Tous les soirs, avant que je parte pour le bureau de l'InfoTech, Alexandra se promène à travers la maison en se débarrassant de son col roulé, de sa jupe mi-longue et de ses collants de bibliothécaire guindée; elle s'allonge alors sur la table de la cuisine, nue et avide. Ses yeux suivent le mouvement de mes mains avec une vivacité d'écureuil pendant que je défais ma ceinture. Dehors, les chasse-neige descendent la rue obstruée par les congères, leurs lames en acier écorchant le bord du trottoir. Alexandra a l'odeur des archives - colle, papier moisi et encre indélébile -, et elle aime le sexe comme un bonhomme de neige aime le froid.