Tard hier soir,
Le chien parlait de toi.
La bécasse parlait de toi au cœur du marais.
Car tu es l’oiseau solitaire à travers bois.
Et puisses-tu demeurer sans compagnon...
Jusqu’à ce que tu m’aies trouvé.
Tu m’as promis,
Et tu m’as menti.
Tu as dit que tu m’apparaîtrais, quand s’assemblerait le troupeau de moutons.
J’ai sifflé, j’ai crié trois cents fois vers toi.
Et je n’ai rien trouvé... Qu’un agneau bêlant.
Tu m’as promis une chose qui était difficile à trouver.
Une nef d’or sous un mât d’argent.
Douze villes, avec chacune un marché.
Et un beau palais blanc sur le rivage de la mer.
Tu m’as promis une chose qui n’était pas possible.
Que tu me donnerais des gants faits de la peau d’un poisson.
Que tu me donnerais des souliers de peau d’oiseaux.
Et un habit de la plus coûteuse soie d’Irlande.
Ma mère m’a dit de ne pas te parler.
Aujourd’hui, ni demain, ni dimanche.
Elle a mal choisi son moment pour me le dire.
C’était fermer sa porte, après le cambriolage.
Tu m’as pris l’est.
Tu m’as pris l’ouest.
Tu m’as pris ce qui était devant moi, et ce qui était derrière moi.
Tu m’as pris la lune.
Tu m’as pris le soleil.
Et j’ai grand'peur, que tu ne m’aies pris DIEU !
"Vœux Rompus", poème gaélique de Lady Gregory - traduction de Marion Peter