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2.5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Bolivie
Né(e) à : Santa Cruz , le 27 mars 1981
Biographie :

Liliana Colanzi est née en Bolivie en 1981. Journaliste, écrivain, elle enseigne aujourd’hui la littérature comparée à Cornell University. Notre monde mort est son troisième recueil de nouvelles et le premier à paraître en français. Elle figure dans la prestigieuse liste Bogota39 qui réunit trente-neuf des auteurs latino-américains les plus prometteurs de la décennie.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Il avait commencé à mal dormir depuis que le médecin lui avait prescrit les pastilles pour maigrir. C’était comme si son cerveau travaillait à une vitesse distincte, incapable d’endiguer les pensées récurrentes ou les bruits de la nuit. Il se réveillait secoué par une décharge d’adrénaline, prêt à se défendre du coup de griffe d’un fauve ou de l’attaque d’un voleur masqué, et il ne pouvait plus se rendormir ; il se résignait alors à passer la nuit tenaillé par l’envie de se mettre en mouvement. Et puis il y avait l’interminable conversation avec lui-même, l’effrayante petite voix dans sa tête qui lui signalait tout ce qu’il avait mal fait, les maux de tête qui déboulaient comme des bourrasques. Il détestait ces pastilles.
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On finissait par perdre la conscience de toute civilisation, de toute frontière au-delà de cette blancheur immaculée. L’après-midi se fondait dans la nuit, les anges descendaient en sanglots du ciel et moi j’attendais l’arrivée d’un messie, mais la seule chose qui m’arriva cette après-midi-là fut le coup de fil de maman. Cela faisait des jours que j’attendais qu’il se passe quelque chose, n’importe quoi. Je ne peux pas dire que ça m’ait surprise. J’ai presque été heureuse d’entendre sa voix chargée de rancœur.
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On perd des heures à débattre d’idées, à théoriser sur l’éthique et l’esthétique, à marcher précipitamment pour éviter le flash des regards, à organiser des symposiums et des colloques, mais personne n’est capable de reconnaître le souffle d’un ange sur son visage. C’est comme ça. La Vague arrive et emporte, la nuit, sur la pointe des pieds, sept étudiants, et la seule chose à laquelle on pense, c’est à se remplir les poches de trazodone ou à s’offrir une lampe à rayons ultraviolets.
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Elle voulait obtenir son diplôme avec mention afin de pouvoir postuler à un doctorat à l’étranger et s’éloigner pour toujours de la stricte surveillance de sa mère, de son Œil qui voyait tout. Le mensonge de ce garçon était un affront personnel, un attentat contre le futur qu’elle s’était dessiné, contre son idée du bonheur et du monde, et tout d’un coup, elle se sentit impuissante et naïve et prête à pleurer.
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Elle dormait maquillée pour que Ruddy la voie belle, même en rêve. Elle l’accompagna à la cuisine vêtue de sa nuisette transparente. Elle avait des seins énormes, sensationnels, opérés, et tout son être ne semblait pas à sa place, comme une actrice qui se serait trompée de plateau de tournage.
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Personne ne voulait m’expliquer ce que c’était que la défonce, je suis donc parvenue à la conclusion, par simple déduction, qu’il s’agissait d’un jeu de société, comme le rami ou le dudo, de ces jeux qui poussaient les femmes à rentrer chez elles à pas d’heure, l’haleine chargée de whisky.
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Quand je termine mon travail, je vais me coucher. Je ne rêve même pas. Je ne suis pas de ceux qui restent éveillés à ressasser les choses dans leur tête. Ça m’a toujours semblé des trucs de bonnes femmes, sans vouloir vous offenser. Mais cette fois…
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Mon père a tué quelqu’un, pensais-je chaque nuit, frappée par l’énormité de ce secret. Je suis la fille d’un assassin, répétais-je, en proie à un sentiment nouveau proche de la consolation ou du bonheur.
Et je m’endormais sur-le-champ. 
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On dit que, parfois, le don va de pair avec la frayeur : la clairvoyance, par exemple, le fait de voir sans avoir vu. Mais tout ça c’était là depuis longtemps. Ce qui est, revient, avait l’habitude de dire ma nounou.
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Quel destin que le sien, celui de déclencher la nuit des temps !
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