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Citations de Jean-Pierre Marongiu (25)


Le contact avait été vif. Elle avait senti un puissant élancement en haut de la cuisse gauche, puis une sensation d’étrange bien-être. Le russe, désormais, suintait délicieusement du mur, l’enveloppant de ses accents liquides. Une porte s’était ouverte, une main incroyablement douce avait caressé son front. Elle avait cru reconnaître le parfum sucré d’Aubin. Et avait succombé aux appels puissants d’une sibstance chimique.
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Comment rendre ces filles dociles sans les anesthésier par des drogues et sans les bousculer ? Il aurait pu choisir des pros, comme ses concurrents, mais il avait envie que ça sonne juste, quitte à ce que les soupirs soient moins mélodieux, les gestes moins sûrs, les seins moins siliconés. Tout le monde était à la recherche du vrai, du bio ! Ça n’avait pas échappé à l’œil affûté du Big Boss cette ruée des nantis occidentaux vers le Naturel.
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Les gens devraient confier leur vie à des écrivains qui prendraient en charge la programmation quotidienne de leurs destins immobiles. Tout se réglerait alors par des empilages de mots, comme : «   pendant ce temps   », «   et soudain   ». Les situations inextricables se décoinceraient par la magie du verbe au milieu d’un concert de points d’exclamation.
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L’amour se devait d’être écrit avec une majuscule. Bercé par la voix de sa mère et élevé au lait des amours éternelles, Gabriel avait pour modèle Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, Paul et Virginie, Bernard et Bianca…      
Seulement cet amour-là n’existait que dans les fantasmes d’écrivains au seuil de l’ébriété. Ce fut avec ce genre de pensée et ayant par extraordinaire délaissé la cave, qu’il écrivit la première phrase d’une nouvelle histoire.
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Quels que soient la fatigue et l’état d’épuisement physique où se trouve le naufrageur, quelques instants après l’endormissement viennent les cauchemars. L’écrivain inconséquent voit alors déferler sur lui, les reproches et les lamentations de personnages sans futur hurlant à la mort attaché aux poteaux télégraphiques des routes romanesques. Se réveillant, en sueur et haletant, l’apprenti créateur promet alors de reprendre le cours d’histoires dont il a oublié jusqu’au premier mot.
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Ce feu et cette force implacable dans le regard. Elle était faite pour un samouraï. L’image de Clarisse lui mordit à son tour le cœur. Où était-elle ? Clarisse n’avait pas la même force que la blonde Chloë.
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Les mots, lui disait-elle souvent, c’est comme les icebergs. On n’en voit que le museau mais c’est une multitude de possibles qui se dissimule derrière. Voir la face cachée du mot, la grande ombre qu’il projette, la chrysalide d’où il sort… c’était là le travail de certains policiers artistes. Alexis et Rachel étaient des artistes, à leur façon.
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Leurs jeunes neurones sentaient qu’il y avait anguille sous roche mais pour choper l’anguille à mains nues, il fallait être vif. Ficher d’une flèche la moindre intuition. L’immobiliser et l’observer.
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On n’est plus un pro quand on commence à y prendre du plaisir, à toutes ces saletés !
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Elle s’était fait prendre comme une vulgaire carpe d’eau douce par des trafiquants de femmes. C’était mieux que kidnappée par un psychopathe qui se serait amusé à la découper en morceaux au fond d’un bois. Elle s’était accrochée à cette idée dès les prémices de son enlèvement.
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– On appelle cela l’ironie. Une forme d’humour bien particulière.

– Oui, en Russie, on est les super champions de l’ironie. Mais eux, les journalistes à la botte de l’État, ils ne rigolaient pas, tu sais… Ils manipulaient à fond le peuple qui croyait dur comme acier à tout ce qui était écrit. Enfin, avec un peu d’entraînement, on pouvait lire entre les lignes.
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Aubin savait son père très expert en culottes. Ce goût compulsif pour les femmes avait provoqué le départ de sa mère. Caroline, quoique compréhensive et fort éprise, avait fini par se rendre à la raison : elle ne changerait pas son grand gamin de mari irlandais programmé à cavaler de croupe en croupe. Un gène qu’elle souhaitait qu’il n’eût pas transmis à leur fils.
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Une lettre de son père. Ce qui devenait de plus en plus rare. Ce con avait pris le large avec l’allumeuse de l’étage du dessus. À force de lui faire le coup de l’escalier, il avait fini par craquer. Et comme renifler sous les jupes des filles ne lui déplaisait pas, il ne s’était pas fait prier pour larguer sa femme et sa fille. Un coca ! Elle pouvait se le permettre.
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Pour voir le matin se lever, il faut ouvrir les yeux.
Pour voir le soleil se coucher, il faut les garder ouverts.
Et pour garder ton homme, il te faudra souvent les fermer.
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Myra savait exactement ce qui plaisait aux lecteurs et aux médias, en quinze ans elle n’avait pas commis une seule fausse note. Il se passa la main dans les cheveux, où quelques fils gris lui donnaient davantage encore de charme.
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Il n’y a que dans les mauvais romans où les armes les plus sophistiquées et les poisons les plus rares se trouvent sous les sabots des chevaux.
Dans la vraie vie, tout est infiniment compliqué. Peut-être est-ce pour cela que rien ne marche vraiment.
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Avoir quelque chose à faire était probablement ce qu’il aimait le plus dans l’existence. Le reste du temps, l’ennui le terrassait et il ne pouvait pas même se lever de son fauteuil pour éteindre la télévision. Myra cachait souvent la télécommande pour lui donner une occasion de se lever.
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Habituellement, après les coups venait la tendresse. Il s’excusait de l’avoir blessée, et elle le grondait alors gentiment en lui caressant les cheveux.
Mais la colère froide et cette expression de mépris étaient nouvelles. Cela indiquait plus que tous les mots que leur chemin s’arrêterait là.
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Elle lui avait offert une vie de rêve dans les plus beaux endroits de la planète, elle l’avait cajolé et protégé et surtout il n’avait rien à faire pour cela. En retour, il avait été fidèle et attentionné. Oui, il l’avait vraiment vénéré, Myra. Comme un chien aime son maître, sans restriction et sans exigence.
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Myra n’était pas belle, vraiment pas belle du tout. Elle était plus large que haute, son visage était rond et plat. Ses cheveux, ternes et mous comme de la laine, lui faisaient une tête de marionnette en chiffon.
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