II faudrait définir la mort, et ce n'est pas chose facile, parce qu'on ne voit pas le moment précis de la mort. La vie des parties continue pendant que l'unité du tout est détruite. Ce mot, comme celui de vie, a donc deux sens,
suivant qu'il s'applique aux éléments vivants ou à un organisme composé de parties différenciées unies en vue d'un but commun. Dans ce dernier cas, la mort est un arrêt de là vie générale, qui se manifeste quand les cellules cessent de travailler pour le tout.
Pour expliquer la mémoire , c'est-à-dire l'impression indélébile , dans la matière organisée et sensible, des traces des événements, j'ai dû critiquer les axiomes relatifs à l'intégrité permanente de la matière et de la force. Cet examen m'a permis de découvrir le principe de la fixation de la force , et par contre-coup le véritable siège de l'énergie, lequel n'est pas le mouvement, mais le défaut d'équilibre.
Nous voici enfin arrivés à la définition du rêve : c'est la continuation pendant le sommeil de l'activité de l'âme.
L'induction , dît Mill, est le fondement de toutes nos connaissances. D'où vient alors cette certitude indépendante de l'expérience, que tous les philosophes reconnaissent aux mathématiques?
C'est une illusion provenant de ce que les objets dont elles s'occupent sont imaginaires, et aussi de ce que leurs déductions s'appuient en partie sur des définitions adéquates : ce qui paraît être déduit avec évidence d'une définition, repose proprement sur la supposition qu'une chose correspond à cette définition ; supposition fausse : car il n'y a ni point sans grandeur, ni ligne sans largeur, ni cercle parfait, ni carré parfait, etc.; bien mieux, l'existence même de ces figures est, autant que nous pouvons l'affirmer, incompatible avec la constitution physique de notre globe.
Il faut croire que ces spectateurs et la plupart des médecins ne se sont jamais demandé, paraît-il, comment nous ne devenons pas tous fous de bonne heure, nous dont le cerveau est, chaque jour , pendant six à huit heures, sous l’empire des hallucinations du sommeil. Car, à cela au juste se réduit tout le mystère. L’hypnotisé rêve, comme il nous arrive de le faire, sans que, pour cela, à notre réveil, nous sentions nos facultés atteintes. Il y a plus, souvent le rêve naturel agite plus profondément le sujet que le rêve artificiel.
Je ne sais s'il y a pour l'homme un sentiment plus pénible que de voir un vaste édifice élevé par ses soins au prix des plus grands efforts, et destiné à être son principal titre de gloire devant la postérité, s'écrouler un beau jour sous ses yeux, faute de fondements assez solides. Et cependant, tel est le sort réservé à bien des œuvres humaines. C'est surtout dans le domaine philosophique et scientifique que l'histoire enregistre souvent de semblables déceptions. La route du savoir humain est jonchée de ruines.
Nous avons assisté aux séances données par les plus célèbres magnétiseurs de ce temps. Chez presque tous, nous avons constaté une ignorance complète des faits physiologiques les plus élémentaires. Uniquement préoccupés du désir d'amuser ou de distraire le public, ils ne s'appliquaient qu'à produire des phénomènes ayant une apparence de merveilleux, sans se soucier des conséquences que leurs manœuvres pouvaient avoir sur l'état mental de leurs sujets. Quelques-uns faisaient preuve d'une brutalité inouïe. Tous, pour rehausser leur prestige, s'efforçaient de propager la croyance qu'ils étaient détenteurs d'un fluide spécial et magique ou. d'une force fascinatrice surnaturelle, dont les autres mortels seraient à peu près dépourvus.
L'étude des rêves a été négligée, et cependant elle promettrait d'être féconde pour un observateur habile et compétent qui l'entreprendrait avec zèle et méthode; pour les médecins surtout, elle serait vraisemblablement pleine d'enseignement.
L'éternelle question des rapports de l'âme et du corps, qui, jusque dans ces derniers temps, appartenait au domaine de la philosophie pure, fut enfin
dans la seconde moitié de ce siècle revendiquée par les sciences expérimentales comme pouvant relever de leurs méthodes et de leurs procédés d'investigation.
C'est à Fechner que revient l'honneur de cette tentative. Le point de départ de ses travaux se trouve dans ceux de Weber sur les sensations de poids et la mesure des distances par l'œil,
Vous êtes médecin, professeur de chirurgie et d’ophtalmologie à l’Université de Bruxelles et représentant. A ces divers titres, vous avez cru de votre devoir d’inviter la législature à « régulariser et à réglementer » l’emploi de l'hypnotisme, de cet agent, «qui, dites-vous, est un bienfait dans de bonnes mains, mais une peste dans de mauvaises ».