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Citations de Jérôme Sublon (31)


1 Anselme Delmare

Anselme Delmare conduisait rapidement sur le chemin de terre qui traversait cette magnifique forêt de sapins. Son 4/4 avalait avec facilité les aspérités et les bosses.Derrière le véhicule la poussière s'élevait comme après un cheval au galop .Delmare aimait ce mélange d'odeur de terre et de gasoil,la confrontation du métal de sa grosse voiture avec le minéral, pas gomme de ses larges pneus qui arrache les cailloux et les projette alentour.
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Lorsque Boulu partit,le chien regarda la voiture s'éloigner sans bouger.Il s'allongea,émit un jappement suivi d'une plainte et ferma les yeux.
Mais la voiture s'arrêta et la portière du passager s'ouvrit.Choupa bondit ,courut ventre à terre et sauta dans l'habitacle,donna deux grands coups de langue sur la figure d'Aglaëe et s'installa sur le siège. Il regarda droit devant puis jeta un coup d'oeil à sa maîtresse : 《 j'ai failli attendre.On y va ?!》
La voiture redémarra.
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Quel con!J'en étais sûr. Il ne m'a pas écouté. Je l'avais prévenu.Il est bien avancé maintenant.Tout crevé qu'il est dans son sac de foin ,étouffé dans son sac sac plastique.Il devait voir le ciel avec tout cet oxygène partout.Et pour lui rien! Comme pour l'Anselme ,il a bien derouillé lui aussi quand la lame a entamé sa putain de queue. Nous éliminer lui suffit pas à ce salaud ,il veut nous voir souffrir,nous entendre gueuler.Quelle séance de torture il m'a concocté à moi,pendu par les pieds ?Mais ça ne se passera pas comme ça ! Je ne vais pas attendre son bon vouloir,le voir surgir comme un diable pour qu'il me rôtisse aux petits oignons.Non! C'est moi qui vais le trouver ,je vais le crever ,Et pas plus tard que maintenant.(page 196).
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- Je t'en supplie, arrête. Que veux-tu ? De l'argent ? D'accord ! Dis-moi combien. Je te donne ce que tu veux.
- Oh ! L'argent, comme c'est mesquin. Je ne suis pas vénal. Un peu de hauteur que diable !
Il se déplaçait vers le panneau de commande.
- Avoue, reprit-il, est-ce que tu mérites de vivre ? Franchement. Moi je ne crois pas.
Il posa la main sur le levier.
- Non ne fais pas ça !
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Il vit sa moissonneuse comme un monstre au repos à sa gauche, le soleil qui blanchissait le ciel tout en haut et, à sa droite, cet homme qui le regardait comme on observe un insecte. Un scarabée sur sa carapace, les pattes gesticulant en vain. Et lui au milieu de ce tableau, avec pour bande-son le doux roulement du moteur de son beau John Deere et Beethoven. Ce drôle de goût de sang dans sa bouche.
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Oui je sais, un sénateur n'attend pas. Même mort !
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Anselme Delmare avait de la peine à bouger son corps imposant, il essayait en vain de se positionner autrement mais son gros ventre était une gêne. Il tentait de se redresser, puis laissait retomber sa tête en soufflant. La peur perlait sur toute sa peau.
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Philippe Rogxeti fit glisser le tiroir à sa droite. La présence de son pistolet le rassura. La clanche s'inclinait lentement. Philippe Rogxeti saisit l'arme, sa main tremblait.
- Qui est là ?
La porte du bureau s'ouvrit à toute volée. Deux hommes, arme à la main, surgirent sur le seuil. Leurs intentions étaient claires, ils ne cachaient même pas leur visage, cela voulait tout dire. L'un était immense, gros, mal rasé, négligé, le deuxième avait un visage de tombeur, traits réguliers, menton carré, yeux bleus. Rogxeti pensa d'abord à sa femme, remerciant la providence de son absence. Il n'hésita pas et tira deux couds. Le gros cria en portant une main à son ventre.
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Le débit était saccadé, le souffle court. Il décida de l’interrompre.
– D’accord, tout va bien, respirez calmement. Dites-moi pourquoi vous m’appelez.
– Oui, d’accord, je respire calmement. Comme ça. Vous êtes gentil, vous, vous ne m’avez jamais insultée comme les autres flics, vous me parlez comme si vous aviez du respect pour quelqu’un comme moi, enfin je veux dire quelqu’un qui fait ce métier.
La tension était trop forte, elle fut submergée par une crise de larmes.
– Ça va aller.
– Excusez-moi, je ne voulais pas pleurer, mais là, ils sont allés trop loin.
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Par la fenêtre, Simon Baldacco vit sa femme la tête
auréolée de sang et au-dessus de l'âtre son fusil pendu. Il se
précipita dans la remise, autant que le lui permettaient ses
articulations, ouvrit une armoire dans laquelle il retrouva son
vieux fusil poussiéreux, déblaya des boîtes et plongea une main
fébrile dans l'une d'entre elles. Il introduisit deux cartouches
dans les tubes, traversa la cour et pénétra dans l’ouverture.
– Lâche-la !
L’homme eut le temps de soulever la frêle Marie et s'en fit
un rempart.
– Je le répète une dernière fois, laisse Marie.
– Pose ton fusil.
– Tire Simon, tire, il a tué Pauline, ne t'occupe pas de moi
! implora Marie
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Son rire se transforma en rictus, il saisit la passoire de
cuivre sur la table qu'il assena sur la tempe de la femme. Elle
s'affala sans vie sur les tommettes. Marie se traîna jusqu'à elle.
– Pauline, Pauline ! Non ! Qu’avez-vous fait ?! Vous êtes
un assassin. Pourquoi vous-en prenez-vous à deux vieilles
femmes ?
– Je suis l'instrument de Dieu.
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Elle pointait sa pauvre arme tremblotante au bout de son
bras. Mais son regard ne vacillait pas et restait vrillé dans celui
de l'homme. Il éclata d'un rire vide.
– Nous sommes vieilles, nous n'avons pas d'argent, il n'y a
rien à obtenir de nous.
– Pour qui me prenez-vous ?
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De la paume de la main il projeta Marie à terre. Sa sœur le
menaça de son dérisoire éplucheur qu'elle avait attrapé au
milieu des légumes.
– Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
– Tais-toi femme !
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Il s'avançait, pas à pas. Elles pouvaient distinguer les
crevasses que formaient ses joues et, loin au fond des orbites,
ses yeux de loup.
– Sinon quoi, hurla-t-il ?
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– On n'ouvre pas au pauvre errant ? J'avais pourtant
demandé gentiment.
– Sortez d'ici ! aboya Pauline Baldacco.
– «Jésus versa de l'eau dans un bassin, vint à Pierre et lui
lava les pieds», évangile selon Saint Jean, chapitre 13. Est-ce
ainsi qu'on accueille le pèlerin qui mande une cruche d'eau
fraîche ?
– Pour la dernière fois hors de notre maison ! éructa
Marie en se levant de table.
– Sinon quoi ? menaça l'homme.
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Dans un grand fracas le loquet s'arracha, la porte s'ouvrit
violemment et cogna contre le mur. Les deux femmes toisèrent l'homme dans l'encadrement, sa haute stature peu épaisse ne les impressionna pas. Dans le contre-jour, Antoine n'était guère qu'une ombre au masque blanc énucléé, surgie de nulle part. Il fit un pas.
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Silence. L'intrus ne répondit pas. Mais elles ne
l’entendirent pas non plus s'éloigner. Si ! deux pas crissèrent
sur la dalle de pierre. Puis silence à nouveau. Les deux vieilles
croisèrent des regards perplexes.
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– Qui c'est ? demanda l'aînée.
– Excusez-moi de vous déranger, j'ai dû m'égarer, si vous
pouviez...
– Allez au village, c’est juste à côté, on vous renseignera !
– Je suis désolé d'insister, un peu d'eau me fera du bien
avant de continuer ma course.
– Sur la place du village, il y a une fontaine.
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Quant à la compagnie, avec Simon le mari de Pauline, ils se suffisaient à eux-mêmes.
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Leur ferme
était suffisamment à l'écart. Si elles avaient besoin de quelque
chose, elles s'y rendaient quand elles le voulaient.
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