !



Son Sherlock Holmes n’est pas celui que j’apprécie depuis plus de 30 ans, qui m’a fait découvrir mon premier vrai roman policier (autre que Le Club des Cinq). Si Conan Doyla l’avait présenté ainsi, pas sûr qu’il aurait du succès.



Ici, nous sommes face à une sorte de commissaire Montalbano anglais, buvant (avec modération) et faisant bonne chère à tous les repas, bref, c’est un costume qui ne lui sied guère car il lui manque la verve du sicilien et son caractère un peu rêche.



Lisez ce roman comme un mémoire à la gastronomie tourangelle, à son architecture, à son Histoire, mais pas comme un pastiche holmésien, ni même comme une enquête qui va vous décoiffer !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          180
Le Défi Holmes contre Rouletabille à l’expositi..

Je l ai souvent écrit dans mes petits billets mais il est difficile de trouver un juste continuateur du bon Docteur Watson pour narrer la suite des aventures de mon pote Sherlock .mais là ne soyons pas timide si nous ne sommes pas au niveau zéro nous flirtons allègrement avec .Déjà le titre est un e escroquerie littéraire Il y a autant de défi entre Holmes et Rouletabille que de beurre en broche comme disait ma grand mère , non ce brave Jules fait un peu de figuration pendant quelques pages, peinant a trouver "le bon bout de la raison " , collabore un peu avec le sorcier de Baker Street puis pouf disparaît dans l indifférence générale .Notre héros même n a sous sa deestocker à la place de son cerveau qu un résidu fumeux de solution à 7 % , pendant que J W passe son temps de veille à "ronfloter " suite à de trop riches agapes .L Énigme maintenant ( attendez que je finisses de m étouffer de rire) Crois t on vraiment que la disparition de 2 ou 3 babioles à la valeur discutable et à l importance diplomatique proche du néant absolu , puissent attiser l intérêt d une bande d anarchos-cambrioleurs d 'élite , organisés par ailleurs comme des garnements de patronage Bref que pourrait -on garder de ce pensum dans notre immense mansuétude ? La visite superficielle de L Exposition Universelle de 1900 et encore ! si le thème vous plait voyez plutôt le fac- similé du journal L illustration aux merveilleux dessins sur le sujet
Commenter  J’apprécie          161
Trois petits tours et puis s'en va

L'histoire de ce policier se passe à Tours, il fait partie de ces collections dédiées à des régions ou des villes de France.

Un premier meurtre est commis et le meurtrier appelle l'inspecteur Abert pour le prévenir de l'endroit où celui-ci va retrouver le corps. C'est donc avec l'aide de son stagiaire Karim, que l'inspecteur va enquêter.

Ce livre est un bon passe-temps, ce n'est pas le livre inoubliable, mais l'auteur sait captiver son lecteur, son écriture est très plaisante, les personnages agréables et les situations plausibles.

J'ai aimé cette lecture, et je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, ça fait du bien quelques fois de lire des auteurs moins connus, voire pas connus du tout, qui nous offre un autre style de livre, tout aussi agréable que certains best-sellers.
Commenter  J’apprécie          100
Sherlock Holmes : Le mystère des reliques de ..

Voilà fort fort longtemps, en tout début d’adolescence, je découvrais enfin le plaisir de lire (jusque là, la lecture n’était, pour moi, que contraintes) à travers les aventures de Sherlock Holmes de Conan Doyle.



Ce sont ces premiers émois littéraires qui forgèrent mon goût définitif pour le polar et pour les personnages de détectives.



Depuis, sans être un Holmesologue fanatique, j’ai régulièrement cherché des pastiches et autres parodies du célèbre détective anglais, pour le meilleur et pour le pire.



Mais, ces dernières années, me concentrant sur le roman policier de langue française, j’avais un peu abandonné ma quête bien que l’un des meilleurs auteurs de récits non canoniques soit indéniablement bien de chez nous puisqu’il s’agit du regretté René Réouven, mort juste avant le premier confinement dans l’indifférence totale, mais à un âge de 95 ans très respectable.



Pourtant, d’un coup m’est revenue l’envie de me plonger dans de nouvelles aventures de Sherlock Holmes, même si celles-ci n’étaient pas issues de la plume du père du personnage.



La sortie récente de « Sherlock Holmes et le mystère des reliques de Saint-Martin de Tours » de Jean-Noël Delétang était l’occasion toute trouvée.



Jean-Noël Delétang est un ancien prof de l’Histoire et de l’Histoire des Arts qui vit depuis plus de 20 ans à Tours et qui, depuis sa retraite, écrit des romans policiers…

Sherlock Holmes débarque à Tours en compagnie de son ami Watson qui vient régler une question d’héritage et visiter, du même coup, sa cousine, elle aussi concernée par ledit héritage. Mais très vite, la mort d’un sacristain sur un chantier, écrasé par une pierre tombée d’un échafaudage, laisse à penser au détective qu’il n’y a pas là accident, mais crime.



Autant vous dire tout de suite que ce court roman qui se veut un hommage à Sherlock Holmes et à son auteur et qui annonce, clairement, en préface « Ceci n’est pas une œuvre de Sir Arthur Conan Doyle, mais un pastiche. C’est-à-dire une volonté délibérée et assumée de raconter – à la manière de… – une aventure du célèbre détective Sherlock Holmes dans un cadre inattendu. » est très loin de remplir ses objectifs.



Pis, il est, à mon sens, une offense à l’esprit holmésien et, plus grave encore, à la volonté de l’auteur et à son expérience en Histoire.



Commençons déjà par la 4e de couverture qui, en plus de déflorer l’intrigue (qui n’est déjà pas extraordinaire et qui pouvait être la seule chose intéressante du livre), offre un superbe anachronisme, ce qui, pour un professeur d’Histoire, est un comble.



Effectivement, pour substituer « la P.J. à Scotland Yard », encore aurait-il fallu que la « P.J. » existât en 1902. Or, le terme n’a été créé, si je ne me trompe pas, qu’en 1907.



Mais là n’est qu’un détail par rapport au reste.



Commençons par le début…



Le docteur Watson, dès les premières lignes, débarque au 221B Baker Street et dit : « C’est moi, Charles ! ».



Charles ! Charles Watson ??? Depuis quand le docteur Watson se prénomme Charles ? John, oui, tout le monde le sait. James, à la rigueur, car il me semble que Conan Doyle s’est emmêlé une fois les pinceaux sur le prénom. Mais Charles ?



D’autant que ce Charles n’est pas une erreur tant il est répété tout du long et notamment et surtout par Sherlock Holmes lui-même.



Sherlock Holmes appelant son ami par son prénom (même si celui-ci eut été le bon) ??? Depuis quand ? Holmes appelle le docteur Watson, « Watson ». C’est tout.



Mais là, en fait, n’est pas la première erreur. La première erreur du roman réside dans la narration à la 3e personne. Il me semble, d’après mes souvenirs, que les récits de Sherlock Holmes étaient contés à la première personne, par Watson lui-même, non par un narrateur omniscient.



Mais, passons.



Watson précise donc à son ami qu’il doit se rendre en France où il a de la famille, pour une question d’héritage.



Waston a de la famille en France ? Première nouvelle. Sherlock, oui, puisqu’il est le petit-fils de la sœur du peintre français Horace Vernet.



Continuons. Watson demande à son ami de l’accompagner, donc, précisant que sa femme Mary ne peut pas l’accompagner. Sherlock accepte, précisant qu’il n’a plus rien à se mettre sous la dent depuis l’affaire de Baskerville.



En situant son histoire en 1902, l’auteur la situe dans l’ordre de publication du Canon, entre « Le dernier problème » aventure dans laquelle Sherlock Holmes meurt dans les chutes de Reichenbach et « La maison vide », celle dans laquelle Sherlock Holmes fait son retour.



Mais ce qu’oublie J.N. Delétang, c’est que « La maison vide » bien que parue en 1903, propose une histoire se déroulant en 1894 (le 30 mars, pour être précis).



De l’aveu même de Conan Doyle, d’ailleurs, « Le chien des Baskerville » est une histoire hors chronologie. Mais peu importe, puisque J.N.D. lui, se sert de cette chronologie.



Or, dans « La maison vide », en 1894, donc, John Watson est veuf, sa femme Mary est décédée sans que Conan Doyle explique de quelle façon.



Du coup, pensez bien qu’en 1902, Mary Watson est encore plus morte qu’en 1894… anachronisme quand tu nous tiens.



Mais là encore, nous ne sommes que dans des détails que n’intéressent que les holmésiens. Mais, quand on veut pasticher un Sherlock Holmes, quand on prétend le faire à la manière de Conan Doyle, le minimum, c’est tout de même de conserver un certain respect de l’œuvre originale.



Et, pourtant, ce qui suit va encore plus heurter le Canon que ce qui précède.



Car, dans un Sherlock Holmes, ce qui compte, c’est le personnage de Sherlock Holmes. Et les auteurs de la série « Sherlock » l’ont bien compris, car, même en plaçant le détective dans un monde moderne, donc, anachronique, ils respectent le personnage en lui conservant son caractère. Ce que ne fait pas J.N.D.



Effectivement, l’auteur nous propose un personnage charmant, rieur, qui s’intéresse à tout, jamais hautain ou dédaigneux, appréciant la bonne chère, se souciant des autres…



Mais qui est cet imposteur ? (je parle du Sherlock du roman, pas de son auteur… quoi que).



Alors, anachronisme à tout va, irrespect du personnage, que reste-t-il à ce roman ?



Une plume ? Point ! Style plat, narration ratée.



Une intrigue ? Que nenni ! aucun suspens, en partie, d’ailleurs, dévoilée dans la 4e, et ce, d’autant que l’intrigue n’est que prétexte.



Prétexte à quoi ? À un voyage dans l’Histoire de Tours de 1902, dans l’Histoire de ses Arts et, surtout, de sa gastronomie.



Car le roman accumule les scènes de repas, s’attardant sur les différentes recettes de la région, ses vins, au grand plaisir d’un Watson (acceptable) et d’un Sherlock Holmes (inacceptable). Et quand je dis accumule, le lecteur a le droit à chaque repas de la journée, déjeuner, dîner, goûter, souper, de chaque jour de la semaine passée à Tours. L’auteur nous fait l’éloge de la gastronomie tourangelle et de ses vins ad nauseam.



Et quand il délaisse les plaisirs de la table, c’est pour nous abreuver d’informations sur les édifices de la ville, son architecture, ses peintres, poètes et compagnie.



Lassant ! Usant ! D’autant que pendant plus de la moitié du roman on attend que l’enquête démarre enfin, espérant être sauvé par un suspens et une résolution à la sauce holmésienne.



Mais le sauveur n’arrive pas. L’intrigue est simpliste et Holmes la résout avec l’habileté d’un homme-tronc trapéziste.



En clair, ce roman est non seulement insipide, mais, une injure au Canon Holmésien ! la pire façon de renouer avec les pastiches.



Au final, quand on veut faire un pastiche de Sherlock Holmes, le minimum est de respecter la matière originale.
Commenter  J’apprécie          74
Enquête chez Balzac

Etant un grand fan de l’œuvre de Balzac, je ne pouvais pas laisser de côté ce magnifique polar dont la Comédie humaine est au centre de l’intrigue. J'étais étonné toutefois qu'il n'y a pratiquement aucun écho ou compte-rendu dans les médias ni sur le web.

C'est d'autant plus incompréhensible puisque c'est un livre très bien écrit qui se lit d'un seul trait, et qui nous fait vivre l'enfer chez quelques balzaciens érudits qui se détestent cordialement mais qui doivent se côtoyer pendant deux jours en colloque à Tours, avec comme climax qui vire au cauchemar une sortie au château de Saché, lieu où Balzac se réfugiait le plus souvent qu'il pouvait pour écrire au calme. C'est dans ce sanctuaire balzacien qu'ils sont invités à un escape game consacré à la Comédie humaine, préparé avec amour par l'équipe du château de Saché. Mais tout ne finit pas comme prévu...

Le lecteur, malgré lui, est comme entraîné dans la spirale de négativité qui entoure ce groupe de balzaciens, et toutes les rivalités, frustrations, haine et mépris qui règnent parmi ses membres. Au centre de toute cette turpitude se trouve Henri Bideau, spécialiste international de Balzac et professeur émérite de la Sorbonne, en charge d’une nouvelle édition de l’œuvre de Balzac dans la Pléiade. Il se comporte tel un roi soleil et mal lui en prendra.

L'ambiance venimeuse s'empire du moment où Henri reçoit des menaces anonymes, comme par exemple ce texte (qui m'a fait rire malgré moi) : « On aura ta peau, mais sans chagrin. »

D'un style léger et mordant, l'auteur nous fait vivre des moments d'hilarité, de tensions et de suspense. Pour ceux et celles qui ne sont pas encore très familier avec l'œuvre et la vie de Balzac, c'est d'ailleurs une excellente lecture pour en apprendre un peu plus.
Commenter  J’apprécie          52
Trois petits tours et puis s'en va

Georges Abert aime Georges Brassens et parsème ses phrases de textes de ce chanteur. Georges Abert est un policier à l'ancienne qui réfléchit et qui cherche les indices. Georges Abert est un vieux de la vieille que plus grand chose ne surprend si ce n'est qu'un tueur en série sévit dans sa ville. Mais est ce vraiment un tueur en série ou ne serait ce pas simplement une vengeance.

Nous plongeons dans le monde obscur de l'homosexualité, du transformiste. Un monde qui essaie d'exister, de trouver sa place. Pas évident. Mais Abert ne lâche pas le morceau et va mettre à jour une bien triste histoire qui ne peut que nous laisser un arrière goût de déjà vu ou entendu.

Cet inspecteur, qui ne cesse de citer son maître Brassens, est bien sympathique de part son flegme, sa ténacité et son sens du détail. Un Hercule Poirot des temps moderne. Aidé de son stagiaire Karim, il part à la recherche d'un tueur pas ordinaire, qui le défit, et qui semble animé d'un esprit de vengeance insatiable.



Une gentille lecture qui m'a été offerte par le site Babelio et la maison d'édition la Geste
Lien : https://jelisquoi.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          20
Enquête chez Balzac

Très déçue par ce petit roman qui s'annonçait pourtant sous les meilleurs auspices. J'aime beaucoup Balzac, j'arpente la comédie humaine depuis plusieurs années déjà et j'espérais m'amuser à chercher les indices, les ressemblances, les allusions au coeur d'une enquête pour meurtre. Finalement, tout est dévoilé sans que le lecteur n'ait besoin de trop agiter ses neurones. Tout est mâché, divulgué et raconté en nous prenant par la main. Le meutre n'intervient qu'à la page 150, j'ai bien cru quil n'y aurait jamais d'enquête. Et celle ci est expédiée en dix pages, sur fond de sujet très actuel, très bateau, pas très original. Bref un roman qui reste très en surface, on est loin du "polar balzacien" comme me le vendait la quatrième de couverture !
Commenter  J’apprécie          10
Enquête chez Balzac

STOP! Je n’irais pas par 4 chemins : ce livre est une pépite! Merci infiniment au compte Balzacomania pour en avoir parlé. J’avais vu l’ouvrage en librairie locale et j’avoue avoir hésité à sauter le pas mais dés la lecture de la chronique terminée, zou commande passée!



Et je ne l’ai vraiment pas regretté! Quel bon moment de lecture! Même si comme moi, vous n’êtes pas particulièrement un spécialiste de l’oeuvre de ce cher Honoré, je gage que vous serez embarqué dans cette histoire menée tambour battant avec autant d’humour que d’érudition, un régal!



Alors oui le fait de connaitre parfaitement la ville de Tours pour y avoir vécu, a donné une saveur particulière à cette lecture car je visualisais facilement les lieux mentionnés. C’était un petit plus



Maintenant passons aux points négatifs au nombre de deux: le premier est que je dois absolument retourner à Saché visiter le musée Balzac (la dernière fois j’avais 16 ans… je présume qu’il a quelque peu changé!) et le second : c’était trop court! J’aurais aimé passé encore du temps avec cette galerie de personnages et bien sur le maitre lui même : Monsieur Balzac!



Bref vous aurez compris que c’est un grand coup de coeur pour moi et une très très belle découverte!
Commenter  J’apprécie          10
Sherlock Holmes : Le mystère des reliques de ..

J'ai mis deux ans à ouvrir ce livre offert. L'idée d'un pastiche de Sherlock Holmes, me semblait plaisante mais j'avais toujours autre chose à lire. C'est bien dommage car cet écrivain mérite plus de considération. L'écriture est fluide, on ne s'ennuie pas un instant dans cette enquête. Il y une suite, tant mieux...
Commenter  J’apprécie          10
Trois petits tours et puis s'en va



Un roman policier d'une moulure relativement classique.





Un homme de 77 ans est assassiné l'Inspecteur George Abert et son adjoint stagiaire, Karim Bechar mènent l'enquête. Ils cherchent, interrogent, fouillent, creusent le présent, le passé, l'entourage, le voisinage ...





Quand un autre cadavre, un homme du même âge, est découvert, leur supérieur, le Commissaire Chapier et la Presse s'interrogent : s'agit il d'un tueur en série ? Des moyens supplémentaires leur sont alloués.





Georges Abert lui s'interroge et pose l'hypothèse d'une vengeance. Même si il est difficile de penser qu'il puisse avoir un lien entre la première victime, un homme raffiné, limite manique et la seconde victime, un homme très dégradé, vivant dans une maison abominablement sale.





Abert tire toutes les ficelles possibles et entraine son équipe dans des endroits tout à fait improbables et, résous l'énigme avec brio.





Mon avis : bon roman policier de moulure classique mais agréable à lire, l'enquête reste dynamique et interroge le passé en lien avec le présent : l'homophobie, la non dénonciation des crimes commis au sein de l'Eglise catholique, le guerre 39-45 et la collaboration, la guerre d'Algérie, la vie en province, le racisme ordinaire ... Chaque fil est tiré jusqu'à ce que les enquêteurs trouvent le bon fil.





Comme point négatifs



- un détail, un micro détail me dérange car il pourrait indiquer un manque de recherche concernant un personnage qui n'a pas une place prépondérante dans l'intrigue, mais pour moi chaque personnage est important dans un roman, même un témoin anecdotique. Bref, il s'agit du couple de retraité qui vit au dessus de la première victime. Ils se présentent tous les deux comme étant retraités de la fonction publique , l'un des impôts, l'autre de la Caf. Or la Caf est un organisme de sécurité sociale, c'est un organisme de droit privé qui ne fait pas partie de la fonction publique.





- L'Inspecteur s'exprime en citant quasiment à chaque phrase des chansons de Brassens, par fois deux chansons différentes en une phrase. Personnellement j'adore Georges Brassens, vraiment, mais franchement trop de Brassens tue le Brassens. Un titre de chapitre et une citation en guise de conclusion de chaque chapitre aurait été bien plus agréable.
Commenter  J’apprécie          10
Sherlock Holmes et le secret de la Vallée Noire

Acheté sur un coup de tête dans un tabac-presse du fin fond de la Creuse parce que j'avais été attirée par la couverture, j'ai vraiment apprécié ce pastiche des œuvres de Conan Doyle. Dans ce roman, ce bon vieux Sherlock Holmes et son fidèle acolyte le Dr. Watson se rendent dans le Berry. Il est question des peintres impressionnistes de l'école de Crozant, de la Vallée reculée de la Creuse, de jolis villages comme Gargilesse-Dampierre et de Nohant, la demeure de George Sand. En toute objectivité, je n'aurais sans doute pas autant apprécié ce roman si je ne connaissais pas les lieux dans lesquels se passe l'intrigue.

Il faut reconnaître que Jean-Noël Delétang a bien su rythmer son récit car lorsque l'on pense que tout est au point mort, un rebondissement ô combien fracassant a lieu et vient relancer le récit. En bref, une lecture plaisante dont j'ai apprécié le charme suranné.
Commenter  J’apprécie          00
Trois petits tours et puis s'en va

Les éditions La Geste m'ont déjà fait découvrir des ouvrages au grand coeur (« Terminus : la gare en noir » et « Rififi chez Loti ») et je me lançais donc dans un nouveau roman sans aucune retenue, prête à me laisser prendre par la plume de Jean-Noël Delétang. Résidant à Tours depuis vingt ans, ancien professeur d'histoire et d'histoire de l'art, il s'est lancé dans l'écriture : textes historiques, nouvelles et désormais polar. Fan de Georges Brassens, il partage sa passion au sein de "Trois petits tours et puis s'en va".



Dans ce roman, on suit un chic duo à travers une enquête particulière. L'inspecteur Abert est appelé par un témoin, ou l'assassin lui-même, qui lui demande de se rendre sur le lieu d'un crime. Accompagné de son stagiaire Karim, ils découvrent le corps d'un homme, "nu, étranglé dans sa chambre avec pour seul témoin un ours en peluche". La plume de cet auteur est plaisante et fluide, les personnages sont attachants, avec des pointes d'humour, l'enquête est bien ficelée.



Bercé par la poésie de Brassens, dans une ambiance lugubre et pragmatique, on fait face à l'ignominie d'un tueur qui s'en prend à de vieux messieurs, homosexuels, anciens scouts et ayant résidé à Châteauroux. A chaque crime, on retrouve une mise en scène, un petit nounours, des photos, un morceau de canne et des noms de fleurs. Pourtant les victimes semblent des hommes tranquilles, sans histoire particulière. Que motive le tueur à choisir ces personnes-ci ? En parallèle, l'auteur nous promène dans les rues de Tours dans lesquelles on pourrait retrouver la boulangerie préférée de l'Inspecteur.



"Trois petits tours et puis s'en va" est un petit roman qui se lit très vite, mais qui détend et nous rappelle que le passé refait toujours surface. J'ai vraiment apprécié la plume, la présentation des personnages et le petit-tour dans la ville de Tours. De plus, pour les profanes de Brassens comme moi, les références des citations sont précisées à la fin de l'ouvrage et nous permet de mieux connaître ce grand homme.
Lien : https://abaciaetacu.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Noël Deletang (27)Voir plus

Quiz Voir plus

fairy tail

qui est lucy ?

une mage
une sorcière
une constelassionniste
chai pas

32 questions
207 lecteurs ont répondu
Thèmes : fairy tail , quizz , mangaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}