À mon avis, la soumission effroyable des générations actuelles à un joug plus effroyable encore n'est compréhensible et pardonnable que si l'on considère qu'il est dans la nature humaine de préférer au chagrin particulier la calamité générale qui dévore tout. Une grande calamité submerge rapidement les petits embêtements, la poisse, si je puis m'exprimer ainsi. Et voilà pourquoi, en ces années-là, nous chérissions notre immense désespoir.