La tête encore pleine des scènes incroyables auxquelles il vient d’assister, Xavier déambule à présent à travers les allées du cimetière afin de regagner la sortie, quand son regard se porte sur un mausolée tellement décalé et si peu conforme à l’esprit du lieu dans lequel il se trouve qu’il en reste malgré lui médusé, les bras ballants, incapable de bouger.
Après la nuit blanche, mouvementée et riche d’évènements déjantés et surnaturels qu’il venait de vivre Xavier, encore sous l’emprise de toutes ces images, arrivait à proximité de son bureau lorsque la sonnerie de son téléphone le fit sursauter le tirant de sa rêverie. Comme un leitmotiv il revoyait sans cesse les images des évènements de la nuit.
— Allo, Xavier, c’est François. Tu ne m’as pas rappelé depuis hier, et je suis impatient de savoir ce qu’il s’est passé. Tu es rentré tard ?
— Une chose est sûre, tu ne t’étais pas trompé, j’y ai passé la nuit. J’ai juste eu le temps de prendre une douche, et j’arrive à l’instant au bureau. Donne-moi le temps de faire rapidement le point sur le travail qui m’attend et j’arrive.
— En effet, je ne croyais pas si bien dire. Je suis désolé. En même temps, j’ai hâte de savoir, comment c’était ? Raconte.
— C’est compliqué au téléphone, mais rassure-toi, tu ne vas pas être déçu. J’ai même réussi à prendre quelques photos afin que tu saches à qui tu as affaire.
— D’accord. À plus. Sur ce un tantinet dépité, François raccrocha.
Xavier prit le temps de mettre au propre les quelques notes qu’il avait prises sur le déroulement de la cérémonie, et alors qu’il se hâtait pour rejoindre son ami, il eut une idée soudaine.
La tête encore pleine des scènes incroyables auxquelles il vient d’assister, d’une démarche assurée souple et athlétique, Xavier déambule à présent à travers les allées du cimetière afin de regagner la sortie, quand son regard se porte sur un mausolée tellement décalé et si peu conforme avec l’esprit du lieu dans lequel il se trouve qu’il en reste malgré lui, médusé, les bras ballants, incapable de bouger.
Xavier n’osait plus faire un geste. Il attendit patiemment qu’elle se calme .il ne pouvait se résoudre à partir et la laisser dans cet état. C’est à grand-peine et en prenant sur elle qu’Océane parvint enfin à se calmer. confuse , elle s’excusa auprès de Xavier.
Ils furent assaillis par la puanteur que dégageait un cadavre en décomposition. Autour d’eux, c’était comme si un ouragan avait tout balayé sur son passage, laissant derrière lui confusion et désolation. Les meubles étaient disparates .il y avait une table et des chaises en chêne. Un petit secrétaire peint en rouge était ouvert, et le contenu de ses tiroirs répandu sur le sol. Une des chaises était renversée et reposait sur le coin du canapé qui occupait le fond de la pièce.
Une escouade de policiers armés jusqu’aux dents fit irruption et se précipita dans un escalier vermoulu et délabré, suivie de près par une équipe Medico légale chargée de cloisonner la scène de crime et de récolter le maximum d’indices susceptibles de donner une orientation à l’enquête. À la brigade criminelle, ils avaient été alertes par un coup de téléphone anonyme qu’un homicide avait été commis
Jusqu’à ce jour, elle avait essayé de retenir les angoisses, les peurs et la tristesse qui s’étaient succédé depuis la disparition et la découverte macabre de sa mère et sa sœur et brusquement, les questions de Xavier la replongeaient dans ce passé, faisant émerger les états d’âme qu’elle avait soigneusement réussi à dissimuler afin surtout de ménager son beau-père.
Xavier Clément avait été dépêché pour la cause avec son collègue le lieutenant Maxime Lenoir. Lorsqu’ils pénétrèrent dans l’appartement, un spectacle ahurissant les attendait.
Xavier ne savait plus comment faire pour stopper ce trop-plein d’émotions. Il était bouleversé d’avoir ravivé tous ces mauvais souvenirs chez son interlocutrice. Il s’approcha d’elle et essaya maladroitement de la consoler, ce qui eut pour effet de déclencher une nouvelle crise de désespoir.