Oui, je croyais que je romprais quand je voudrais, se disait-il. Je croyais que je prenais une femme saine et propre pour ma santé ! Et il se trouve que je ne pouvais jouer ainsi avec elle. Je croyais que je l'avais prise ; mais c'était elle qui m'avais pris. Elle m'a pris et ne me lâche plus. Je croyais que j'étais libre, et je n'étais plus libre, je me mentais à moi-même quand je me suis marié. Tout était illusion, mensonge. À partir du moment où elle devint ma maîtresse, j'éprouvais un nouveau sentiment, le vrai sentiment d'un mari. Oui, j'aurais dû vivre avec elle.
LE DIABLE, XIX.