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4.08/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Ciotat , 1941
Biographie :

Jean-Pierre Colombi est un poète français.
Un poète de l’effacement (de soi) pour laisser toute sa place au paysage. Un poète de "L'énigme du monde". Un poète de peu de mots (quatre recueil en trente ans), mais choisis, c’est bien le moins. Un poète de peu de vocabulaire aussi. C’est pour cela qu’il est précieux.
Il a notamment publié "Leçons de ténèbres" (1980)et "Allégories de l'automne et des autres saisons"(1985).

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Bibliographie de Jean-Pierre Colombi   (5)Voir plus

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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
À l'extrémité de mes doigts
de petites étoiles veillent
que je verrai jusqu'à ce que
nous soyons tout près l'un de l'autre

Tu garderas peut-être un peu
de leur lumière à tes épaules
et là où la peau effleurée
se resserre dans ses grenats

Ce seront mes doigts qui l'attisent
et c'est par eux que je me rends
les étoiles que j'ai données
jusqu'à ce qu'elles se répandent

200
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Trop de tendresse s’en va
sur les lèvres des enfants
Trop de douceur oubliée

À l’ombre de leur regard
la vie à peine effleurée
ce qui reste de l’amour

n’est déjà plus à personne
et ne veille auprès de soi
peut-être que dans le coeur

Trop de tendresse perdue
Trop de douceur oubliée
Je voudrais qu’elle demeure

67
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Pendant que je ne pensais pas
mon désir le temps passait
sans le corrompre ni l’accroître
et revenu auprès de toi

je t’ai cédé sans inquiétude
Voici que mes lèvres prenaient
de petits poissons endormis
sur tes épaules puis mes doigts

lissaient à l’endroit des baisers
jusqu’à ce que soient effacées
nos blessures incorporelles
et notre vie renouvelée

Ensuite le désir me reste
inassouvi avec les traits
déjà épars de ton visage
avant que ne s’ouvrent tes yeux
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Encore une pluie transparente
Je me penche sur le jardin
sur les feuilles des géraniums
et les grandes mauves sauvages

Puis c'est une heure d'embellie
Une lumière de miroir
revêt les herbes du jardin
Elles semblent porter de longues flammes blanches
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Je laisse la fenêtre ouverte sur le vent
et ses longues toisons de laine me caressent
comme des lèvres
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Je jouais entre les rochers
avec la rumeur de la mer
sans atteindre comme autrefois
une ferveur d’amour parfaite

Je guettais le retrait des vagues
pour m’apaiser en écoutant
glisser l’écume dans les creux
avec un frais crépitement

Plus tard je m’en suis souvenu
et pendant que je regardais
l’obscurité j’ai entrevu
en moi l’image d’une vague

Lorsque j’ai voulu l’arrêter
elle a terni en même temps
que la splendeur se déversait
de ma pensée dans le jardin

pareille à une aube infinie

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La pluie descend sur la campagne
comme une promesse tissée
entre la terre et les nuages
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Exercices en vol - De là à ici
(1971 – 1972)
  
  
  
  
  
  
où est l’or la prime ce que
la seconde nous donne venant de
là – autre et repère – donneur
du temps celui-là même qui
a sa forme l’étalon la mesure
d’ici
(on prend les mesures aussi)

et le désir se transforme en silence
est-elle nécessaire son effraction
pour sortir
accompagné alors de l’inquiétant
le clair-obscur entre chien et
loup on ne met pas les phares
c’est le corps à l’affût
tous les sens en relais
ailleurs
la nuit arrive et le sommeil
ici l’opacité parle éclair
en négatif un gouffre noir
mis au ciel noir


sous ses propres décombres
suicide la mémoire

le monde serait comme si jamais

tout objet perd son nom
dans l’incisive nuit nouvelle
revendique existence

des mots tout seuls  sur un radeau
remontent vers les sources

d’où vient le vent ? et la couleur
de l’air ? d’où vient l’argent
le sel ? un bout de l’Amérique

sur le puzzle défait le spectacle
commence on reconstruit les innocents …


//Josée Lapeyrère (1944 – 2007)
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La couleur de tes yeux jaillirait
et pleuvrait en grosses gouttes bleues
sur tes joues Je les aurais léchées
et elles brilleraient dans ma bouche

Tu n'aurais gardé que leur cristal
et si tu criais c'est leur lumière
qui se verserait dans un abîme
bien au-delà de la perfection

à ce que je crois et peu après
quand la douceur serait revenue
pendant que tes lèvres souriraient
je les toucherais avec mes doigts

212
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Des nuages Des bleus dorés dans les nuages
des lignes de silence éteint
J'irais au nord d'une patience enracinée
afin que ma vie me repose

De grandes eaux murées dans l'ombre Des nuages
dont les parois retentiraient
Des reflets aplatis sur les pierres Le jour
devenait un petit buisson

Puis je m'étends sous quelques feuilles lumineuses
De mes mains de fumée j'atteins
sur mes genoux de lentes vibrations Le ciel
semble une seule feuille bleue


p. 156
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