Dans son pardessus à gros drap râpé jusqu'à la corde, avec sa large cravate froissée, ses pantalons trop courts et ses chaussures crottées, c'était un solitaire. Il était l'un de ces hommes que la Grande Guerre avait mâchonnés, leur broyant les nerfs, les rendant insensibles à tout, un de ces pauvres hères qui n'avaient pas le sou et que l'alcool ne parvenait même plus à saouler convenablement. Par le peintre Modi, un fameux client celui-là, le bistroquet avait appris qu'il se faisait appeler Cendrars, Blaise Cendrars.