Jérôme Coignard

On connaît surtout de Corot ses délicats paysages. L'exposition très ciblée du Musée Marmottan, et ce numéro spécial qui lui est consacré, permet de découvrir ses portraits.



Les premiers, des amis et des proches, de petit format et un peu figés, ont quelque chose de guindé et de naïf qui touche mais ne convainc pas.



Mais très vite le peintre semble choisir ce motif pour terrain d'expérimentations nouvelles: le format grandit, la touche, plus large et sensuelle, se modernise, le jeu des couleurs est audacieux, le flou privilégie l'émotion.



C'est un peintre moderne qui est en train de naître - dans le secret de son atelier, car Corot gardera ces portraits pour lui jusqu'à la fin de sa vie.

Orientées livres d'art et albums jeunesse, les éditions courtes et longues se lancent dans le documentaire à caractère scientifique à l'occasion de l'exposition 2018 du Musée de l'Homme sur Néandertal.

Si l'ouvrage souffre de parties inégales, le travail à quatre mains entre Jérôme Coignard et Antoine Balzeau est soigné et de vulgarisation rigoureuse pour les parties d'anthropologie physique.

La rencontre entre la maison d'édition connue pour son travail sur l'illustration et ce domaine permet une mise en lumière rafraîchissante et pertinente des faits archéologiques par la mise en regard d’œuvres d'art portant des questionnements analogues ou complémentaires. Le décalage produit un effet de distanciation salvateur distinguant avec une certaine force le fait archéologique de son interprétation.

Cet ouvrage d'art au format BD déçoit un peu par sa forme. Il est très court, avec un choix de présentation photographique vieillot, et une couverture séparée venant se surajouter au livre relié.

Du coup, en dépit de textes reprenant l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur cette "folie" de la Côte d'Azur, le livre se limite à côté "souvenir de visite".

Reste quelques explications intéressantes sur la personnalité excentrique de Béatrice Ephrussi, née Rotschild, un parcours dans le bâtiment et dans les extérieurs, qui magnifie les différents jardins. On apprend au passage que ces jardins à thème sont une création postérieure à Mme Ephrussi et qu'ils ont été élaborés par le chef jardinier chargé de l'entretien de la bâtisse entre les deux guerres. Béatrice Ephrussi avait choisi l'architecture globale du bâtiment et fait réaliser un premier jardin en aplanissant un terrain rocheux et aride.

Voici un texte passionnant, qui se lit comme un polar - qui est une sorte de polar - mais qui nous fait connaître au passage des pans de l'histoire des musées français, matière qui pourrait paraître austère, mais point sous la plume alerte de J. Coignard. On s'étonne de l'incroyable légèreté qui règne dans les plus prestigieuses salles du Louvre relativement à la sécurité, rendant ce vol si facile. On découvre que Picasso en a bien profité, recélant d'inspirantes statuettes ibériques jusqu'au dernier moment où il fut obligé de les rendre.On évolue de suspect en suspect, pour finalement aboutir à la modeste histoire d'un ouvrier italien patriote. On s'amuse de l'administration inefficace, des facéties des chroniqueurs intempestifs. On est impressionné de la fascination exercée par la Joconde, même si cette dernière se trouve parfois tournée en ridicule : un mythe qui n'est pas près de finir...

Le déploiement dynamique !





En une introduction (rassurez-vous, elle ne cause aucun dommage) suivie de quatre chapitres (‘Requiem pour l’escalier’ -rien à voir avec le nouveau Quentin Tarantino-, ‘Une leçon d’architecture’ -dans l’esprit de ‘La leçon de piano’, mais sans Harvey Keitel-, ‘Théâtre du pouvoir’ -un sujet toujours d’actualité-, ‘Apothéose du décor’ -qui n’a rien d’aquatique- et ‘De l’Art Nouveau à nos jours’ -que nous espérons heureux en ce début d’année 2013-), les cinq auteurs de cet ouvrage collectif grand format (33cm de haut sur 25cm de large pour 240 pages d’un beau papier bien épais supportant de très nombreuses illustrations, parfois même sous forme de doubles-pages), que l’éditeur ‘Citadelles & Mazenod’ a eu l’excellente idée que d’emballer dans un véritable escalier miniature indépendant en épais carton qui l’embellit magnifiquement, nous proposent une bible de ce monument architectural, une construction chargée de symboles (il permet de monter aux Cieux comme de descendre aux Enfers) que l’on trouve sur toute la planète et dans toutes les cultures.





Techniquement, il s’agit d’une suite de plans horizontaux qui permet de monter et de descendre en levant le pied (de préférence) et, bien sûr, il y en a de tous types, d’une ou de plusieurs volées de marches (et quand il y en a plusieurs, il y a aussi des paliers), droits, en spirale, qui se ramifient pour à nouveau s’unir, intérieurs, extérieurs, d’apparat ou strictement fonctionnels, sans parler des escaliers impossibles (que l’on peut désirer, mais pas construire -tout comme certaines choses dans la vie-), ceux qui mènent à nos rêves ou à nos cauchemars, ceux aux marches nues et ceux à rampe ou balustrade, avec ou sans main courante. Sous forme de dessins, peintures, maquettes, photographies et même -comme évoqué ci-dessus- de la sur-couverture, ce livre exceptionnel nous fait découvrir tous les secrets du fils de l’échelle et père de l’ascenseur, qui supporte des poids et incarne des forces, mais dont les actuelles normes de sécurité et l’accessibilité aux handicapés ont signé la mort à terme. Si vous êtes sensibles à la chorégraphique élégance, à la grâce et à l’harmonie des vertigineuses envolées de marches qui constituent les escaliers, plongez tête baissée dans cette aérienne symphonie du mouvement qu’est ce quasi-grimoire !

Il y a très longtemps, j'avais entendu parler de cette histoire probablement pris dans un documentaire. Cette fois-ci, on a la version complète sur deux ans, entre 1910 et 1912. Une chance que tout s'arrête avant la Première Guerre mondiale. j'ai trouvé le documentaire fort intéressant malgré qu'il date d'il y a trente-quatre ans. L'auteur à dû quand même pas mal de recherche même en 1990 au début de l'informatique pas d'Internet ni Google. Un vrai travail de moine. À lire pour ceux qui aime redécouvrir leur histoire et je ne savais pas pour Picasso comme cela on en apprend tout les jours.

Je pensais m'amuser, rire ou ,du moins sourire avec ce livre mais malheureusement ce ne fut pas le cas. Des dessins originaux crées par des collages de l'auteur , des jeux de mots, tout ceci ne m'a pas plu. J'avais pourtant lu de bonnes critiques.

Bon Hors série de Connaissance des arts. je le trouve plus complet et fouillé que d'autres Hors série. il n'est pas superficiel et apporte de vraies informations sur le peintre et son œuvre. Il est bien écrit et les interview retranscrites sont intéressantes et proposent un vrai point de vue. Je recommande. En outre, les illustrations sont très belles.

Au fil des textes, un portrait impressionniste se dessine. L’illustration sous toutes ses formes contribue à l’enrichissement des connaissances : photos, schémas et cartes, mise en liens avec l’art postérieur (Chardin, Magritte, Picasso ou Klein), reconstitutions, dessins humoristiques composent un livre très joyeux qui ne remplace ni un catalogue d’exposition, ni un traité scientifique, mais présente un objet multiforme, appréciable par différents lecteurs, à différents âges, pour différentes lectures. Un album documentaire très convaincant.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

On a volé la joconde!