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Citation de araucaria


Les clans d'Ouromagne passaient le plus clair de leur temps à se faire la guerre, disait-il, parce que le pouvoir de leurs chefs reposait uniquement sur le partage du butin. Du coup, ils ne taisaient leurs querelles que pour se lancer dans des expéditions de pillage; et les troupes de voyageurs qui longeaient les collines de Mainganach, comme nous allions le faire, formaient des proies tentantes. Bove affirmait que les Ouromands méprisaient les anciens qui n'étaient plus capables de tenir une arme; ils tuaient même les infirmes et les vieux qui ne servaient plus à rien. A leurs yeux, seule la mort violente était honorable, ce qui faisait des barbares des combattants féroces, insensibles à la peur. Chez eux, il était d'usage de couper la tête de l'ennemi, de la faire bouillir, de l'écharner, de la scier et de sertir le crâne pour en faire une coupe à boire. Comme nous découvrions cette coutume avec une certaine alarme, Bove se moqua de nous. Nous n'avions rien à craindre, nous railla-t-il : seuls les adversaires de renom bénéficiaient de cet honneur. Dans notre troupe, il n'y avait guère que le chevalier de Landefride et le prieur Ebles qui pourraient trinquer de la sorte. Le simple soldat, on se contentait de lui fendre la panse et de le dépouiller. Quant aux non-combattants, on les réduisait en esclavage; une fois qu'ils étaient parqués chez leur nouveau maître, les guerriers ouromands se bornaient à leur trancher un jarret pour les attacher à leur terre.
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