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Critiques de Lewis Mallory (6)
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Fleurs d'épouvante

Peu d’informations sont disponibles sur Lewis Mallory qui a publié trois romans chez Gore : LES PORTES DE L’EFFROI, CAUCHEMAR QUI TUE et ce FLEURS D’EPOUVANTE. Apparemment, il n’a rien écrit d’autre, étant venu et aussitôt réparti dans le petit monde de l’horreur sanglante. FLEURS D’EPOUVANTE appartient donc à cette vague du pulp horrifique anglais très vivace au début des années ’80. Plus porté sur le climat d’angoisse et l’atmosphère pesante que sur les scènes sanglantes et sexuelles ayant assurés la réputation de la collection « Gore », le bouquin comporte néanmoins une poignée de passages brutaux et se permet de martyriser des enfants, fait rare y compris dans le domaine de l’horreur transgressive.

Divertissant, FLEURS D’EPOUVANTE développe une intrigue intéressante, très série B dans l’esprit, et rappelle à la fois le film « La petite boutique des horreurs » et le cinéma catastrophe des années ’70 à base de révolte de la nature courroucée à la manière de DAY OF THE ANIMALS ou PROPHECY.

Le domaine de Kelsted Hall sert aux expériences d’un scientifique, le fou et génial professeur Durrant, qui crée des fleurs carnivores géantes. A sa mort, la propriété passe aux mains de ses héritiers, lesquels s’y installent et découvrent la vérité sur l’étrange nurserie. Nous suivons aussi la découverte progressive du secret de Kelsted Hall par une jeune femme qui y engagée, Belinda. Entre les nurses errant dans les couloirs, les nourrissons élevés pour des motifs inavouables l’horreur se dévoile peu à peu.

Tout cela avance sur un rythme posé (on peut dire lent mais ce serait trop péjoratif pour une œuvre misant surtout sur l’atmosphère d’angoisse) et de manière plutôt linéaire. Si les révélations se montrent assez attendues on prend néanmoins plaisir à suivre les péripéties de ce petit roman qui, tradition oblige, se termine de manière très ouverte en laissant supposer que le pire reste à venir.

L’œuvre étant courte (160 pages dans sa version originale anglaise), on peut supposer qu’elle n’a aucunement souffert de la traduction.

Pas grand-chose d’autres à ajouter sur ces FLEURS D’EPOUVANTE sympathique qui démontrent une fois de plus que la Collection Gore ne se limitait pas à des romans alignant à un rythme métronomique les scènes chaudes et sanglantes mais savait aussi proposer des bouquins d’épouvante plus classique et plus « noble ». A redécouvrir, le tout donne d’ailleurs envie de se pencher sur les deux autres livres de Lewis Mallory édité par le Fleuve.


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Fleurs d'épouvante

« Fleurs d’épouvante » (« The Nursery » - 1981) est le premier roman de l’anglais Lewis Mallory publié dans la collection Gore. Comme souvent chez lui, cette histoire d’orchidées se nourrissant de chair humaine relève de l’épouvante traditionnelle. Le sujet n’est pas sans rappeler « La petite boutique des horreurs ».



Un professeur, inventeur de fleurs monstrueuses, est tué par ses créatures. Son domaine, « Kelsted Hall », est légué à un cousin. L’héritier s’installe donc avec sa famille dans la propriété, transformée en un orphelinat… sans enfants. On suit également, Belinda, une jeune femme embauchée dans ledit orphelinat. Tout ce petit monde va être confronté à l’effrayant directeur de l’établissement (l’ancien assistant du professeur) et son personnel (une légion de nurses et de jardiniers muets). Et si les vrais propriétaires des lieux étaient d’origine végétale ?



En réalité, le laboratoire du professeur est devenu une horrible pouponnière : « Les corps des bébés étaient encerclés de fines racines de fleurs… Les bébés étaient donc dévorés vivants. Le lent processus de croissance des plantes les assimilait comme aliments. »



Plutôt bien écrit (et traduit), ce roman au climat angoissant m’a plu. Si le rythme est assez lent durant la majeure partie du récit, l’atmosphère inquiétante procure quelques frissons. Les scènes sanglantes et sexuelles, bien que peu nombreuses, sont impressionnantes. La lente altération de la santé mentale de la fille aînée et sa fin tragique, la mort du petit frère (d’une violence inouïe pour un enfant) ainsi que celle des parents sont des moments forts du livre. La fin est très ouverte...
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Les portes de l'effroi

« Les portes de l’effroi » (« Gate of Fear » - 1981) est le troisième et dernier roman de l’auteur anglais Lewis Mallory publié dans la collection Gore.



Tout commence par l’agression dont est victime Martin Sorrel dans une rue de New-York alors qu’il rejoignait son hôtel tard le soir. Cet évènement semble avoir réveillé quelque chose de très sombre. Dès lors, les morts violentes s’accumulent autour de Martin (deux policiers, son patron etc.). A chaque fois, une spirale de vapeur ou une épaisse fumée noire s’élève dans le ciel… Fraîchement arrivé de New-York, Martin apprend du gardien de son immeuble qu’il est déjà venu à son domicile une heure plus tôt (!). Effectivement, quelqu'un est entré dans son appartement… Martin est-il atteint de schizophrénie, d’un dédoublement de la personnalité ?



Plus loin dans le récit, le lecteur se retrouve en septembre 1934. Hans Klemperer, un nazi homosexuel et travesti, se réveille dans le lit d’un général des SA après une nuit d'amour. Surpris par les SS en présence d’Hitler et Goebbels (rien de moins), le compagnon d’Hans, considéré comme un traître dégénéré et pervers par le Reich, est tué. Hans réussit à s’enfuir. Mais il est abattu et tombe dans l’eau d’un lac. En s’enfonçant dans les profondeurs, un long ruban noir s’enroule autour de son corps…



« Il existe une théorie très manichéiste, selon laquelle chaque corps possède deux âmes, une bonne et une mauvaise. L’homme vit avec la bonne, mais sous l’effet d’une peur intense une porte s’ouvre et libère l’âme dévouée au Malin. Elle revient alors sur terre. Le diable lui a promis la vie à condition qu’elle lui donne l’autre en échange. »



Notre héros est confronté à Hans, son double maléfique assoiffé de sang, complice des pires tortures envers les opposants au Nazisme. A noter que l'auteur en profite pour prêter aux officiers de l'Allemagne hitlérienne des penchants homosexuels, ce qui est assez inédit.



Les conflits intérieurs, l’opposition entre le Bien et le Mal qui assaillent Martin, confèrent une dimension psychologique encore jamais atteinte chez l’auteur (du moins dans ses deux précédents romans Gore). Ce livre, plus complexe et sophistiqué que les publications habituelles de la collection Gore, ne plaira pas à tous. Personnellement, j’ai beaucoup aimé.
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Cauchemar qui tue

Deuxième des trois romans publiés chez Gore par Lewis Mallory, CAUCHEMAR QUI TUE s’inscrit dans la lignée des autres œuvres de cet auteur publiées chez nous, à savoir un fantastique relativement original, plutôt chaste et seulement ponctué de quelques passages choc qui privilégie l’atmosphère d’angoisse et la psychologie des personnages.

Nous sommes ici dans la thématique de l’enfant maléfique, déjà abondamment illustrée par la littérature et le cinéma, une sorte de petit frère du Damien de « La malédiction » qui disposerait de pouvoirs psychiques dans la tradition de « Patrick » ou « La grande menace ».

Un certain Gidéon fête son douzième anniversaire. Il vit en compagnie de ses parents et parait doté de pouvoirs paranormaux liés aux cauchemars, qu’il a la possibilité de matérialiser afin de faire mourir de peur ses victimes. Gidéon s’est ainsi fait renvoyé de l’école après s’être vanté d’avoir tué tous les animaux du laboratoire. Par la suite, notre sale gosse réserve un sort similaire aux poissons adorés de sa femme de ménage. Emporté par sa colère, le gamin brûle la maison familiale et provoque le décès de ses parents. Placé dans un hôpital psychiatrique, apparemment en état de choc, il compte sur sa sœur ainée, Theresa, pour l’en sortir. Lorsque le petit ami de sa frangine devient lui aussi soupçonneux, Gidéon tente de le tuer en matérialisant une horde de rats affamés tandis qu’un autre patient de l’hôpital puis un médecin meurent mystérieusement.

Lewis Mallory nous propose ici un récit habile, davantage porté sur l’épouvante que sur l’horreur sanglante, aux personnages hâtivement brossés mais aux considérations psychologiques réussies et à l’intrigue intéressante. Contemporain de la première apparition de Freddy, le roman (qui date de 1984) ne semble guère avoir souffert de sa traduction puisque l’édition originale comporte seulement 160 pages. Il s’avère donc parfaitement adapté à la collection « gore », du moins au niveau de la pagination et de la thématique car les fans les plus acharnés regretteront sans doute le manque de scènes sanguinolentes ou érotiques.

Si le tout aurait mérité quelques développements ou un certain approfondissement des relations entre le maléfique gamin et sa sœur, CAUCHEMAR QUI TUE se révèle un honnête bouquin fantastique qui se lit rapidement et avec plaisir. Pas de la grande littérature ni même un incontournables de la fameuse collection mais une bonne manière de s’occuper durant une petite soirée d’hiver.


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Fleurs d'épouvante

Un botaniste de génie créé une variété d'orchidées aux propriétés jusqu'alors inconnues. Problème : il les a stimulé avec des tissus et du sang humain et elles deviennent rapidement incontrôlables.



On pourrait croire en lisant ces quelques mots que j'évente totalement l'intrigue du roman. Il n'en est rien, car le lecteur apprend tous ces éléments dès le début. Le reste de l'histoire se tisse donc autour de cette trame prometteuse, mais qui peine à trouver son rythme dans la première moitié du livre. La faute en revient à un découpage assez saccadé (plusieurs chapitres sont très brefs) et à un récit souvent elliptique dans le premier tiers. Il y aurait eu là quelques coupes au moment de l'adaptation française que ça ne m'étonnerait pas.

La deuxième partie est en tout cas suffisamment rythmée et riche en images cauchemardesques pour emporter finalement l'adhésion.
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Cauchemar qui tue

« Cauchemar qui tue » (« Nightmare » - 1984) est le deuxième roman de l’écrivain anglais Lewis Mallory publié dans la collection Gore. Tout comme son précédent « Fleurs d’épouvante », ce présent livre est assez classique. Il est aussi beaucoup plus sage que la plupart des autres romans de la collection (ici pas de sexe).



Gidéon est un enfant solitaire et taciturne. A sa naissance, Theresa, sa sœur alors âgée de huit ans, a cessé subitement de faire des cauchemars toutes les nuits. A douze ans, Gidéon passe ses journées dans sa chambre ou à la cave. Il met tout le monde mal à l’aise (y compris ses parents et sa sœur). Il a été renvoyé de son école après avoir tué, sans que l’on sache comment, tous les animaux de la salle de biologie, pièce pourtant fermée à clef. Le jour de son douzième anniversaire, les poissons du bassin extérieur (animaux préférés de la femme de ménage) sont retrouvés flottant le ventre à l’air. Gidéon défie ses proches en reconnaissant avoir causé leur mort. Ignorant la mise en garde du jeune garçon, son père excédé le gifle. Par sa seule force mentale, Gidéon provoque l'incendie de sa maison, dans lequel périssent ses parents. Au fil du récit, il se débarrasse ainsi de toutes les personnes qui lui ont causé du tort. Pour cela, l'enfant se sert des phobies de ses victimes comme une arme (araignées, chiens, oiseaux, rats, feu, eau etc.). Jusqu'au jour où il se trouve confronté à sa sœur...



« Chacun a son cauchemar, sa peur secrète soigneusement enfouie. Chez certains, elle est si profondément cachée qu’ils n’en sont même pas conscients. »



Voilà un récit fantastique d’un bon niveau, avec des personnages intéressants et du suspense. Les « hallucinations » sont très convaincantes et la fin du livre habile. Ce roman Gore aurait très bien pu être publié dans une collection plus large public (au côté d’un Graham Masterton par exemple).
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