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Critiques de Johann G. Louis (51)
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Swamp

J'ai bien aimé ce récit destiné à la jeunesse qui rappelle un peu les aventures de Tom Sawyer dans l'Amérique de la grande dépression et surtout de la ségrégation raciale avec son Ku-Klux-Klan en toile de fond.



C'est d'ailleurs très joliment mis en image avec une impression de se trouver instantanément dans ce bayou majestueux qu'on parcourt sur une petite embarcation au milieu des alligators et des mocassins d'eau tout aussi dangereux.



Le dessin ne manque pas de charme avec des décors tout en aquarelle qui donne une véritable tonalité à ce récit.



On est plongé en plein cœur de la Louisiane le temps d'un été chaud où il se passera bien des choses. Red, Otis et Shelley, trois enfants, vont apprendre que la vie peut être difficile mais ils continuent à vivre de leur insouciance procurant une joie de vivre et de découvrir.



J'ai apprécié toute la subtilité derrière tous ces actes d'une cruauté sans nom basé sur une différence de couleur. Evidemment, je hais le racisme sous toutes ces formes mais certaines sont encore plus détestables que d'autres. Le Sud des Etats-Unis ne brillait pas pour sa tolérance...



Oui, ce titre fleur bon avec les classiques de la littérature américaine. Cependant, on est véritablement transporté par des images qui resteront longtemps encore gravé. C'est tout simplement magnifique !
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Swamp

Un été à la Nouvelle Orléans !



Les aquarelles délicieuses de Johann G. Louis plantent un décor de marais et de lianes ondulant au rythme de notes jazzy. Pas de doute, nous sommes au coeur du bayou ! Un terrain de jeu que Otis et Red connaissent comme leur poche. Mais voilà que la bourgade bruisse d'excitation : une mystérieuse inconnue vient d'emménager avec sa fille et, partout, on raconte qu'un homme aurait disparu…



Ce joli roman graphique rappelle savoureusement les aventures de Tom Sawyer et de Huckleberry Finn : on y retrouve les rives du Mississippi, des répliques réjouissantes, des affaires louches et surtout des mouflets qui font les 400 coups et que les manigances des adultes laissent perplexes. Ces pages célèbrent la manière dont les amitiés enfantines transcendent les clivages sociaux et raciaux. Elles font la part belle aux après-midis de jeu et d'exploration dans une nature envoutante. Si vous craignez les chaleurs de plomb, les mocassins d'eau, les alligators et les bateaux hantés, passez votre chemin !



Mais ne vous y trompez pas, le graphisme rond et les blagues potaches des protagonistes masquent un propos plus grave. L'innocence des enfants agit comme un révélateur de la violence des rapports de classe et de race sudistes.



Mes moussaillons ont dévoré ce tome. Seul le dénouement les a un peu laissés sur leur faim. Pour ma part, je comprends que le contexte historique laissait peu de latitude à un happy-end pur et, par ailleurs, j'ai trouvé que la note finale rendait bien la saveur douce-amère des fins d'été.



Beau et émouvant.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Swamp

Club N°53 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget jeunesse

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Une belle amitié sans prétention autre qu'une tranche d'enfance au milieu d'un monde hostile.



Gwen

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Beaux dessin, scénario intéressant car il y a plusieurs lectures (pour les adultes et les jeunes).



Aaricia

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Swamp

Si, comme moi, vous aimez Mark Twain et son célèbre personnage, Tom Sawyer, alors vous apprécierez cet album. Johann G. Louis explique lui-même, à la fin de cette BD, qu’il adore cet auteur.



À travers les trois enfants qu’il met en scène, il nous décrit la société américaine des années 30. On ne devait surtout pas se côtoyer si l’on n’était pas de la même couleur ou de la même classe sociale. Otis, Red et Shelley n’en ont que faire de ces conventions idiotes ! Et même s’ils ne sont que des enfants, ils comprennent très vite ce qu’il se passe, d’autant plus que des gens de couleur disparaissent brusquement…



J’ai vraiment aimé cet album ! Il nous résume bien l’atmosphère de cette époque. Les mentalités sont bien représentées, de même que le sud de l’Amérique. Les paysages, et notamment le Bayou, sont magnifiques !



Un grand bravo à l'auteur !


Lien : https://promenadesculturelle..
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Swamp

L'espace d'un été dans le Sud des États-Unis, trois enfants découvrent la liberté, l'amour et le racisme.

Shelley est une petite citadine qui va être captivée par l'exploration du bayou en compagnie de ses deux nouveaux amis.

L'un, c'est Red, d'une famille blanche pauvre. L'autre, c'est Otis, qui lui est noir.

L'album débute chez les Noirs, dans une fête brutalement interrompue : nous on comprend par qui, tout de suite ; mais les enfants dans leur innocence devront mettre bout à bout les indices pour comprendre l'horreur raciste.

C'est une oeuvre extrêmement touchante et belle, parcourue par le souvenir de Mark Twain et par la voix de Bessie Smith, un album qui alterne avec justesse entre la légèreté de l'enfance et la gravité de l'Histoire. Les dessins d'une grande beauté rendent véritablement présente l'atmosphère du bayou.



Challenge Bande dessinée 2023

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La petite dernière BD

Quelle bonne idée d'avoir adapté en bd le roman autobiographique de Susie Morgenstern. Dans celui-ci, l'auteure star des petits lecteurs (mais aussi des plus grands) racontait sa petite enfance aux États-Unis dans les années 50, au sein d'une famille juive ayant fui la Pologne, entre une mère plutot laxiste, un père plus conformiste et deux sœurs aînées bien chipies. Et il n'est pas facile d'être la dernière, quand on est plus sage et moins jolie que ses aînées ; il n'est pas non plus aisé de vivre comme une petite américaine alors que vos parents ont vécu un douloureux déracinement.

Johann G. Louis a choisi de coller au plus près au roman de Susie Morgenstern avec un dessin coloré, enfantin et un peu brouillon ; ici pas de cases mais des vignettes aux contours doux comme dans les albums pour enfants. On pourrait d'ailleurs penser, en le feuilletant, que cette bd ne s'adresse qu'au lectorat jeunesse, mais il n'en est rien.

J'ai beaucoup aimé cet album qui m'a fait penser à Sempé et à son Petit Nicolas surtout dans les dessins en pleine page.
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Swamp

Le dessin est brut, à la Joann Sfar, il rend bien compte du foisonnement végétal du Bayou, c’est une histoire d’enfants, vers 1930, très inspiré des ambiances des roman de Mark Twain, on pense à Tom Sawyer ou Huckleberry Finn, mais avec des thèmes plus adultes, celui du racisme, anti-noirs, anti-pauvres, une histoire d’enfance confrontée au monde des adultes : Red ne devrait pas jouer avec Otis, Red est blanc, Otis est noir, de la même façon ils ne sont pas fréquentables pour Shelley, ce ne sont que des pauvres, mais ces trois enfants s’aiment bien, et leur innocence est mise à rude épreuve, dans une Louisiane ségrégationniste, violente et sordide. C’est autant un pamphlet antiraciste qu’un hommage à Mark Twain, c’est surtout un beau récit, intense et touchant.
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Swamp

En Louisiane dans les années 30, on va suivre 2 amis, Red et Otis. Ils ont 10 ans, l'un est blanc, l'autre noir, autant dire que cette amitié n'est pas très bien vue.



Ce duo va bientôt devenir un trio. Shelley vient d'arriver en ville et va habiter dans le fameux manoir avec sa mère et sa gouvernante. Les trois amis tentent de profiter d'un été au cours duquel un homme noir disparait. Les voilà mêlés malgré eux à l'enquête.



Johann G. Louis m'a ramené en enfance. Tous les ingrédients de Tom Sawyer et Huckleberry Finn sont réunis ici. Le bayou, la misère sociale, les tensions raciales... Il nous propose un véritable hommage à la littérature du sud américain et ça fonctionne très bien.



Et son très beau travail graphique y contribue fortement. Un dessin fin et dynamique dans des cases sans contour, des belles couleurs à l'aquarelle, c'est une vraie réussite !



"Swamp" est pour moi une très belle surprise. Un récit animé et intelligent dans un bel univers graphique qui en plus est accessible dès 10 ans. Une pépite !
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Swamp

Très belle bande dessinée aux graphismes naïfs et enfantins mis en valeurs par des aquarelles qui rendent ces images du bayou et de la Louisiane très vivantes.



Au travers d'une rencontre d'enfants, Louis raconte la pauvreté, les inégalité, le racisme, la ségrégation, le Ku Klux Klan, les "disparitions", les marais et les hypocrisies religieuses. Mais aussi - et surtout - tous leur contraires, à commencer par l'amitié ou l'humanisme
Lien : https://www.noid.ch/swamp/
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Swamp

Otis et Red sont amis mais pas facile de vivre cette amitié lorsqu'on est un petit garçon noir et un petit garçon blanc en 1930 dans le sud des États-Unis. L'esclavage est aboli théoriquement mais la ségrégation et les violences se perpétuent impunément. L'arrivée de Shelley et de sa mère va apporter un peu de fraîcheur dans cette ambiance morose.



J'ai aimé plonger dans le bayou, the swamp, avec ces gosses attachants. Les décors et l'ambiance mis en place par l'auteur dépaysent.



Il y a un aspect historique avec des notions qui apparaissent ici et là. Elles sont d'ailleurs expliquées en fin d'ouvrage avec un dossier documentaire bien utile aux jeunes lectrices et lecteurs.



Globalement, nous sommes sur une histoire d'enfant soumis à diverses violences mais heureux de vivre quand même. Néanmoins, le monde des adultes s'immisce progressivement dans leur insouciance. Grandir dans certains contextes n'est pas toujours facile et l'auteur ne tombe pas dans le fantastique en terminant son histoire de façon positive mais lucide à la fois. Une lecture enrichissante que je conseillerai à partir de 10/11 ans pour bien tout saisir.
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Swamp

Grâce à la BD Swamp, nous sommes plongés dans l’univers du bayou pendant la grande récession. La ségrégation fait encore rage. Où l’on voit que les enfants sont parfois voire souvent plus sages et avisés que leurs devanciers.



J’ai pensé à Tom Sawyer en lisant ce livre, notamment quand les enfants Red et Shelley montent à bord du bateau à aubes. Pas de Joe l’indien mais une infâme bande d’adultes aux idées moisies.

Avec Otis, Red va essayer de lutter contre ces idées et faire tomber ces hommes. Mais peut-on lutter contre des adultes et contre la bêtise alors que l’enfance vient à peine de nous pousser vers l’adolescence, ses émois et ses turpitudes ?



Les dessins et les couleurs des planches nous entraînent dans un univers chaud et humide. On entend vrombir les moustiques et la haine de l’autre, surtout quand il n’est pas blanc.

De pleines pages dans lesquellles le lecteur se plonge pour découvrir les détails d’un environnement à la fois connu et pourtant encore à découvrir : le bayou.



Et puis, pour finir, la découverte d’une œuvre qui fait écho à d’autres comme Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et la découverte que ces livres s’inscrivent dans un courant nommé le Southern Gothic, grâce à la postface de l’auteur.



Une belle lecture. Pour les petits et les grands.
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Swamp

Dans la lignée des grands auteurs américains Johann G. Louis nous conte une magnifique histoire de l'enfance.

Dans les années 30, pendant la grande dépression, deux garçons du bayou louisianais vont mener une enquête pour résoudre les meurtres perpétrés dans les environs.

Ils rencontrerons une belle brochette de personnages savamment écrits.



Les dessins sont justes fantastiques, dans un style original. On est transporté tout au long dans les terres inhospitalières de la Louisiane et de son bayou.
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Swamp

J’ai découvert Swamp : un été dans le bayou de Johann G. Louis de la plus belle des manières : lors du salon du livre jeunesse de Montreuil 2023. J’ai tout de suite accroché à son trait fin et minutieux, aux couleurs pastels et bien entendu à l’histoire. D’une part parce qu’elle se déroule en pleine période ségrégationniste aux Etats-Unis et c’est une période qui me fascine et m’intéresse beaucoup. D’autre part elle met en scène l’amitié peu conventionnelle d’un garçon noir et d’un garçon blanc. Leur amitié forte casse ainsi les préjugés et permet de comprendre à travers le regard que les autres portent sur leur lien tous les enjeux de la ségrégation. Enfin, les figures féminines que sont Shelley et sa mère sont aussi à contre-courant de l’époque dans laquelle elles vivent. L’ensemble a été à la hauteur de mes attentes et j’ai vraiment pris un grand plaisir à me plonger dans cette belle histoire, très touchante.

J’aurais bien aimé que le thème du Ku Ku Klan soit plus développé, de même que toute la partie sur la “chasse aux noirs” qui a malheureusement court dans le bayou, mais je pense que Johann G. Louis voulait aussi rester dans la simple suggestion, pour garder cette vision à “hauteur d’enfant”, le temps d’un été.

Un choix qui d’une certaine manière n’est pas sans rappeler un titre incontournable sur la perception de la ségrégation raciale par les enfants : Ne Tirez pas sur l’oiseau moqueur.
Lien : https://www.lirado.fr/swamp-..
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Swamp

J'ai découvert Johann G. Louis avec Fréhel. J'ai adoré sa manière de dessiner Paris, son architecture et son espace urbain, puis j'ai été embarquée dans le New Jersey de La petite dernière (du même auteur, adapté de l'autobiographie de Susie Morgenstern). Là encore une représentation très juste de l'atmosphère de cet état américain. Et voilà qu'avec Swamp, Johann G. Louis, nous fait découvrir la Louisiane et les méandres du Mississippi, en révélant encore plus ses talents de scénariste et de dessinateur. C'est un roman graphique beau, subtil et émouvant, qui se lit à tous les âges!
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Fréhel

Figure incontournable de l'entre-deux-guerres Marguerite Boulc'h, dite Fréhel est" l' inoubliable inoubliée" . Bien avant Edith Piaf, elle popularise la chanson réaliste et marquera des générations d'artistes .Ultime représentante de la grande époque de la chanson réaliste et des chanteuses à voix Fréhel a connu la gloire et la déchéance . Minée par l’alcool et la drogue, courant d’homme en homme, se prostituant à l'occasion , elle est morte dans la misère, seule, dans une chambre sordide d’un hôtel de Pigalle, le 3 février 1953. Elle est inhumée au cimetière de Pantin. Dans cette bédé Johann G. Louis redonne vie à cette artiste majeure qui telle une rock star brûla la vie par tous les bouts, se consumant dans l'amour, la fête, l'alcool et la coco. Plongée hallucinante dans le Paris canaille entre scène de music-hall caf'conc' et voyage au pays des paradis artificiels. Fréhel l'Inoubliable créatrice de " La Java bleue."
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Swamp

Moi qui n'aime pas vraiment la bande dessinée, je suis à chaque nouvelle œuvre de Johann G Louis, époustouflée par son talent de scénariste et de dessinateur.

Son univers poétique, humain teinté aussi d'humour est un véritablement enchantement pour les yeux et le cœur.

Je recommande à tout le monde d'aller plonger dans Swamp qui m'a bouleversée aux larmes et qui, tout en finesse, brosse le portrait lucide de l'espèce humaine.
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Fréhel

J'ai lu hier soir cette super BD qui raconte l'incroyable vie d'une chanteuse depuis éclipsée par Édith Piaf, connue pourtant après elle et qui s'en inspirait.



Fréhel, née Marguerite, fréquentait-peut-être un peu trop- les bistrots et les pavés de Paname. Elle chantait au Moulin Rouge, à l'Olympia.

Elle a côtoyé La Goulue, Colette, la Belle Otero.

Elle a aimé Maurice Chevalier qui l'a laissée pour Mistinguette.

Elle a chanté pour la cour roumaine à Bucarest, était amie avec une Grande Duchesse Russe, s'est assommée de cocaïne et d'alcool à Constantinople.

Elle chantait l'amour, la drogue, le Paris d'avant qu'elle aimait tant, les caf' conf', les guinguettes, la tristesse, les problèmes d'argent.

Gainsbourg, Piaf, Juliette Greco, les Garçons Bouchers, Higelin la citent comme source d'inspiration.



Fréhel et sa Java bleue, Fréhel et ses amants qui l'aimaient tant.



De magnifiques dessins pour un destin hors du commun.



Gros coup de c?ur

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Swamp

La bande dessinée de Johann G. Louis s’ouvre avec une douce ambiance bleu nuit. Otis s’approche discrètement d’un club réservé aux noirs. Il est guidé par la musique et observe avec émerveillement la joie qui anime la danse des adultes. Brusquement, un homme rentre dans le café et hurle l’ordre de fuir. La menace arrive, Otis ne la voit pas. Il prend ses jambes à son cou et retourne chez lui, plongeant sous sa couette comme si elle allait le protéger. Ce qui l’a vu, ce que son esprit a imaginé est un cauchemar.

Cette scène d’ouverture illustre parfaitement le ton de cette BD. Les couleurs invitent à l’histoire par leur beauté et leur douceur. Les aquarelles plantent des décors où la végétation règne. Les traits des dessins sont d’une telle finesse que les visages gagnent en expressivité et les lieux en vie. Au milieu des espaces urbains ou naturels, les personnages virevoltent, courent, se débattent, se cachent pour s’amuser. Et en filigrane, il y a cette menace qui prolifère. Les personnages centraux, trois enfants, sont entourés par cette menace, la ressentent sans réellement prêter attention à elle. Pourtant, sa seule présence marque peut-être la fin de leur enfance, de leur innocence.

Otis et Red veulent s’amuser et se fichent des contraintes. Ils sont amis et rien n’est plus important. L’arrivée de Shelley confirme l’importance d’être ensemble. Le duo devient trio. Chacun révèle ses particularités, ses failles et ses envies. Régulièrement, ils oublient l’heure et le temps file. Mais leur présent les rattrape. La mère de Red lui rappelle qu’il ne doit pas traîner avec des noirs. Celle de Shelley ferme les yeux sur l’épuisement des finances. Celle d’Otis voudrait qu’il aille à l’école. A voir cela, on comprend qu’ils préfèrent s’amuser.

L’auteur porte sur eux un regard tendre et rend hommage à la vigueur de la jeunesse, à la joie d’être ensemble. Pourtant, il y a ce racisme, cette violence qui imprègnent les planches et laissent un goût amer au fur et à mesure de l’histoire. Les enfants vivent cet été sans penser aux lendemains. Peut-être comprennent-ils que ce sera le dernier et que leur avenir est assombri par l’aveuglement et la violence de la société des adultes.
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Swamp

Quelle trouvaille! J’ai acheté ce livre pour mon fils, et depuis, conquise, je ne cesse de l’offrir autour de moi. Swamp est merveille de beauté, tant sur le fond que sur la forme. On plonge dans le bayou des années 30, sa musique, ses parfums - sa ségrégation violente aussi - et l’on poursuit l’intrigue dans des décors sublimes, grâce aux jeunes personnages très attachants. L’air de rien, cela permet d’aborder beaucoup de sujets avec les enfants… Une réussite, à partager.
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Fréhel

Un superbe album qui nous fait découvrir une chanteuse populaire presque oubliée et des personnages hauts en couleurs qui le sont encore plus.

De la Belle Epoque à l'après guerre, Fréhel (pseudonyme lié à ses origines et son enfance bretonne), incarna la chanson réaliste ( pas très gaie, il faut le dire).

Née dans la misère matérielle et affective, elle chante le Paris populaire de la Belle Epoque et de l'entre deux guerres, côtoie la Belle Otéro, Maurice Chevalier dont elle fut la maîtresse, Mistinguett, Colette.

Un roman graphique à savourer.
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