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Citation de PatriceG


Quand on lit la bio de Tolstoï dédiée à ses oeuvres complètes réalisée par son fils Léon publiée en 1931, rigoureuse dans sa chronologie en tout cas, à défaut d'être complète, puisque l'édition des oeuvres complètes de Moscou a été réalisée en 1936 qui elle-même est à compléter, on est surpris de voir une quantité impressionnante de lettres adressées à tel notable, à tel corps constitué voire à un quidam. Ces lettres comportaient parfois plusieurs dizaines de feuillets, aussi on peut en comprendre l'intérêt, elles se sont multipliées dans les dernières années de la vie de Tolstoï et semblaient assez bien correspondre à la communication de l'écrivain pour exprimer sa pensée philosophique et chrétienne, politique, outre la revue animée par Paul Birukov son confident, son biographe, son secrétaire. La plupart de ces lettres n'étaient pas trop élaborées, c'était aussi leur avantage, ça sortait du coeur et de l'esprit avec une certaine fraîcheur, et elles n'avaient donc aucun caractère rébarbatif. C'étaient des lettres écrites comme des chroniques, des lettres ouvertes . Elles étaient parfois reprises dans les journaux, voire éditées sur le champ comme cette Lettre à un révolutionnaire de 1909.
Tolstoï lisait les journaux, mais se méfiait à juste titre de la presse russe qui était essentiellement réactionnaire et de mèche avec la ministre de l'intérieur et lui adressait régulièrement ses foudres, ses sommations tant le combat politique de Tolstoï était large, incisif et varié. Aussi, sauf pour l'étranger de manière épisodique, l'écrivain politique qu'il était devenu n'était pas un chroniqueur de presse.
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