Jérôme Peignot

Les métonymies ont tellement été utilisées dans ce domaine que les ambiguïtés sont partout : quand on dit la lettre, parle-t-on du caractère, du feuillet envoyé par la poste, de la rédaction précise (opposée à l'esprit) ?

Et les belles lettres ?

Quand on parle de l'écriture, s'agit-il du tracé des lettres (tas de pâtés ou calligraphie), du style, du fait d'écrire ; au pluriel s'agit-il de la Bible ?



De fait, je n'ai pas bien compris de quelle écriture Jérôme Peignot parle dans son titre. Son livre ne raconte pas comme je l'espérais la continuité entre la calligraphie et l'imprimerie. Il s'agit surtout de réflexions sur l'art du typographe -il est issu d'une famille de typographes. Le livre est souvent passionnant mais il est parfois difficile d'accepter les jugements esthétiques de l'auteur si on n'est pas du métier, car les justifications ne sont pas présentées.



Quand j'ai lu ce livre les polices de caractères fourmillaient déjà sur les ordinateurs, leur population a continué à croître de façon exponentielle, mais le livre n'est pas complètement dépassé. En effet, revenir aux sources historiques des caractère d'imprimerie aide l’œil à saisir les caractéristiques essentielles, à classer ces nouvelles polices dans des familles, et finalement à mieux observer leurs spécificités.

L'écriture - normalement on ne se fait pas de soucis quant à ce sujet. On apprend à écrire à l'école et puis il y a les dictionnaires ou aujourd'hui le logiciel de correction automatique.



Mais l'art de pouvoir fixer nos pensées sur du papier a une histoire de plusieurs millénaires et c'est fascinant de s'intéresser comment l'écriture s'est développé - chez les Égyptiens, les Babyloniens, les Chinois. Difficile à comprendre de quel ingéniosité l'homme a fait preuve pour fixer ses idées et combien de systèmes d'écrire il y a dans le monde aujourd'hui.



Moi, je suis fasciné de ces questions et je suis plein d'admiration pour la beauté des écritures diverses.

A 90 ans, Jérôme Peignot rassemble ses souvenirs dans "Portraits en miroir". On y voit qu'il a toujours été au bon endroit au bon moment.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..

Un grand merci à Masse Critique de m’avoir fait découvrir ce livre.

Malgré que cet ouvrage me donnait envie lors de la sélection de par son résumé et couverture classique.

J’avoue avoir eu très dur à rentrer dans cette autobiographie. À chaque page, j’ai eu l’impression de retourner à l’école et de devoir lire ce livre.

Écrit dans un style de vieux français, je n’ai malheureusement pas du tout accroché. Je ne me suis pas senti voyager et transporter avec ces différents personnages/personnalités raconté et rencontré par l’auteur.

Maintenant, je ne regrette pas de l’avoir lu. Car il faut de temps en temps s’ouvrir à d’autres genres, à découvrir, explorer…

Et puis tous les goûts sont dans la nature…

Dans le cadre du dernier Masse Critique, j'ai été intéressé par cet ouvrage car le nom de Jérôme Peignot me disait quelques choses à mes oreilles. J'avais lu de lui Typoésie (il y a un moment déjà).

Portraits en miroir est une galerie de portraits. De personnes que Jérôme Peignot a connu intimement ou simplement rencontré. Ces portraits se reflètent sa mémoire. Il dresse aussi le portrait d'une époque lointaine. Ces rencontres sont amusantes mais pas passionnantes non plus pour mettre en appétit le lecteur. Cet ouvrage ressemble à une autobiographie à l'ambiance feutrée.



Jérôme Pégnot est le neveu de Colette Peignot, plus connue sous le nom de « Laure », la compagne de Georges Bataille, il a joué un rôle décisif dans la publication de ses écrits, contre la volonté de son père qui détenait les droits et menaçait de le poursuivre en justice.
Lien : https://livresdemalice.blogs..

J'avais adoré "Typoésie" de ce même auteur, un joli livre poétique et graphique. Donc je me suis réjouie de recevoir celui-ci par Masse Critique. Et bien déception... Ces portraits sont assez ennuyeux, ils manquent de vie, ils sont écrits dans une langue un peu lourde et vieillotte, font référence à l'élite intellectuelle du milieu du 20e siècle, dont certains noms nous sont devenus inconnus. Donc on reste à la porte de ces salons bourgeois où des gens compassés parlent de personnes faisant partie de leur petit cercle.