Khaoula Hosni

Le Prix du cinquième jour de Khaoula Hosni est un petit roman de 154 pages qui se lit d’une traite tant on est happé, dès les premières pages par le destin de cette jeune femme Ghalia.

Quand celle-ci s’aperçoit, après dix-huit ans de mariage que son mari Adel la trompe, elle ne sait comment réagir à cette situation et comment l’apprendre à leurs deux ados Nour et Yassine.

Seul Nabil, son frère qui est sous chimio et dont les dernières analyses ne sont guère rassurantes sera mis au courant de l’infidélité d’Adel.

Après avoir subi une humiliation dans la maison de sa mère et ayant connaissance de l’adresse de l’appartement dans lequel les deux amants se retrouvent, Ghalia s’y rend, décidée à demander le divorce. Sur place, Adel n’est pas là, seule une femme lui répond. Prénommée Wafa, celle-ci va lui proposer une « solution ». Il s’avère que cette solution pourrait résoudre beaucoup de choses mais ne va-t-elle pas pourtant tout compliquer davantage…

Cette solution donne d’ailleurs toute sa valeur au titre du roman.

J’étais loin de me douter, en me lançant dans cette histoire, qu’elle prendrait ce tour inattendu qui confère à ce roman toute son originalité.

En fait, rien n’est simple, et des solutions qui peuvent parfois apparaître comme bénéfiques peuvent se révéler néfastes et opposées aux résultats attendus.

Le Prix du cinquième jour de Khaoula Hosni est un formidable roman psychologique qui met en avant de nombreux questionnements sur la famille et pointe du doigt le poids de la religion et de la société. L’autrice tunisienne Khaoula Hosni, sous la forme d’une intrigue sentimentale qui sort des sentiers battus sur de nombreux points, montre combien il est difficile de sortir du moule et d’affronter les bien-pensants et d’afficher ses différences.

En traitant ces thèmes tels que l’adultère et l’homosexualité, plus ou moins tabous dans la société, l’écrivaine nous permet d’appréhender la terrible difficulté à faire avancer les idées, d’abandonner les à priori tant les conceptions de vie, les positions véhiculées de génération en génération sont devenues quasiment des diktats.

J’ai apprécié la subtilité des propos de ce roman qui pourrait se dérouler n’importe où, et qui par le biais de cette intrigue, interroge tout un chacun sur la vie qu’il mène, qu’il aurait aimé mener, qu’il aurait pu mener, sans oublier la multiplicité des sentiments ressentis par les protagonistes.

Je suis ressortie bouleversée de ma lecture et notamment du chapitre huit. Le cri d’amour du fils à sa mère est absolument sublime et pathétique, quant à la réponse de la mère, elle m’a laissée abasourdie, sans voix, véritablement pétrifiée : des pages et des mots inoubliables et d’une force inouïe !

Avec une écriture sobre, pleine de sensibilité, des personnages attachants, un suspense omniprésent, Khaoula Hosni embarque le lecteur dans un tourbillon d’émotions : un drame social particulièrement réussi !

Le Prix du cinquième jour de Khaoula Hosni fait partie des six finalistes de la 4e édition du Prix Orange du Livre en Afrique 2022.

Je remercie chaleureusement Lecteurs.com pour m’avoir offert cette opportunité de lecture et j’incite vivement chacun à découvrir cette belle plume !


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Un très bon thriller psychologique frôlant la SF.

Sarah s'échappe miraculeusement d'un kidnapping : 5 semaines cauchemardesques de terreur, de torture qui la détruisent à petit feu. Elle est isolée dans un chalet au fin fond du Canada, le temps de se reconstruire, sous la protection de Rayen Carlier et des agents d'Interpol qui mènent l'enquête. La quiétude est de courte durée, Sarah est rattrapée par ses propres cauchemars et par ses ravisseurs...



Je ne suis absolument pas cliente pour ce genre de lecture, pas du tout en fait. Mais l'écriture de Khaoula Hosni, que je découvre, m'a surprise, intriguée, enchantée. Je me suis laissée prendre au jeu, portée par un rythme haletant, un style précis et une intrigue bien ficelée.

C'est surtout la psychologie des personnages que j'ai trouvée travaillée en profondeur, servie par une précision des mots qui accroche le lecteur jusqu'au bout. Je suis certaine que les adeptes de thrillers psychologiques apprécieront ce roman à sa juste valeur.



Mention spéciale qui me tient à cœur : Khaoula Hosni est une jeune auteure tunisienne et, Ô fait rarissime dans la littérature tunisienne, elle ne fait aucune référence à la tunisianité de tout le roman !

Tout commence dans le décor paradisiaque de l’île Lovango Cay , nous nous embarquons dans une histoire d’amour assez compliquée pleine de mystère et d’émotion intense.

Nous suivons le rythme captivant tout le long du récit : une montée d’adrénaline par ci, un soulagement mérité par là.

Quant aux personnages : nous nous y attachons tout de suite grâce à leurs caractères : si bouleversants et touchants avec une magnifique touche de fantastique.

Que demander de plus ? :)

C’est superbement imaginé et le suspens psychologique est brillamment distillé.

J’ai adoré dévorer ce livre ! Et je n’en dirai pas plus pour vous laisser tout le plaisir d’une future lecture.

Bref, je me souviendrai de cette histoire déroutante à souhait !
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Comment donner envie de lire ce livre sans trop en dévoiler !?



Est-ce une histoire sur

• sur l'amour entre les êtres, qu'ils soient de la même famille, amis, ou âmes sœurs ?

• sur la dépression et ses difficultés ?

• sur le rapport à la famille ?

• sur la destinée et sur le sacré ?



Probablement un peu de tout ça.

Une chose est sûre, c'est une très belle histoire.

Ghallia découvre que son mari a une aventure après 18 ans de mariage. Tout s'écroule alors qu'elle doit soutenir son frère malade sans trouver de soutien auprès de sa famille. Une étonnante proposition de la maitresse de son mari va bouleverser sa vie.



Un étonnant roman dans lequel on trouve à la fois la trahison, l'adultère, le poids des traditions, l'amitié, la fraternité, l'homosexualité. Un thème original qui aurait mérité un peu plus de profondeur mais qui se lit rapidement. Un roman qui nous fait découvrir la société tunisienne tiraillée entre modernité et coutumes ancestrales.
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Je découvre Khaoula Hosni avec ce roman, reçu dans le cadre de la sélection du prix Orange du livre africain.

Ghalia, artiste quinquagénaire, découvre après 18 ans de mariage que son mari la trompe depuis quelques mois. Elle en vient à contacter sa rivale qui lui propose un étrange marché.

En parallèle, Ghalia soutient son frère gravement malade et rejeté par le reste de la famille en raison de son homosexualité.

Sur une trame scénaristique originale, le récit se déroule à la première personne en suivant la chronologie des faits, à l’exception du prologue qui annonce le dénouement.

Je n’ai pas été emportée par le style direct et psychologisant de l’autrice, il reste une lecture rapide et agréable pour découvrir certains aspects de la société bourgeoise tunisienne.

Rares sont les romans qui me font pleurer..Sont encore plus rares ceux qui me rendent perplexe.. En lisant les cendres du phoenix, j'ai pleuré autant de fois, j'avais le coeur qui bat la chamade comme si j'étais Asma ou Houda.. En tournant la dernière page, aussi bien de la première nouvelle ( pour te retrouver ) que de la deuxième ( 6 golden Hours ), j'ai sombré dans un état d'âme indescriptible : un mélange de mélancolie, de compassion, de colère ( parce que je me suis attendue à une fin plus heureuse surtout pour la première nouvelle.. Mais, c'est plus touchant ainsi, je ne peux pas le nier ).

Au niveau du style : A un certain moment, j'ai oublié que c'est Khaoula Hosni qui écrivait ces belles et agréables lignes.. Un style fluide, des dialogues, des monologues très réalistes, très profonds..Une évolution incontestable par rapport à son premier roman.

Le tempo des événements, la musicalité des phrases, l'alternance entre le passé et le présent.. Des détails marquants qui ne vous laissent pas indifférents, insensibles en lisant ces deux nouvelles.

Juste une remarque, j'ai eu l'impression à un certain moment que je suis en train de lire un roman, ou plus précisément deux épisodes chronologiquement distantes d'un seul roman, du même feuilleton. Une sorte d'histoire parfaitement écrite pour une adaptation cinématographique.

l'enchevêtrement entre les deux nouvelles est flagrant que ce soit au niveau des personnages, au niveau des événements, du contexte actuel etc.. Ce qui m'a plu en fait. Parce que je n'aime pas trop les histoires trop courtes, des fois baclées, monotones et impassibles..

Le réalisme, le fantastatique, le romantisme, les drames post-révolutionnaires : Vous y trouverez un brin de tout ! Je ne lis pas les livres écrits à l'eau de rose d'habitude, les histoires de coeur, les amours impossibles. Et pourtant, ces histoires, aussi touchantes qu'elles soient, ont été bien maitrisées, voire manipulées, par l'auteure pour transmettre des messages sous-jacents plus humains, plus existentiels.. La karma, l'inéluctable destin, la fidélité, la passion maternelle...

Des sujets, très récurrents dans la littérature moderne ( ça me rappelle un peu des romans, qui m'ont trop touchée, notamment : Le passeur du temps de Mitch Albom, et '' Je reviens te chercher '' l'un des plus beaux romans de Musso), avec un style différent et un contexte social tuniso-tunisien. Et c'est justement là que l'écrivaine a bien su se démarquer et exceller.. Des thèmes couramment abordés dans la littérature moderne, dans les films Hollywoodiens, aisément mis en relief, aisément contextualisés dans des nouvelles avec des personnages tunisiens, un cadre spatio-temporel purement tunisien et des attitudes aussi tunisiennes ...

Enfin, j'ai trop aimé les nouvelles. Des nouvelles époustouflantes, émouvantes, qui ne vous laissent pas indifférents. Un saut dans l'inconnu, un saut dans le vide, dans l'imprévu.. Mais aussi, une rédécouverte de soi, une invitation à méditer, à repenser nos décisions, les opportunités ratées, notre destin.. Bref, notre vie !

J'ai autant de choses à dire..Mes sentiments sont encore mitigés jusqu'alors..Il m'a fallu de bonnes trois heures pour me rassaisir, pour reprendre mon souffle , et écrire ces quelques lignes !

Des nouvelles qui m'ont émotionnellement massacrées ..

Un coup de coeur à ne pas rater ♥

A travers l’itinéraire d’une femme trompée, la romancière tunisienne brosse le portrait d’une société pesante, où les différences sont réprouvées.
Lien : https://www.lemonde.fr/afriq..

Beaucoup de lecteurs tunisiens adorent Khaoula Hosni. Des livres – Des bébés -, elle en a pas mal et ils sont tous bien notés sur Goodreads. Mais moi personnellement, je n’ai jamais été tenté par l’un de ses écrits. Même celui-là, « Les cendres du phœnix », que Riadh du compte Instagram @Riadhbooks.tn m’avait offert lors de ma dernière visite à la foire internationale du livre de Tunis pour me faire découvrir la plume de cette auteure, aurait pu rester sagement dans mes étagères pendant des mois en attendant d’être lu si ce n’était pas cette dernière semaine épuisante parmi le staff d’un Forum de jeunes qui a décidé autrement ! J’avais besoin d’une lecture courte juste pour le trajet aller-retour de Gabès à Nabeul et ce livre était le seul à répondre à l’appel. Du coup je l’ai mis dans mon sac-à-dos et c’était une bonne lecture.

Mon avis complet par ici :
Lien : https://mtandhisbooksblog.ho..

Toujours du surnaturel avec khaoula

"Un bon livre, ... est un livre que l'on regrette d'avoir terminé" citation de Joël Dicker (La vérité sur l'affaire Harry Quebert)

"Un très bon livre est un livre avec lequel on vit encore quelques heures voir quelques jours après l'avoir terminé" citation de moi même.



Suivant ces deux définitions, je peux donc dire que celui ci est un très bon livre, voir même excellent à certains moments. On retrouve les ingrédients d'une grande fresque avec une construction parfaite des personnages, une description généreuse et détaillée, un travail de fond impeccable sur le cadre et les lieux, un réalisme lumineux dans les scènes et les dialogues et surtout une narration à la première personne parfaite pour ce genre d'histoires.



j'ai volontairement parlé d'une manière générale pour introduire cette chronique; car après avoir fermé ce livre, je me suis posé la question : "Pourquoi je n'ai pas eu envie d'acheter ce livre, bien que j'ai vu et parcouru toute la publicité précédant le lancement de cette édition ?"



La réponse est assez simple et constitue le point faible majeur du livre : le titre et le résumé en quatrième de couverture.



Selon mon simple avis, et je suis loin d'être un expert en la matière, ces deux éléments ne rendent pas justice à l’exceptionnelle épopée décrite dans le livre, en parcourant le résumé, j'ai pensé à une énième fresque familiale sur fond d'histoire d'amour et de rédemption. Bien qu'on y est dans les grandes lignes mais on est loin d'une banale affaire familiale, notre roman est un thriller psychologique en premier lieu. c'est l'histoire d'Aidan Collins, homme instable, énigmatique et peu commode qui, suite à la mort de la personne la plus proche de lui, se trouve confronté à la présence de Cali, la femme qui l’obsède depuis son enfance et qui semble être à l'origine de tous ses maux ; leur face à face dans le décor sinistre et fantomatique du château familial, et sous les regards énigmatiques du frère aîné qui a été toujours l'ange gardien et le sauveur. Petit à petit et au fur et à mesure de la co-habitation, leur passé commun, ténébreux et sordide refait surface pour mettre à nu toutes les vérités sur la terrible malédiction qui pèse sur la familles Collins depuis des générations et ils vont tous les deux en faire les frais, et de la plus terrible des manières ...

Plaçons nous donc dans cet univers de thriller, je trouve que l'auteur a bien caché son jeu au début, cherchant à nous désorienter par des pièces de puzzle éparpillés ici et là, tout en construisant les trames de son histoire et de mettre en place le cadre et les personnages. Ensuite, petit à petit, cela devient de plus en plus intense et intriguant, on assiste à une augmentation du rythme régulière avec complexification des scènes et des situations jusqu'à la révélation finale surprenante et émouvante mais qui arrive un peu trop tôt à mon gout laissant une bonne cinquantaine de pages à la fin sans grand suspense et avec un rythme nettement inférieur au reste du livre.



J'ai beaucoup aimé la répartition des différentes parties du livre selon les cinq étapes du deuil : Déni, Colère, Négociation, Dépression, Acceptation, cela permet d'avoir un fil rouge invisible auquel on s'accroche et on évolue autour des personnages, mais j'estime que d'avoir fait de ces 5 lettres le titre du livre n'était pas une bonne idée, personnellement j'aurais préféré un titre accrocheur qui rend justice au contenu.



C'est aussi une histoire d'amour, belle mais tragique, tendre mais tumultueuse, bien servie, bien dessinée qui parfois m'arrache les larmes des yeux, bien rares dans mon cas quand je lis les livres. une histoire d'amour où le mot amour ne sort que très rarement (la première fois à la page 279 puis 354 ensuite 373 et 397) ce qui donne un certain charme à cette relation. malgré cette remarquable romance, la psychologie du personnage Cali n'est pas assez claire et trop changeante à mon gout pour être réaliste, cela reste quand même une belle histoire d'amour à la Douglas Kennedy jusqu’à la page 250 où elle bascule dans l'univers de Stephen King.



la suite de ma vhronique sur mon blog :
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