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Citation de Nastie92


M. Schneider était son professeur de maths, et de loin le moins aimé des professeurs du lycée de Carthage, en raison de la difficulté de la matière, des ses interrogations « éclairs », de ses notes sévères et du mépris à peine dissimulé qu'il semblait avoir pour ses élèves, ses collègues et la ville de Carthage en général. Sombre et maussade, d'un âge indéterminable − on lui donnait aussi bien trente-cinq ans que cinquante −, il avait le front barré de rides verticales, un nez crochu, une narine plus large que l'autre, béant comme une orbite vide. Hans Schneider était grand et maigre ; ses épaules tombaient comme des ailes brisées ; ses vêtements flottaient sur lui, toujours identiques − chemise de coton blanc à manches longues, cravate rayée, pantalon de gabardine lustré aux fesses. Il avait des lunettes à grosse monture de plastique noir, souvent de travers sur son nez. Il sentait la poussière de craie, le lait ou le beurre un peu rance − ou l'ail ; ses dents étaient irrégulières, grisâtres, et petites comme des dents d'enfant. Il avait souvent des rhumes, ou pire − se détournait en plein cours pour éternuer, tousser, renifler, se moucher dans une succession de mouchoirs répugnants qui s'accumulaient sur son bureau.
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