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Citations de Jean-Philippe Jaworski (726)


La vie est bizarrement faite. Elle se contrefout souverainement des convenances, de la décence et des bonnes manières.
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Je sers l’État, ce qui implique que je dois parfois lui sacrifier certaines valeurs. Mais c’est parce que la République est portée par des êtres tels que moi que les personnes de qualité comme vous peuvent se permettre le luxe d’une moralité sans faille.

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Un bon assassin est comme un bon artisan : il aime l’ordre, le tour de main façonné par une longue pratique, la petite routine du quotidien. Le travail ajusté et sans bavure.

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Le jeu est une pente : on commence à la descendre tranquillement, avec plaisir, avec l'illusion de la maîtrise, et puis à mesure qu'on avance, on prend de l'élan, la promenade devient course, cavalcade, dégringolade. Une partie suit l'autre, qui appelle la suivante, qui nécessite une revanche, ce qui impose la belle, qui vous laisse un goût d'inachevé, ce qui fait qu'on relance d'une, de deux, de trois, et quand tout l'argent est d'un côté de la table, alors là plus question de lâcher, c'est à ce moment que le jeu commence vraiment, que les choses prennent toute leur saveur [...].
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Chez certaines personnes, la beauté ne disparaît pas avec la vieillesse : elle se transforme, elle s'épure.
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La guerre doit payer la guerre : sans quoi, même le vainqueur en sort navré et à merci de ses ennemis restés hors du pré.
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Bien sûr, je vois déjà mon aimable lecteur en train de ricaner sur mon compte, en se disant que pour un type taciturne, le Benvenuto a un sacré crachoir. Eh bien j'ai le regret de dire à mon aimable lecteur qu'il se fourre une phalange ou deux dans l’œil, en plus de risquer des ennuis s'il me croise au coin d'une rue. Je suis tout ce qu'on voudra, beau parleur, phraseur, cabotin, et même un peu éloquent si je m'oublie, oui madame, mais je ne suis pas bavard. Pas du tout. Le bavard est un imbécile qui parle sans réfléchir. Le bavard est un incontinent qui ne garde rien. C'est un panier percé qui ne se rend pas compte de la valeur de la parole.
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Je lui adressai même un sourire bien peu protocolaire, un de mes sourires canailles, conçus afin de rappeler aux coeurs féminins qu'ils ont une fâcheuse tendance à battre pour les méchants garçons.
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Et puis après ? Est-ce que tu t'imagines qu'on peut gouverner innocemment ?
Jean-Paul Sartre.
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- Tu as été élue par la Déesse. Tu en es la voix. Tu en détiens tous les mystères.
- Le propre d’un mystère, c’est d’être sans explication. Je suis riche de questions, et pauvre en réponses.

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Jean-Philippe Jaworski
On écrit toujours pour de mauvaises raisons. Et on lit de la même manière...
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Gouverner n'est pas un ministère ; voilà bien une idée pour le clergé, un voeu pieux qui peut mener à de dangereuses dérives. La vérité est plus simple ; gouverner, c'est comme coucher.
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La catastrophe qui nous menaçait, ces émeutes dans le port, ces batailles rangées dans les rues, ces cadavres jetés au ruisseau, ces balcons transformés en gibets, ces clameurs de haine et ces odeurs de mort : tout cela était l’encens qui flattait la superbe de la vieille patrie. Il fallait qu’on crève pour complaire sa coquetterie. Elle empoisonnait ses propres enfants avec un amour dénaturé, elle semait en eux une jalousie et une concupiscence fratricides, elle ne les élevait dans le culte de sa beauté que pour mieux les dévorer.

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Le bavardage est l’ennemi du crédit.
Crédit : voilà un mot que le débiteur, pour peu qu’il soit disert, oublie très vite. Il vous paye de mots, faute d’avoir pu se souvenir qu’il devait vous payer dans une autre monnaie.

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[...] la peur du mal aggravait le mal.
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Un chef qui a de l'autorité a tendance à être surestimé par ses hommes [...].
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Je suis allergique aux enterrements. Ça peut sembler bizarre, compte rendu de mon fonds de commerce, mais c'est ainsi. J'ai mes raisons. Tuer et inhumer, c'est deux activités très différentes. Buter un quidam, pour un affranchi, c'est gratifiant. Ça demande un minimum de coeur au ventre, c'est un peu sale, c'est rapide, c'est payant : bref, c'est une réelle expérience humaine, directe et sans complications. Enterrer le même quidam, par contre, quelle corvée ! C'est codifié, grégaire, faux cul, interminable. Ça sublime les vicissitudes du banquet de mariage, en noir et sans le pince-fesse. La douleur sincère de quelques naïfs copule d'obscène manière avec les larmes obligées du plus grand nombre.

[…] On se rince l'oeil avec une compassion féroce, on ne perd pas une miette de la douleur des proches, surtout quand il s'agit de l'épouse trahie ou des enfants d'un lit douteux. Avec quelle avidité ce public aigri et incontinent épie les défaillances, guette les indices de discorde, flaire l'indifférence derrière les masques stoïques ! C'est quand même bien meilleur si on peut se scandaliser de l'immoralité des héritiers ! Quand au défunt, rassurez-vous, on n'oublie pas d'honorer sa mémoire. Après tout, on est d'abord venu pour lui : on ne va pas le louper. On le plaint, le pauvre homme ; avec force litotes et circonlocutions délicates, on colporte les plus sales rumeurs à propos de la maladie et de ses indignités, on répand les bruits les plus horribles sur le coupe-gorge et les blessures fatales. Avec des trémolos contenus, on rappelle l'âge du disparu, on échange des banalités affligées - il est mieux là où il est, ma bonne dame, et c'est toujours les meilleurs qui s'en vont les premiers. Mais dans le secret calcifié de l'âme, on savoir la joie mesquine de lui avoir survécu. Un de moins ; mais moi, j'y suis toujours !
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« Je n’ai jamais rêvé, dit le Roi-Dieu. »
D’un geste ample, il désigne le faste monumental qui l’entoure.
« Tout ce que j’ai souhaité, je l’ai réalisé. Je n’ai jamais rêvé. »

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[...] il existe une décence jusque dans l'usage qu'on fait de l'hypocrisie.
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C'est un des charmes de Ciudalia : tous ces grands qui se détestent sont voisins de palier, et ils n'ont qu'à faire deux pas dans la rue pour saluer le sénateur qui a voté le bannissement de leur père ou le patricien dont ils ont empoisonné le fils aîné.
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