_ On avait une voisine quand j'étais enfant qui prédisait toujours le pire. [...] Sa vie était remplie de malheurs qui n'arrivaient jamais. Mais elle vivait dans la peur qu'ils se produisent. C'est ça le pire, Hortense, vivre une vie immobile où il ne se passe rien tellement tu as peur.
A force de fabriquer du malheur, le malheur a fini par l'emporter.
_Aujourd'hui, on cultive le malheur, on s'en délecte. C'est d'un conventionnel! C'est bien plus original de chercher à être heureux, plus difficile, certes, mais plus entraînant.