Joan Reeves

Les secrets n'existaient pas dans un village. Si quelqu'un éternuait à un bout de Vernon, on lui criait "à vos souhaits" depuis l'autre bout.

Jane leva les yeux au ciel.
- Papa, j'ai presque trente ans! Arrête de me traiter comme si j'étais encore vierge.
Wes devint écarlate.
- Mais pourquoi, pourquoi je n'ai pas eu des fils? grommela-t-il en levant à son tour les yeux au ciel.

Les femmes qui pensent que le chemin qui mène au cœur d'un homme passe par son estomac ne connaissent pas grand-chose à l'anatomie

- Je voulais dire, à écouter cet homme, on croirait qu'hommes et femmes ne peuvent pas travailler ensemble sans que leurs hormones prennent le dessus et fasse couler l'entreprise, intervient de nouveau Frederick. Il devrait pourtant savoir, en regardant vos comptes, que Tiffany et toi êtes complètement dépourvus d'hormones!

Matt était assis sur le coin du bureau.
Dans la main droite, il tenait une grosse carotte toujours ornées de ses feuilles vertes. Il en croqua un morceau.
- Quoi de neuf, docteur?

◦« Le temps ne signifie rien lorqu’on est amoureux. Dix minutes peuvent paraître dix ans, et inversement. » P.206

Après le grand baiser de Morgan et Félicia, Jane avait cherché à fuir à l'extérieur. Elle s'était laissée tomber sur un banc près de l'arrêt de bus de ramassage scolaire. Elle était mortifiée que Morgan soit arrivé pendant son stupide monologue. enfin, elle le serait dès que son cerveau aurait terminé de faire la liste des attributs de Morgan Sherwood, nouvelle version améliorée. Il paraissait si différent ...
Malheureusement, il avait toujours ce petit quelque chose qui faisait battre son coeur.
- Félicia a raison.
- À propos de quoi ? demanda Amber, assise à côté d'elle.
- Des hommes qui se bonifient avec l'âge.
- Ouais. Un peu plus et il faudrait arrêter Morgan pour incitation à l'indécence féminine.
- Je ne suis pas sûre qu'il existe une loi à ce sujet.
- Il faudrait en créer une.

"Lorsqu'ils étaient mariés, c'était Burke qui s'occupait de la cuisine. Elle ne savait même pas faire bouillir de l'eau.

-Ton café est mémorable, poursuivit-elle, mais pas parce qu'il était bon.

-Tu sais faire le café? demanda-t-il, avec autant de surprise dans la voix que dans le regard.

Ally éclata de rire.

- Ce n'est rien de bien sorcier, quand même. C'est vraiment si surprenant que je sache faire le café?

Le fait de rire la détendit un peu.

Il sourit.

Pourquoi se donner la peine de publier un journal dans cette ville? Le temps que l'info fasse la une, c'est déjà de l'histoire ancienne. D'une oreille, Jane rattrapa les derniers ragots de la ville. Qui était mort, qui était enceinte, qui entretenait une liaison, qui avait été arrêté. Les secrets n'existaient pas dans un village. Si quelqu'un éternuait à un bout du Vernon, on lui criait " à vos souhait" depuis l'autre bout.

D’un air grave et d’une voix délibérément rauque, elle fit mine d’avouer :
— Oh, docteur, vous aviez raison. Je crois qu’à présent ça ne sert à rien d’essayer de le cacher.
Elle se rendit compte qu’elle en faisait un peu trop et se racla la gorge.
— En fait, reprit-elle, j’ai une confession à vous faire. Tout ce que vous avez dit est vrai. Oh, docteur, je suis une menteuse, un charlatan. J’ai peur des hommes. Ils me terrifient. Je suis complètement bloquée sexuellement.
Elle prit une grande inspiration, sachant que sa poitrine allait se gonfler dangereusement sous son bustier.
Profitant de sa distraction, Jennifer réfléchit au meilleur moyen de le piéger. Elle allait lui donner une leçon qu’il n’était pas près d’oublier.
Quand j’en aurai fini avec lui, se jura-t-elle, Matt Penrose ne saura plus faire la différence entre un télescope et un stéthoscope.

— Docteur Monroe, soyons francs l’un envers l’autre. Je pense savoir quel est votre problème.
— Vraiment ? demanda Jennifer d’une voix éteinte.
Il se souvenait d’elle !
— Oui. Il n’y a pas de quoi avoir honte, beaucoup d’autres femmes sont dans votre cas. Je suis sûr que vous pourriez me donner des chiffres. Mais le fait est que je veux vous aider.
Mais de quoi parle-t-il, enfin ? s’interrogea-t-elle, soulagée qu’il ne se soit pas souvenu du lycée.
— Vous savez mieux que personne qu’il faut d’abord admettre que l’on a un problème avant de pouvoir se faire aider. Ce n’est pas vrai ?
Prudente, Jennifer hocha la tête, attendant la suite.
— Bon, je veux que vous gardiez en tête que je suis médecin. Je m’inquiète pour votre santé, rien d’autre. Si vous faites des blocages d’ordre sexuel lors des examens médicaux, vous devez en parler avec un professionnel.
— Quoi ?

— Et voilà, annonça Jennifer. J’ai aussi apporté des fraises. J’adore l’association des fruits rouges bien juteux et du vin blanc, ajouta-t-elle avec un sourire. On dit souvent que les fraises ne vont qu’avec le champagne, mais je les trouve succulentes avec n’importe quel vin blanc.
Elle posa le plateau argenté sur la table basse en verre. Matt se surprit à regarder ses lèvres quand elle parlait. Il n’aurait jamais cru que prononcer des mots pouvait être aussi sexy.
— D’abord, vous prenez la plus grosse… (Elle plongea son regard dans le sien.)… et la plus rouge, puis vous la trempez dans ce petit pot de crème épaisse et savoureuse.

◦« Il n’y a pas de beaux célibataires à Houston, ou quoi ? Elle est obligée de venir chasser ici ? » P.202

◦« Elle avait tout : un enfant magnifique, une vie de famille heureuse et un homme superbe qui pensait qu’elle était la chose la plus merveilleuse au monde depuis l’invention du pain en tranches. » P.198

◦« Inutile d’acheter une vache pour avoir du avoir du lait. » P.108

◦« Son tableau de chasse tiendrait sans problème sur un Post-it » P.84

◦« Elle s’est enfuie pour se trouver, mais a fini par se perdre, à mon avis » P.72