Kubu Kurin

Jin : Dis O-ryô...
O-ryö : Oui ?
Jin : Quand ce sera fini, alors... tu partiras avec moi ? Nous nous étions promis quand tu aurais fini le lycée mais je sens que ça va devenir difficile d'attendre jusque là. Il vaut mieux avant la fin de l'été... tu viendras ?
O-ryô : Jin... tu n'en ferais pas un peu trop pour moi ?
Jin : Hein ? Quoi, par exemple ?
O-ryô :Je sais que c'est pour moi que tu as quitté ta famille, il y a sept ans... ta promesse ce jour-là m'a aidée à vivre chaque jour jusqu'à aujourd'hui.

"Mais voilà que le paternel a planté ses petites graines dans toutes les femmes qui passaient à sa portée... Mon héritage s'est réduit comme une peau de chagrin. Si tu savais... j'en ai pleuré. A la demande de mon père, j'ai épousé Suzué pour la lui donner. En échange, il devait me donner les terres et voilà qu'avec cette histoire de route, il a commencé à vendre ! Et l'argent de la vente, crois-tu qu'il l'ait affecté à l'héritage ? Tu parles ! Il a tout refilé à Ayako. Eh oui, à toi... toi, tu m'as tout pris ! A la mort d'O-Ryô, j'ai pris sur moi et je t'ai laissée vivre mais si c'était pour qu'une merdeuse s'empare de la fortune des Tengé, j'aurais dû faire comme le Dr Yamazaki m'avait dit... Il arrive que des enfants meurent subitement, ça aurait arrangé tout le monde. Personne ne me prendra ces terres ! Tu es née dans ce grenier de malheur ! Tu y vivras jusqu'à la fin de tes jours !!"

_ On trouve plein de choses amusantes dans ta famille et ça sent bon comme une fosse septique. Les frères avec les sœurs, les pères avec les filles, les cousins j'en parle même pas... ça se mélange pire que les chiens ou les chats, là-dedans... ça fait des petits un peu partout, et ça se remélange ! ça engrosse les femmes des métayers et on efface les rumeurs avec de l'argent ou les pressions... la fille qui est morte, c'était précisément le cas !
_ Pas... pas moi ! Je ne suis pas comme eux...
_ Ton père met en cloque toutes les femmes à portée de main, ta mère voit tout mais ne dit rien. Ton frère aîné offre sa femme à son père en échange de terres à gérer. Ton autre frère viole sa demi-sœur et la tue. Ta sœur aînée soutient un escroc et la petite dernière est claustrée dans la maison depuis des années.

_ Moi aussi, j'ai un grain de beauté sur la poitrine ! Et puis, ici aussi.
_ Fufufu ! C'est ma foi vrai ! Et toi, en plus, tu en as un ici, c'est comme la constellation du triangle de l'été !
_ Hein ? De l'été ?
_ Véga... Déneb et Altaïr !
_ Véga...Dédeb ?
_ Véga, Déneb et Altaïr ! C'est le nom de trois étoiles qui brillent dans le ciel en été.

Je déteste quand quelqu'un sait qu'un drame va arriver et ne fait rien pour l'empêcher...p 43

Tout le Pays appartenait aux Tengé. Ils étaient là depuis quatre siècles...

...La rondeur rassure chez un politicien.p122