Jean Théfaine

J’ai découvert Thiéfaine en 1982 lors d’un camp itinérant en Espagne. Dans le fond du bus nous chantions à tue-tête les chansons : « La fille du coupeur de joint », « Enfermé dans les cabinets », « L’ascenseur de 22H43 »,… J’ai été captivé par ses textes surréalistes. Ma préférée reste aujourd’hui encore « Mathématiques souterraines ».

En bon p’tit gars de l’Ouest, je suis un lecteur assidu d’Ouest-France. Et c’est avec plaisir que je lisais en fin de journal les chroniques du regretté Jean Théfaine. Il ne manquait jamais d’écrire un article sur HFT lorsque celui-ci était de passage dans la région.

Pour la biographie de Thiéfaine, petite déception.

Nous suivons ces années au petit séminaire, sa montée à Paris, ses premières difficultés pour percer dans la chanson,… intéressant. Par contre la suite est trop répétitive. Confection du nouvel album, description des tensions entre les uns et les autres, la tournée marathon, les critiques de presse, nouvel album, nouvelles tensions,…

Le tout est plaisant mais le mystère Thiéfaine reste entier.

Hubert Thiéfaine, né à Dole, famille modeste, 5 frères et sœurs. Une enfance assez particulière à l’école. Hubert part ensuite faire le petit séminaire, pour fuir en partie le calvaire de cette scolarité . Sa mère est très croyante, il le fait aussi pour elle. Mais très vite, il se rend compte que ce n’est pas pour lui. Déjà, il écrit des chansons, des textes, un flot de mots déborde de lui-même. De retour chez ses parents, il rencontre une personne qui comptera beaucoup, Claude Mairet. Une seule idée en tête : être chanteur.



Début des années 1970, il « monte » à Paris, la guitare en bandoulière. Il s’inscrit en droit, puis en psychologie, mais il passe surtout son temps à frapper aux portes des maisons de disques et des MJC. Il ne mange pas à sa faim tous les jours, notre Jurassien, mais, à force de ténacité, avec l’appui de Tony Carbonare et du fameux groupe Machin, enfin, on lui prend son premier album. Puis le deuxième. Et lui qui a joué parfois devant 5 ou 10 personnes, se voit pris dans un tourbillon de concert de plus en plus importants, pour le plus grand plaisir de sa horde de fidèles résistants. Le succès s’enchaîne, les albums et les tournées aussi. Les doutes, les démons, les excès sont évidemment de la partie… En 2008, Thiéfaine est devenu « abstinent ». Et rebelote, il nous régale de ses textes déroutants et de ses magnifiques mélodies.



Parlons du livre en lui-même : on sent le biographe passionné par son sujet. C’est bien écrit, c’est intéressant, même si, à un moment donné, la succession album – musicien – tournée semble répétitive. On se rend compte que Thiéfaine a toujours recherché de nouvelles façons de faire de la musique, d’évoluer au fil du temps. Un succès qui ne se dément pas.

A la fin du livre, les annexes apportent une touche supplémentaire : témoignages d’artistes, Thiéfaine parle de son écriture. On a aussi le droit à un florilège de propos sur plusieurs sujets, truculents.



Merci Dixie. Merci d’avoir déterré de ma PAL cette biographie d’un artiste pas comme les autres, que j'ai dévorée. Merci aussi à mon cher et tendre, car c’est lui qui m’a fait découvrir HFT, il y a 20 ans. C’est lui le fan de la première heure.



J’ai beaucoup aimé découvrir (mais il reste une grande part de mystère) à travers ce texte de son presque homonyme, Jean Théfaine, un homme qui m’émeut particulièrement, par la fragilité, la profonde honnêteté, la grande sensibilité qu’il dégage. De ses chansons, je ne connais pas tout, loin de là, je connais même certainement plus ses premiers albums que ses plus récents. De son écriture, imagée et ciselée, je ne cherche pas à tout comprendre non plus, mais elle me parle. Et c’est le principal.



Cerise sur le gâteau : pendant ma lecture, je file jeter un œil sur le site de Thiéfaine. Que vois-je ? Le monsieur est en tournée actuellement, et le 12 février, il passe pas trop loin de chez moi. .. Plus de places… Ah si, il reste quelques miettes, des places à « visibilité très réduite ». Qu’à cela ne tienne. On l’écoutera avec nos oreilles, et on le verra avec le cœur. Ou vice-versa. Et en famille.

Que tous ceux aimant Hubert-Félix Thiéfaine se jettent sur cette excellente biographie.



Sans aller dans les détails, elle aborde la vie de l'artiste qui n'a pas toujours été facile sans pour autant nous plonger dans la tragédie. Cette vie, ces galères, ces doutes, ces souffrances nous permettront de comprendre, parfois, un peu plus certains albums, certains textes. Hubert-Félix Thiéfaine a toujours dit que le plus important était l’interprétation que nous faisions de ses textes et non la sienne afin de s'approprier ses chansons ; mais connaitre l'état d’esprit du chanteur peut nous aider à comprendre cette prose parfois difficile à saisir.

Nous comprendrons plus en détail le rôle de Léo Ferré dans la carrière de notre artiste ainsi que les préparations d'albums, les phases d'enregistrements etc. ...



Le style littéraire est simple, clair et le travail de Jean Théfaine est vraiment excellent. Ce grand passionné de musique, qui nous a quitté dernièrement, aura marqué une génération par ses connaissances et son dévouement dans le monde de la musique.

Pour les fans de ce grand Artiste, cette biographie est indispensable ! Elle se lit très facilement car très bien écrite et on en apprend pas mal sur Hubert-Félix, sa carrière, ses débuts, ses déboires et l arrivée du succès totalement mérité ! Chaque album a son histoire et ça donne une autre ampleur à ses morceaux qui le plus souvent sont géniaux ! Si comme moi vous êtes un grand admirateur, allez y sans problèmes !