AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Laurent Davezies (4)


La crise de 2008-2009 a été rude, mais ce n'est sûrement pas la plus grave que la France ait connue. Les crises de 1982 de 1992 (sans parler de la Grande Dépression des années 1930) ont été plus profondes, et surtout, plus longues. Certes, la crise de 2008-2009 a été soudaine et brutale, mais de puissants amortisseurs ont fonctionné simultanément. Les entreprises ont limité les licenciements, l'emploi public a continué à progresser (même si c'est lentement) et les prestations sociales ont augmenté. En fin de compte, ces amortisseurs ont protégé le revenu, la consommation et, dans une certaine mesure, l'emploi.

Les richesses se créent de moins en moins là où les revenus se distribuent et là où la consommation a lieu. De ce fait, les zones qui ont bénéficié de ces amortisseurs n'ont pas été celles qui ont subi le plus gros de la récession. Ce décalage entre victimes de la crise et bénéficiaires des effets d'amortissement, qui a une traduction territoriale de première importance, se retrouve aussi au niveau des sexes. Seul l'emploi des hommes a été touché (97% de recul de l'emploi total), alors que l'emploi féminin a été à peine affecté.
Commenter  J’apprécie          11
Ce sont les pays d'Europe de l'Ouest qui ont été le plus sévèrement atteints : Le Royaume-Uni enregistre un recul de 5% de son PIB, l'Allemagne de 4%, l'Italie de 6,3% et l'Espagne de 3%. Le Portugal et la Grèce amortissent plutôt mieux le choc, mais chez eux la récession va s'aggraver et se poursuivre tout au long de l'année 2010, avant qu'elle ne bascule, en Grèce, dans la terrible récession que l'on sait. Les grandes victimes du choc sont l'Irlande (-11%) et l'Estonie (-18%).
Commenter  J’apprécie          00
Contrairement à ce qui est souvent avancé, les territoires les plus riches du pays sont depuis longtemps non pas bénéficiaires, au jeu des budgets publics, mais contribuent lourdement aux transfert dont jouissent les autres territoires.
C'est ce qui explique l'étonnante réduction des disparités de revenu entre les régions et les départements depuis plus de quarante ans.
Commenter  J’apprécie          00
La crise des dettes souveraines marque la fin d'un cycle. Trente ans de déficits publics et d'"invention" monétaire par l'emprunt ont fini par raboter l'efficacité de ce moteur de la croissance. Ce qui est inquiétant aujourd'hui, ce n'est pas le montant du déficit de la dette en soi ; c'est l'incapacité qu'ont les 5 points de PIB de notre déficit actuel (soit 100 milliards d'euros) à entraîner un minimum de croissance. Le paiement des intérêts, le déficit de notre balance commerciale, le renchérissement du prix des matières premières, tout cela a contribué à réduire les effets d'entraînement du déficit sur la croissance. Bref, la magie keynésienne ne joue plus.
Les années à venir vont nous faire pénétrer dans un nouvel univers. Après trois décennies de "mondialisation", après trois décennies de "mutualisation" par le biais de l'endettement public, après trois décennies de croissance par la consommation plutôt que par la production, l'économie française entre dans une nouvelle phase. La reconfiguration qui s'annonce va se faire diversement sentir au niveau des territoires.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laurent Davezies (46)Voir plus

Quiz Voir plus

Auteur Mystère cher à mon Petit Coeur

Une pincée d'anticipation sociale:

Outrage et rébellion
Copyright

8 questions
1 lecteurs ont répondu
Thèmes : polar noir , romans policiers et polars , noir , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}