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Nationalité : Cambodge
Né(e) à : Province de Takéo, Cambodge , le 3 octobre 1945
Mort(e) à : Cambodge , 1978
Biographie :

Écrivain cambodgien.
Khun Srun (1945-1978), professeur de mathématiques, romancier, journaliste, essayiste et poète, fait partie de cette génération de jeunes écrivains et intellectuels cambodgiens presque entièrement décimée par la guerre civile (1967-1975) et les Khmers rouges (1975-1979).
Il fut assassiné en 1978 dans l’une des dernières purges du régime de Pol Pot.

Source : Les éditions du Sonneur
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« Khun Srun (1945-1978) fait partie de cette génération d'écrivains qui arrive à maturité à la fin des années 1960 et au début des années 1970, pendant le court « âge d'or » des lettres modernes cambodgiennes. […] Tous, nés pendant la Seconde Guerre mondiale. Tous, symboles de la réussite du système éducatif mis en place par le prince Sihanouk (1922-2012). Tous, morts sous les Khmers rouges ou bien exilés. […] Admirateur des idéaux de la Révolution française, lecteur de Hugo, de Camus et de Sartre, Khun Srun voit dans la destitution de Sihanouk (1970) un nouveau 1789, mais il doit rapidement déchanter et finit par s'opposer au nouveau régime […]. […] Partisan d'une gauche introuvable […], il veut quitter le Cambodge. […] le ministère de l'Intérieur lui interdit la sortie du territoire. Il décide finalement, en 1973, de rejoindre le maquis révolutionnaire khmer rouge. […] Ce livre - Tchun Tchoap Tchaot (l'accusé) - tient à la fois de la littérature carcérale, de la confession (rousseauiste), du « pêle-mêle » spéculatif et introspectif (à la Montaigne), et des stances bouddhiques sur la mort. […] c'est le dernier connu de Khun Srun. C'est une sorte de livre-testament. […] le symbole d'un immense gâchis. […] Comment associer, sans vertige, l'ennemi de la violence […] avec l'une des pires exterminations de masse de la seconde moitié du XXe siècle ? […] […] Khun Srun sera envoyé dans un camp de la zone spéciale (rattaché au service de la propagande) pour endoctrinement et mise à l'épreuve. […] Rescapé des dizaines de purges successives, il est finalement victime de la dernière. Il est arrêté le 20 décembre 1978, deux semaines avant la chute du régime de Pol Pot, incarcéré à Tuol Sleng et assassiné avec sa femme et ses deux derniers enfants. Il a 33 ans. […]. » (Christophe Macquet) « […] J'aurai vécu 28 ans. Amoureux de la littérature, amoureux du savoir. Mais n'ayant laissé aux générations futures que quelques lignes imparfaites, quelques textes dont je ne suis pas satisfait, quelques ouvrages que je n'ai pu retravailler comme je l'aurais souhaité. Et si vivre, pour moi, signifie en ce moment aller à l'encontre des intérêts de mon pays, je veux bien que tous mes écrits disparaissent sur-le-champ. Disparaissent définitivement. Que ces quelques pages soient le témoin de mon engagement. » (Khun Srun, Phnom Penh, janvier 1973) 0:00 - le cri d'un écrivain 0:58 - La vie en accusation 1:32 - Je ne comprendrai jamais (1er extrait) 3:04 - Je ne comprendrai jamais (2e extrait) 4:16 - l'accusé (1er extrait) 5:23 - l'accusé (2e extrait) 6:04 - Générique Référence bibliographique : Khun Srun, l'accusé, Traduction de Christophe Macquet, Les Éditions du Sonneur, 2018 Image d'illustration : https://www.goodreads.com/book/show/40478589-l-accus Bande sonore originale : Myuu - Silent Turmoil Silent Turmoil by Myuu is licensed under a Creative Commons Attribution 3.0 Unported License. Site : https://www.free-stock-music.com/myuu-silent-turmoil.html #KhunSrun #LAccusé #LittératureCambodgienne

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Nul n'échappe au trépas. Cycle impitoyable des naissances et des disparitions. Pourquoi continuer à donner la vie, si donner la vie, c'est donner la mort ?
Quand je vois des enfants sourirent, que ce soient des gamins des rues ou des neveux et nièces, je me dis parfois : « Qu'il sont bêtes ! ». « Bêtes » d'être nés pour mourir, « bêtes » d'être nés sans avoir rien demandé. S'ils avaient pu décider, peut-être auraient-ils choisi de ne pas naître.

Je ne comprendrai jamais, p. 55
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Khun Srun fait partie de cette génération d'écrivains qui arrive à maturité à la fin des années 1960 et au début des années 1970, pendant le court « âge d’or » des lettre modernes cambodgiennes. Citons rapidement quelques noms : Chou Thani, Chhut Khay, Ha Chhay Hok, Koy Sarun, Laing Peng Siek, Nuon Khoeun, Soth Polin, Vong Phoeurn, Yim Guechsè. Tous, nés pendant la Seconde guerre mondiale. Tous, symboles de la réussite du système éducatif mis en place par le prince Sihanouk.
Tous, morts sous les Khmers rouges ou bien exilés.

Christophe Macquet, Préface, p. 11
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Mais réussir ses études, ce n'est pas réussir sa vie.
Ma vie est un échec. Il n'y a rien d'autre à ajouter.

Le cri d'un écrivain, p. 25
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L'hôpital nous oblige à regarder notre destinée en face. Notre destinée macabre. Une naissance non choisie, puis la course inéluctable vers la mort.

L'accusé, p. 103
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De toute façon, nous nous retrouverons tous, un beau jour, au même point d'attente.

Je ne comprendrai jamais, p. 65
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Parfois, s'exiler, c'est sauver sa vie.

Le cri d'un écrivain, p. 37
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Nous n'avions pas demandé à naître.
Nous étions inconscients. Et voilà qu'on nous extirpe des entrailles d'une mère différente. L'un sort : sa mère est aimante et attentionnée. L'autre sort : sa mère, juste après l'accouchement, le cale contre sa hanche et recommence son labeur de misère. L'un a déjà une voiture, une maison, des gens qui s'affairent autour de lui. L'autre vit dans une cabane, tiraillé par la faim, exposé au soleil, aux intempéries, aux moustiques.
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Éternité de l'appareil judiciaire. Éternité du système carcéral. C'était comme ça il y a cinquante ans, il y a cent ans, il y a mille ans. Ce sera la même chose dans cinquante ans, dans cent ans, dans mille ans.
Mon histoire est banale. Une histoire de captivité parmi des milliers d'autres.

L'accusé, p. 92
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Je pense à ces jeunes, qui ne craignent pas la mort, parce qu'ils débordent de sève, parce qu'ayant pu vécu, ils n'ont pas grand chose à perdre. A ces jeunes que toutes les révolutions utilisent. A ces jeunes que toutes les révolutions envoient au combat, au front, parce qu'ils y sont plus efficaces que les vieux.
Je pense à ceux que l'on manipule comme des pions, sur les champs de bataille. A ceux qui font, sur ordre, le sacrifice de leur vie.
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Mais je n'universaliserai pas ma position. Ce serait une erreur. D'autres que moi peuvent trouver le bonheur dans la possession.
Je crois que chacun se débrouille comme il peut avec l'existence.
Les voies sont sans issue, mais elles sont multiples.

Je ne comprendrai jamais, p. 65
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