[...] pas de travail, pas beaucoup de transports pour s'éloigner alors faut pas s'étonner du taux de chômage. On marche avec l'impression d'être surveillé. C'est comme si la police était cachée dans nos caddies. Et nos jeunes se font embêter tous les jours. Y a pas de bibliothèque, pas de cinéma, de terrain de foot, pas de distraction, de couleurs, rien. Ils ont le droit de traîner en bas, à l'intérieur c'est tout petit. Le risque c'est les mauvaises fréquentations, bien sûr, mais on va pas les enfermer.
Leur présence dans l'espace public est souvent sanctionnée. Les violences policières, qu'elles soient physiques ou verbales, font rage, appellent la rage, créent la rage, la provoquent, l'excitent et lorsqu'elle explose, lorsqu'elle hurle aux crimes racistes, on lui ferme la gueule, on l'étouffe, on l'etrangle, on la paralyse, on dit calmement, la vase en bouche, non, ils mentent, ils volent, ils tapent, ils se comportent comme des animaux, ils n'ont pas de travail, pas de papier, pas de preuve. Pas de dignité ?
« autre chose qu’une Arabe bonne élève que la République sauve d’un frère ou d’un père violent. »