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Critiques de John Brosnan (7)
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Vrilles !

Difficile d'en dévoiler beaucoup sans spoiler l'intrigue principale, ce que je ne ferai pas ici puisqu'il s'agit du principal intérêt du livre. Après avoir atteint une poche souterraine, une compagnie de forage libère un liquide noir extrêmement corrosif. Certains prétendent avoir vu dans la confusion ce qui ressemblerait à un serpent noir. L'humanité comprendra progressivement à quoi elle a à faire, à mesure que les scientifiques progresseront dans leurs recherches et que les morts s'accumuleront. Si l'intérêt réside dans la découverte progressive de la menace, le traitement est quant à lui assez similaire à bien des romans d'agression d'animaux ou de créatures. Le livre reste cependant agréable à lire et très cinégénique.
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L'immonde invasion

Roman très sympathique suivant la propagation d'une épidémie mycologique de Londres à l'Angleterre toute entière.

Le roman commence par de courts chapitres, évoquant la forme de nouvelles, présentant les débuts de la contagion au travers de brefs portraits de Londoniens infectés. On fait ensuite un saut de quelques jours dans le temps pour se retrouver en plein scénario catastrophe : les mycoses ont totalement recouverte Londres et atteignent des zones de plus en plus éloignées, tout en étant circonscrite sur l'île d'Angleterre. Des millions de personnes ont péri et quelques autres semblent maintenues en vie par les champignons qui seraient même entrés en symbiose avec leurs hôtes.

C'est dans ce contexte chaotique qu'une mission désespérée est montée pour tenter de retrouver les notes du laboratoire où le champignon mutant a été créé, et éventuellement trouver un moyen de l'éradiquer, avant que les voisins européens ne décident de stopper la menace au moyen du feu atomique.

On envoie pour cette mission hautement dangereuse trois personnages typiques de série B : le scientifique frustré devenu romancier, une brute épaisse alcoolique et une femme médecin bien gaulée.

C'est cette mission de la dernière chance qui donne son charme au roman. Au moyen d'un blindé hermétique et customisé, les trois protagonistes vont traverser des régions désolées et se retrouver confrontés à des survivants hostiles, dans un état de plus en plus piteux à mesure qu'ils se rapprochent de Londres.

Le clou du roman réside justement dans ces descriptions très réussies d'un Londres post apocalyptique et dans les péripéties qui s'y succèdent à un rythme frénétique. La dernière moitié du livre se dévore avec empressement. Un très bon "Gore".
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Vrilles !

« Vrilles ! » (titre original « Tendrils » paru initialement en 1986) est l’un des romans (souvent anglais) du genre « catastrophe d‘origine animale » publiés dans la collection Gore.



Un groupe de défenseurs de l’environnement manifeste contre l’enfouissement de déchets radioactifs dans la région du Hertfordshire en Angleterre. Lors d’une porte ouverte sur le chantier de la société d’exploitation, le forage libère un geyser de fluide noir ressemblant à du pétrole. Mais le liquide s’apparente plus à de l’acide. Il brûle les ouvriers et manifestants présents autour du puits de forage. Les personnes touchées se ratatinent comme de vieux légumes pourris. Anne, une manifestante, s’en sort mais croit apercevoir une mince forme noire surgir du geyser…



Le mari d’Anne, Thomas, travaille au laboratoire gouvernemental de la santé publique. Il est appelé pour examiner des personnes mortes mais restées debout comme statufiées. Leur corps, léger, est vidé de son contenu. Il ne reste plus qu’une coquille vide à la peau dure et intacte. Seule anomalie visible, un trou au niveau des chevilles. Les responsables seraient des vers d’origine extraterrestre. Mais ne seraient-ils pas les éléments infimes de quelque chose d’immense enfoui sous terre depuis des millénaires ?



De nombreuses scènes sont impressionnantes, comme ce jeune enfant qui casse sa maman transformée en une enveloppe creuse ou lorsque Thomas autopsie sa propre femme ! En se nourrissant, la créature évolue au fil des pages. Elle transforme les londoniens en sacs à main, ne laissant qu’une feuille de peau aplatie avec des poils et des cheveux.



La fin du roman atteint des sommets avec l’attaque du métro londonien et l’expédition de la dernière chance menée par des militaires et Thomas.



J’ai trouvé ce roman Gore excellent, sans temps mort et par moment vraiment effrayant. Avec un sujet à priori banal, l’auteur se démarque grâce à une forme de démesure bienvenue dans l’action et l’horreur.
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Terreur deliquescente

Harry Adam Knight était le pseudonyme de l’auteur australien John Brosnan (1947 – 2005) surtout connu pour son roman CARNOSAUR adapté au cinéma pour une trilogie horrifique à petit budget largement inspirée de « Jurassic Park » (notons cependant que le roman précédait de six ans celui de Michael Crichton). Prolifique, Brosnan écrivit également divers novelisations, des comics, de nombreux bouquins sur le cinéma (JAMES BOND IN THE CINEMA, THE STORY OF SPECIAL EFFECTS IN THE CINEMA, etc.).

Mais, chez nous, Brosnan fut surtout un auteur régulier de la collection Gore : on lui doit le sympathique VRILLES ! (publié sous le pseudo de Simon Ian Chiller tout comme LES PARASITES DE LA HAINE fut édité chez Maniac), le plaisant BRASIERS HUMAINS (sous le nom de James Blackstone) et L’IMMONDE INVASION (sous l’alias Harry Adam Knight). Bref, Brosnan fut un des romanciers non francophones les mieux représenté par la collection aux côtés de Richard Laymon ou Shaun Hutson. Il faut d’ailleurs signaler que ces écrits, tous construits sur le thème d’une « immonde invasion » (hum !) semblaient tailler pour la collection par leur format restreint et leur nombreux passages horrifiques ou sexy.

Associé à l’auteur de fanzine anglais Leroy Kettle, Brosnan livre avec TERREUR DELIQUESCENTE (« slimer » en version originale, laquelle compte 156 pages, on peut donc supposer que la traduction fut, pour une fois, fidèle) une pure série B qui mélange concepts science-fictionnels, angoisse paranoïaque et horreur sanglante. Les mauvaises langues diront (avec raison) que le résultat ressemble beaucoup à un remake à peine déguisé de « The Thing » assorti de quelques scènes érotiques indissociables de la collection. « C’est pas faux » comme disait l’autre mais le bouquin s’avère cependant très plaisant.

L’originalité vient des protagonistes : trois couples de retour du Maroc où ils ont trafiqué de l’herbe (et également, pour l’un d’eux, de l’héroïne). Après le naufrage de leur bateau, nos survivants dérivent jusqu’à atteindre une station de forage pétrolière perdue en pleine mer du Nord. Sur place, les naufragés ne découvrent que des vêtements épars, la plateforme semblant déserte. Rapidement, ils se rendent compte que des scientifiques s’y livraient à diverses expériences sur les mutations. Et le produit de l’une d’elle, une sorte de monstre polymorphe créé à partir d’un grand requin blanc (!) erre à présent à la recherche de nourriture…

La caractérisation des personnages reste rudimentaire mais ne sombre pas dans la caricature : avec un drogué violent et obsédé sexuel en guise de principal protagoniste le roman évite la facilité et ne présente pas un héros traditionnel, fort et sûr de lui. A force de se serrer les coudes, l’un des couples réussira cependant à vaincre la créature en utilisant une méthode originale et bien trouvée. Toutefois, pour respecter la tradition, TERREUR DELIQUESCENTE s’achève sur une fin semi-ouverte. Elle laisse entendre que le monstre n’est pas vraiment mort et que, par conséquent, la menace peut ressurgir à tout moment. Habilement, les romanciers développent une atmosphère d’angoisse et de suspicion, chacun craignant que ses amis ne soient plus eux-mêmes mais de simples « marionnettes humaines » contrôlées par la créature mutante. Là encore, ils s’inspirent ouvertement de « The Thing » et « Alien » mais les déambulations de nos naufragés dans les couloirs désertés de la station offrent aux lecteurs réceptifs leur lot de frisson.

Dans l’ensemble et malgré quelques facilités dans la construction (assez linéaire et prévisible) du récit, TERREUR DELIQUESCENTE constitue un bon roman d’horreur. Simple, efficace et bien rythmé, avec suffisamment de passages horrifiques et sexy pour contenter les inconditionnels de la collection sans rebuter les lecteurs davantage friands d’épouvante classique que de boucheries pures, le tout donne une bonne lecture dans laquelle on peut même replonger sans déplaisir pour un second tour de piste.

Le livre fut, par la suite, adapté (certains disent massacré) au cinéma sous le titre « Protheus » par Bob Keen.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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L'immonde invasion

Un champignon d’un nouveau genre se répand partout dans Londres. Il s’attaque à l’environnement mais aussi aux corps humains. Le plus horrible, c'est que les victimes, envahies de moisissures, continuent souvent à vivre en symbiose avec la mycose. Mais le champignon réagit différemment suivant son hôte. Parfois le résultat est plus radical. Ainsi le corps d’un amateur de bières explose à cause de l’action conjuguée du champignon et de son estomac gonflé de levure.



Les premiers chapitres décrivent donc la propagation du champignon sur plusieurs personnes. Il y a la scène d’un homme qui au réveil croit qu’il a dormi avec ses chaussettes : « Non ! Il se rappelait les avoir enlevées. Sans compter qu’il n’en possédait pas de cette couleur - grises avec un dessin rouge. Il voulut les ôter et ses doigts s’enfoncèrent dans le duvet soyeux qui avait été son pied droit… En dessous du nombril, son ventre était couvert de la même substance grise veinée de rouge… Il effleura la bosse qui cachait ses organes génitaux. On aurait dit du velours… »



Rapidement l’Angleterre est contaminée dans sa quasi-totalité. A Londres, le gouvernement Thatcher s’est réfugié dans un bunker. L’Ecosse et le Pays de Galles sont menacés. La France est sur le point d’employer les grands moyens…



En Irlande, un commando de la dernière chance est constitué. Lourdement armé pour faire face à la population mutante, le trio composé d’un militaire, véritable « tête brûlée », et de deux mycologues a pour mission de retrouver dans la ville de Londres contaminée la formule scientifique à l’origine du désastre.



La fin du livre est assez hallucinante avec ces zombies couverts de mycoses qui prient devant un bolet Satan gigantesque dans une capitale londonienne où les immeubles ont fait place à des amanites et autres vesses-de-loup géantes…



« L’immonde invasion » ("The Fungus" - 1985), second livre dans la collection Gore signé Harry Adam Knight (l’un des pseudonymes de John Brosnan, auteur d’origine australienne) atteint parfaitement son but. Le lecteur ressent une véritable répulsion à cause des nombreux détails et termes scientifiques peu ragoûtants sur le développement des champignons. L’histoire est passionnante et sans temps morts. Les amateurs de récits d’épouvante et d’invasions cauchemardesques seront comblés. Voilà un excellent roman Gore qui bénéficie d’une écriture et d’une traduction de qualité.



A noter que pour l’illustration de la couverture, l’excellent Dugévoy a malheureusement fait place à Roland Topor. Le résultat est laid et hors sujet.
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Terreur deliquescente

Des naufragés échouent sur une plateforme pétrolière déserte en pleine mer du Nord. Mais où sont donc les ouvriers ? Nos jeunes gens découvrent des habits abandonnés avec des sous-vêtements soigneusement placés à l’intérieur. Même les chaussettes sont dans les chaussures. C’est comme si tout le personnel s’était volatilisé. Étrange, d’autant que cette plateforme est équipée de plusieurs laboratoires destinés à la recherche génétique. Et il y a cette mystérieuse substance noire et visqueuse qui semble vivante…



Ce livre paru initialement en 1983 sous le titre « Slimer » est signé Harry Adam Knight, l'un des pseudonymes du romancier d’origine australienne John Brosnan. Quatre de ses romans ont été publiés dans la collection Gore sous divers noms (Harry Adam Knight, Simon Ian Childer et James Blackstone).



« Terreur déliquescente » n’atteint pas les sommets du genre. Cependant l’atmosphère inquiétante procure quelques frissons. La rivalité désormais classique entre la forte tête de la bande et le meneur charismatique fait monter la tension. Ce récit sans surprise mais efficace rappelle le film « The Thing » de Carpenter dans lequel chacun soupçonne l’autre d’être la créature à abattre.



Divertissant.
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Brasiers humains

« Brasiers humains » (« Torched » - 1985) est signé James Blackstone, l’un des pseudonymes de John Brosnan, auteur d’origine australienne. Quatre de ses romans ont été publiés sous divers pseudonymes dans la défunte collection Gore.



Richard Grierson est inspecteur d’assurances. C’est un spécialiste des incendies. Il est capable à la vue d’un sinistre d’en déterminer l’origine (criminelle ou non). Richard est envoyé par sa compagnie, installée en Angleterre, rejoindre Lattimer, le Sherlock Holmes des assurances aux USA, afin de résoudre des sinistres suspects dans des hôtels et les studios Universal. L’enquête révèle à chaque fois que l’élément déclencheur de l’incendie est le corps d’une des victimes qui s’est enflammé spontanément.



Parallèlement, on suit la sœur d’une des victimes, traquée, qui essaie de trouver le responsable de ces morts affreuses. En fait, un savant a inventé une substance qui une fois injectée dans le corps d'une personne, augmente la température interne de celle-ci jusqu'à ce que son corps s'enflamme. Ce scientifique travaille pour le compte d’un spéculateur sans scrupule qui, sous couvert de la production de films pornographiques, utilise de pauvres filles comme bombes incendiaires qu’il place où il veut…



Les personnages tourmentés (Grierson a perdu sa femme et ses enfants dans un incendie et Lattimer, divorcé, a des soucis pour la garde de son fils) sont intéressants. Par contre, j’ai trouvé ridicule cette idée de spéculer en bourse en utilisant la combustion spontanée comme une arme. De même, la fin trop soudaine (surtout en ce qui concerne Grierson…) m’a déçu. C’est un roman Gore peu spectaculaire mais d’assez bonne facture malgré tout.



Topor signe ici l'une de ses dix couvertures dans la collection (sur les 118 numéros). Son style très particulier me fait regretter l'irremplaçable Dugévoy. De plus, dans le cas présent, l'illustration n'a rien à voir avec l'histoire.
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