Les paysages de parois rocheuses qui occupent une si grande place à ces altitudes sont sévères et paraissent, au premier abord, un monde minéral totalement dépourvu de vie. Cependant, un examen attentif permet d'y découvrir des taches colorées qui ornent , de place en place, le roc : les unes , faisant corps avec lui, sont des thalles de lichens aux teintes variées, les autres des touffes de plantes à fleurs, localisées au niveau des fissures retenant un peu de terre végétale. Ce sont les adeptes de l'escalade qui sont les mieux placés pour apprécier cette flore des rochers qui défile sous leurs yeux.
3000 des Pyrénées
Ramond reconnaît que l'ascension leur fut extrêmement pénible à tous, et que s'ils ne rebroussèrent pas chemin c'est que la pente verglacée interdisait tout retour en arrière. Il ne nous est pas difficile d'imaginer l'émotion de ces dix hommes, les premiers à avoir foulé la brèche de Tuquerouye, vivant ce que l'historien Beraldi appelle « le moment culminant du pyrénéisme ». Pour la première fois, le recoin le plus caché, le plus extraordinaire et le plus caractéristique des Pyrénées vient de s'offrir au regard de l'homme cultivé.
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On trouve, sur les cartes IGN, des orthographes contradictoires pour transcrire le même son. Par exemple, les diphtongues -au- (pr. a-ou) et -éu- (pr. é-ou) sont retranscrites sans règle et l'on peut lire :
-Lac d'Ilhéou (qui, en langue d'Oc, devrait s'écrire Ilhéu, avec l'accent tonique sur é – et que les parisiens prononcent invariablement : « il est où »)*
-Couyéou des Agudes
-Couyéu du Clot de Culans
-Cuyéou de Sanchou Margou
soit trois orthographes différentes pour le même mot.
Chapitre : Approches de la toponymie, page 114
*l'auteur ne pense pas s'adresser à des parisiens et juge inutile de préciser que lh ne se prononce pas l (note d'un ancien parisien en cours de décontamination)