Julien-Daniel Guelfi

La référence internationale de psychiatrie en format mini (et moins cher): Il y a une longue introduction sur les fondements du DSM-5, ensuite on passe aux parties présentant les critères diagnostiques des différentes pathologies et enfin une longue section qui aborde des situations (c'est surtout justifié par la nomenclature américaine des actes de soins, et non par la pertinence psychologique).

RAS: c'est un ouvrage technique de référence, pas vraiment à lire mais à consulter (en dehors de la première section introductive), et destiné aux professionnel·les.

C'est un ouvrage conçu d'abord pour des professionnels. Il décrit minutieusement (classification, codification) l'ensemble des troubles mentaux (névroses, psychoses, addictions) qui affectent les êtres humains. Il permet de faire la part des choses, entre des troubles mentaux qui relèvent véritablement de la psychiatrie et de simples "traits" de caractère et de personnalité, dans une société qui amplifie, qui médicalise, et qui médiatise tout et n'importe quoi.

Nous avons passé de longues journées de révisions ensemble. Aujourd'hui psychologue social je suis retombée sur ce petit livre avec beaucoup de nostalgie. Que de souvenirs.

Le DSM-IV et le DSM-V sont tous deux des manuels de diagnostic largement utilisés en psychiatrie. Le DSM-IV, publié en 1994, était plus axé sur les catégories diagnostiques distinctes et comportait des critères spécifiques pour chaque trouble mental. Le DSM-V, publié en 2013, a introduit plusieurs changements significatifs, notamment une approche plus dimensionnelle, la révision de certains critères diagnostiques et l'ajout de nouveaux troubles. Certains critiques estiment que le DSM-V a introduit une certaine complexité excessive et une medicalisation accrue de la norme. Cependant, il a également été salué pour son effort de mise à jour et de refonte des critères diagnostiques pour refléter les avancées dans la recherche en psychiatrie. En comparaison, le DSM-IV est souvent considéré comme plus rigide dans sa structure et ses catégorisations. Dans l'ensemble, les deux manuels ont leurs partisans et leurs détracteurs, et le choix entre les deux dépend souvent des préférences cliniques et des besoins spécifiques de chaque praticien.

Ce livre est l'un des 4 qui m'a le plus marqué dans ma vie. Il rappelle que lorsque l'être humain fait face à un conflit ou à un facteur de stress, il emploie inconsciemment un mécanisme de défense, c'est à dire une stratégie d'adaptation.



Selon Perry, ces défenses sont classables en 7 catégories en fonction de leur type et de leur coût psychologique.



Les plus basiques, de niveau 1, comprennent le passage à l'acte (violence), l'agressivité passive (je vais le faire mais je ne fais rien), le sacrifice de soi ou encore l'hypocondrie (plainte associant demande d'aide et son rejet).

Parmi les plus évoluées, ou défenses matures, se situent l'affirmation de soi (expression sans détours et sans agressivité des opinions et sentiments), la sublimation (transposition du conflit sous une forme valorisée comme le sport, l'art ou ... l'écriture) ou l'humour (le plus puissant mécanisme de défense, l'économie d'une dépense de sentiment négatif selon Freud).



Certains mécanismes intermédiaires sont très utilisés dans vie de tous les jours : le déni (défense de désaveu), la dépréciation (mécanismes narcissique de régulation de l'estime de soi) ou l'intellectualisation (défense obsessionnelle visant à transcrire les difficultés dans un registre abstrait).



J'ai sincèrement trouvé que cet ouvrage (à destination normalement des psychiatres et des psychologues) permettait réellement de mieux comprendre son fonctionnement intime ou celui des autres (ce qui est une aide puisque je suis inspecteur des finances publiques)



Après le descriptif d'un nombre conséquent, mais limité, de mécanismes de défense, leur échelle d'évaluation est présentée avec exploitation de divers cas concrets.



Ce livre est de de style clair rapporté à la qualité de l'analyse conceptuelle.