Lorsque je regardais en avant, dans l’allée que nous suivions, j’avais tout le temps l’impression qu’on ne pouvait pas aller plus loin dans cette direction, que là-bas le monde du possible prenait fin, que tout cela devait être fixé à jamais dans sa beauté. Mais nous avancions, le mur enchanté de la beauté s’écartait et nous laissait passer ; notre jardin familier semblait être là-bas, lui-aussi, avec ses arbres, ses sentiers, ses feuilles mortes… Mais à chaque pas, derrière nous et devant nous, le mur enchanté se refermait , et je cessais de croire qu’on pût encore aller plus loin, cessais de croire en tout ce qui était.