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Citation de Ziliz


J'ai visité le Bangladesh et sa capitale Dacca [...]. Je n'oublierai jamais ces casernes de béton gris de dix ou douze étages, aux carreaux cassés, au mobilier crasseux, aux étroits escaliers branlants, qui défigurent les banlieues de la capitale. 24h sur 24, des cohortes de jeunes femmes se succèdent devant les machines à coudre.
Le Bangladesh compte environ 6 000 usines d'habillement. Ces usines sont la propriété d'hommes d'affaires indiens, bangladais, taïwanais, sud-coréens, dont beaucoup sont de véritables vautours. Les esclaves coupent et cousent des jeans, des vestes, des pantalons, des chemises, des T-shirts, des sous-vêtements, fabriquent des chaussures et des ballons de football pour les plus grandes marques mondiales.
Les sociétés transcontinentales de l'habillement et leurs sous-traitants asiatiques au Bangladesh réalisent des profits astronomiques.
L'ONG suisse Public Eye a analysé l'évolution de la plus-value produite par ces femmes. Un jean de la marque Spectrum-Sweater est ainsi vendu à Genève 66 francs suisses, soit environ 54 euros. De cette somme, la couturière bangladaise touche en moyenne 25 CENTIMES d'euro. [...]
Non seulement les couturières souffrent de sous-alimentation et de misère, mais il arrive encore que ces casernes de béton, mal entretenues, viennent à s'effondrer. Ainsi, en 2013, l'immeuble Rana Plaza, une usine vétuste de 10 étages, à Dacca, s'est effondrée, enterrant 1 138 personnes sous ses décombres, en majorité des jeunes filles. Aucun responsable n'a jamais été condamné.
(p. 62-63)
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