Je m’aperçus que la librairie était un paradis pour les désœuvrés ou les hésitants, un endroit idéal pour passer l'heure du déjeuner à rêver, un lieu de rencontre pour les amants coupables, une oasis pour les époux malheureux qui voulaient retarder le moment des querelles vespérales. Nous avions aussi une poignée d'âmes solitaires, ni toquées ni désagréables, qu'attirait moins l'atmosphère du magasin que le fait que je sois toujours disponible.