AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Léo Betti (16)


L'enfant, c'est à peine plus que le chien de compagnie. Pas de croquettes et de laisse autour du cou pour lui, mais des coups dans la gueule pour le faire obéir.
Commenter  J’apprécie          70
C'est du rien qui sort de ma bouche. Quand je parle, rien n'accroche. Les mots n'agissent pas quand je les utilise. [...] La phrase qui sonne, jamais je ne la trouve.
Commenter  J’apprécie          60
S'ils savaient comme j'aime tuer ! C'est terrible.

(Ph. Botella)
Commenter  J’apprécie          30
Le rire parfois vaut bien les coups.
Commenter  J’apprécie          20
Dans l’éther de la fin, les atomes se confondent. Mon corps devient le vide, mon souffle devient le gris. La brise s’inspire sans plus de difficultés. Ça flotte comme l’air du commencement, dans le ventre de la mère. Ça flotte dans le silence de ce gris infini. Ce gris qui s’accorde au rien sans quête d’autre chose.
Commenter  J’apprécie          10
Pendant que les fils de bourges déambulent dans les grandes écoles privées, les prolos profitent des aides. Assistés que nous sommes. On l'entend souvent. Statistiques comblées. Les miettes tombées de la table, nous les léchons comme de bons petits clébards. Nous en sommes repus. C'est ce qu'ils doivent penser les autres dans leurs belles maisons, qui se savonnent en Dior ou Chanel.
Commenter  J’apprécie          10
ALADDIN

« Un jour papa il avait jeté mon sac de billes après une mauvaise note / je crois que c’était pour ça je me souviens plus bien / souvent je me souviens plus bien des choses / je suis bête / toujours il dit ça / ma tête elle sait pas faire comme il faut / maman elle dit rien / mon frère il est petit mais lui je l’aime pas / moi j’ai huit ans et demi et lui presque sept / papa il le tape jamais lui c’est que moi qu’il tape et des fois quand il fait une bêtise je cafte à maman ou papa pour qu’il le tape et il le tape jamais / des fois quand il fait une bêtise c’est moi que papa il tape à la place / maman elle dit rien / et aussi quand je me réveille le dimanche papa il dit jamais bonjour / c’est moi qui dois dire bonjour sinon il me crie et des fois quand je dis bonjour il répond pas / il dit pas bonjour même pas il me regarde / il dit va faire tes devoirs t’es pas à l’hôtel ici / alors je vais faire mes devoirs / je fais semblant et presque toujours je ne les fais pas et la maitresse elle est pas contente / papa quand il parle de la maitresse il dit cette connasse »
Commenter  J’apprécie          00
Faut raconter le monstre alors. C’est intéressant ça. Dire la maman chérie qu’il faudrait pardonner comme ils disent. Faut dire. La raconter comme elle est, comme personne ne veut la voir, les écailles sous le fond de teint bon marché.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis celle qui attend, femme invisible qui attend. Si vieille à présent on dirait. Creux tout entier dans mes yeux aveugles. J’ai tout fait comme ils ont dit, les autres. Tout bien raté comme ils ont dit, les autres. C’est toujours ça quand on écoute les autres, on rate et puis c’est tout.
Commenter  J’apprécie          00
L’infini, je l’ai vu dans ses yeux cette nuit-là. Ses bras étaient la lumière racontée dans les mots des poètes. Son souffle comme le vent. La chaleur de la chambre. Le lit sous les toits. Son cou pour mes lèvres. Ses cheveux dans la nuit. L’air de son parfum. Son corps comme les miracles. Les mots de sa bouche :
« Je t’aime ne pars pas. »
Commenter  J’apprécie          00
C’est mes enfants qui me sauvent. Leurs yeux à eux n’ont pas changé. Dans leurs yeux j’ai toujours un visage. Dans leurs yeux c’est maman comme avant. Une maman n’a jamais de visage. Maman est pour toujours sans corps. Sans âge et sans départ. Maman est une éternité.
Commenter  J’apprécie          00
Elle écrit sur des bancs, des murs, gratte les surfaces dans les heures d’ennui, pour s’inscrire, marquer quelque chose, s’inscrire quelque part dans l’ici. Cette vie. Marquer. Là. Presque rien. Marquer comme ils font les gosses, les ados dans les classes d’école, les couloirs des collèges, sur les vieux bancs de bois, les tables de cours, les murs blancs de la chambre avec feutres de couleurs. Ce désir-là, désir de tout le monde, désir de l’artiste, de l’enfant sur la Terre, presque rien presque tout : laisser trace.

"La femme du 16"
Commenter  J’apprécie          00
Détruire la beauté. Détruire ce que les autres ont et qu’on ne peut avoir. Pour une fois, je fais quelque chose qui a du sens. Je sais, c’est mal, mais ça a du sens. Le sens que je lui donne. Puisque c’est moi qui décide maintenant. Je vais décider de tout maintenant.
Commenter  J’apprécie          00
Moi, je ne dis jamais la vérité. C'est dangereux, la vérité. Ça demande un courage. Je n'en ai pas pour la vérité. Comme je suis toujours d'accord, la question de ma vérité ne se pose pas, ma vérité ne peut pas se dire. Ma vérité m'est inconnue.
Commenter  J’apprécie          00
Elle ne montre rien. La pudeur en dogme. Le bourbon l’allège du soir au matin. La légèreté est pour elle une quête, qui demande des aménagements de conduite.
Commenter  J’apprécie          00
La mère c’est la mère. Les quais. Paris. Le soleil. C’est bouleversant aujourd’hui. Pourquoi aujourd’hui et pas hier ? La mère c’est la mère, les quais c’est les quais. La mère c’est la cathédrale des âmes perdues. Toujours. C’est ce qu’elle ressent aujourd’hui.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Léo Betti (12)Voir plus

Quiz Voir plus

35 kg d'espoir

Qui est le narrateur?

Anna Gavalda
Le grand père
la mère
le garçon, Grégoire

17 questions
797 lecteurs ont répondu
Thème : 35 kilos d'espoir de Anna GavaldaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}