Mais, au-delà de leurs nombreux défauts, il voyait désormais que toutes leurs actions reposaient sur un principe simple: la beauté de la diversité. Selon eux, une monde sans débats était un monde mort. p.53
Premier jour à Séoul : affronté un déluge, molesté un joli jeune homme, traumatisé un papi. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
- Papa, arrête de rire.
- Je ris pas.
- Non, mais tu souris fort.
Les heures passaient. Il n’y avait plus de reproches, de regards exaspérés, de feintes, mais la haine qu’il vouait à sa mère s’était retournée contre lui. Il se flagellait sans cesse de ne pas avoir appelé l’ambulance. Crétin, mou, abruti, lâche. Certains jours, il partageait avec amertume le dédain qu’il inspirait à Fanaë. En huis clos suffocant avec lui-même, il avait l’impression de vivre dans un char d’assaut. Blindé contre le monde, un attirail meurtrier au bout des doigts.