Citations de Léon Tolstoï (3072)
Je t'aime, et t'ai toujours aimé; quand on aime ainsi une personne, on l'aime telle qu'elle est et non telle qu'on la voudrait.
Chacun rêve de changer l'humanité, mais personne ne pense à se changer lui-même.
Il n'est nullement démontré que les buts vers lesquels tend l'humanité soient la liberté, l'égalité, l'évolution ou la civilisation.
(LA GUERRE ET LA PAIX).
Les deux guerriers les plus puissants sont la patience et le temps.
Il me semble bien souvent, dit-elle en guise de réponse, que les hommes ne mettent guère en pratique les beaux sentiments dont ils font si volontiers parade.
Si un homme a beaucoup plus qu'il ne faut, c'est que d'autres manquent du nécessaire.»
Où il y a des juges, il y a l'injustice.
(La Guerre et la Paix).
Les timides souffrent parce qu'ils sont dans le doute sur l'opinion que les autres ont d'eux; aussitôt que cette opinion s'est manifestée, même à leur désavantage, leur malaise cesse.
« Aimer tout et tous, se sacrifier toujours à l'amour, signifie qu'on n'aime personne, qu'on ne vit pas de la vie terrestre. »
- [...] quand on aime un homme, on l'aime tout entier, tel qu'il est, et non tel qu'on désire qu'il soit.
Les êtres humains préfèrent souvent aller à leur perte que de changer leurs habitudes.
Si un seul jour je ne travaille pas de mes jambes ou de mes bras, je ne suis bon à rien le soir. Je ne peux lire ni écrire avec attention.
Chacun de nous, pour agir, doit considérer son activité comme utile et importante. Aussi, quelle que soit la situation d'un homme, il se fera de sa vie sociale une conception qui permette d'envisager sa propre activité comme importante et utile.
RÉSURRECTION : Première partie, Chapitre XLIV.
Tous les hommes font la même erreur,
de s'imaginer que bonheur veut dire que tous les voeux
se réalisent.
Je ne connais dans la vie que deux maux bien réels : c’est le remord et la maladie. Il n’est de bien que l’absence de ces maux. Vivre pour moi en évitant ces deux maux, voilà à présent toute ma sagesse.
[…]
Mais chacun vit à sa façon : tu as vécu pour toi seul et tu dis que tu as failli gâcher ta vie et que tu ne connais le bonheur que depuis que tu as commencé à vivre pour autrui. Et moi, j’ai éprouvé l’inverse. J’ai vécu pour la gloire (et qu’est-ce que la gloire ? Toujours ce même amour pour les autres, le désir de faire quelque chose pour eux, le désir d’obtenir leurs louanges). Ainsi j’ai vécu pour les autres et je n’ai pas failli gâcher ma vie, je l’ai complètement gâchée. Et j’ai retrouvé la paix depuis que je vis pour moi seul.
On a exécuté Louis XVI parce qu'ILS disaient qu'il était un criminel, (...) et ils avaient raison de leur point de vue, comme avaient raison aussi ceux qui subissaient pour lui le martyre et le mettaient au nombre des saints. Puis on a exécuté Robespierre parce que c'était un tyran. Qui avait raison ? Qui avait tort ? Personne. Tu es vivant, eh bien vis ! Demain tu mourras, comme j'aurais pu mourir il y a une heure. Est-ce la peine de te torturer, alors que ce qu'il te reste à vivre n'est qu'une seconde en face de l'éternité ?
"La vérité doit s'imposer sans violence."
Vronski suivit le conducteur ; à l'entrée du wagon réservé il s’arrêta pour laisser sortir une dame, que son tact d’homme du monde lui permit de classer d’un coup d’œil parmi les femmes de la meilleure société. Après un mot d’excuse, il allait continuer son chemin, mais involontairement il se retourna, ne pouvant résister au désir de la regarder encore ; il se sentait attiré, non point par la beauté pourtant très grande de cette dame ni par l'élégance discrète qui émanait de sa personne, mais bien par l’expression toute de douceur de son charmant visage. Et précisément elle aussi tourna la tête. Ses yeux gris, que des cils épais faisaient paraître foncés, s'arrêtèrent sur lui avec bienveillance, comme si elle le reconnaissait ; puis aussitôt elle sembla chercher quelqu’un dans la foule.
Je considère tout jugement non seulement comme inutile, mais encore comme immoral.
RÉSURRECTION, Première partie : Chapitre XXXV.
Il ne faut écrire qu'au moment où à chaque fois que tu trempes ta plume dans l'encre un morceau de ta chair reste dans l'encrier