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Citation de santorin


Que lui rappelait donc cette existence où la mort sans répit insinuait son mufle ? N'était-ce pas le front ? Sans doute rien, apparemment, n'était semblable. Là-bas, la tranchée, la vermine, ici tout le confort. Là-bas, des hommes ensauvagés et le vol ululant des obus ; ici, le raffinement, l'amour et la douce mitraille de la neige. Mais sur l'Yser ou à Verdun, l'on ne pensait pas tout le temps à la balle qui frappe. La vie s'organisait dans les boyaux, les abris. Il y avait des amitiés, des joies, le repos. Quant on emportait un camarade, c'était comme par hasard. On y songeait un peu et l'on se remettait à la tâche d'exister…. N'en allait-il pas de même au Pelvoux ? C'était un combat plus veule, plus secret mais aussi périlleux. Si la forme de vie et de mort y était différente, le rythme profond était le même dans ce cirque abrité que dans les petits postes.
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