Balzac a osé faire de l'argent le moteur de la société française des débuts du XIXe siècle, la colonne vertébrale de La Comédie humaine. C'est l'argent que Rastignac ou Rubempré recherche, que Vautrin vole, dilapide, utilise pour manipuler les hommes. C'est l'argent que le baron de Nucingen amasse et qui lui assure le pouvoir. C'est l'argent, toujours, que le Père Goriot abandonne à ses filles ou que monsieur Grandet cache avec avarice... Pas un roman où l'argent n'apparaisse, et combien où celui-ci est au coeur de l'intrigue. L'amour sous-entend dot, héritage, rente... Les relations humaines sont perverties par l'argent qui achète, menace, détruit... Le pouvoir ne s'obtient pas par le mérite mais par les capitaux. L'appât du gain ne respecte rien, ni la famille, ni les amis, ni la morale ni la religion.
- C'est l'été de la Saint-Martin, Monsieur l'Inspecteur, les feuilles tombent mais le soleil se r'dresse !, lui a confirmé sa boulangère.
Toujours le sens de la formule, cette femme-là...