D’une part, le passage à la verbalisation (à la conscience linguistique de soi) est l’amorce d’une réflexion et parfois d’une critique. D’autre part, sitôt le nom d’un sentiment mis en lumière –comme sait le faire la mode-, le mot par son efficacité propre contribue à fixer, à propager, à généraliser l’expérience affective dont il est l’indice. Le sentiment n’est pas le mot, mais il ne peut se disséminer qu’à travers les mots.