Lisbeth Werner

Voilà, nous y arrivons! Les dernières critiques de l'année 2015!

Pour ma part, vous savez que j'adore me plonger dans les livres jeunesse des années 50/60. Cette fois-ci, pendant les vacances de Noël, j'ai ressorti de la bibliothèque de maman "Puck détective", dans la belle collection Rouge et Or. Peut-être l'avais-je lu enfant, mais je n'en avais gardé aucun souvenir.

Première surprise: Puck est danoise!

Deuxième surprise: le titre "Puck détective" annonce une enquête, style "club des cinq", dans mon esprit. Or, s'il y a bien une enquête, celle-ci occupe une vingtaine de pages sur les 184.

"Surprise" ne rime pas avec déception, néanmoins. il s'agit plutôt, dans ce volume, de la vie de cette demoiselle et de ses amis, tous pensionnaires (sauf la très gâtée Annelise) pendant que les parents voyagent autour du monde pour affaires professionnelles...ou non.

Les aventures de ces adolescents sont plaisantes à lire, Puck est très attachante car elle n'est pas la fillette parfaite, raisonnable et irréprochable que l'on peut rencontrer dans certains romans de cette époque. Si elle est très gentille, elle est aussi parfois trop impulsive!

Bien sûr, nous n'échappons pas à certains clichés: le cuisinier noir que le capitaine du navire ramène avec lui, qui chante et qui danse, et qui est à coup sûr accusé d'un vol...ou encore la pauvre élève dont les parents sont divorcés.

Cela n'enlève aucun charme au livre qui plaît aussi justement par ce petit côté désuet. Ce qui me plaît d'ailleurs beaucoup c'est de voir l'évolution des mentalités et des personnages entre la littérature jeunesse d'il y a 40 ans environ et celle de maintenant!

Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2016!

Premier tome de la série héritée de ma mère qui a sûrement un lien avec mon amour des littératures du monde, on suit l'arrivée de Bente Winther au pensionnat d'Egebord, Danemark, son père aimant mais veuf devant aller travailler au Chili, et comment elle prend le surnom affectueux de Puck. Les quatre filles de la chambre du trèfle à quatre feuilles ne sont pas encore unies parce que Karen est une "enfant à complexes" (le livre date de 1957), Annelise la joyeuse fille gâtée débarque en voisine, Tapage et Piocheur taquinent, et nous on profite de la forêt autour du lac de ce pensionnat plein de belles valeurs éducatives.

C'est évidemment daté (les grands du pensionnat sont autorisés à fumer des cigarettes !) mais ma tendresse pour ces aventures où Puck court après un voleur (et autres événements "palpitants" comme dit Navire) ne change pas. :-)

Deux aventures pour les quatre filles du Trèfle à 4 feuilles, nom de la chambrée qu'occupe Puck et ses amies au pensionnat d'Egebord (Danemark).

La première les met sur la route - en train - sous une tempête de neige, chargées d'un petit garçon turbulent souffrant de la décision de séparation de ses parents qui l'éloigne de sa mère.

La deuxième les retrouve au pensionnat avec leurs camarades, dont les deux coquins Tapage et Piocheur : les jeux d'hiver, courses de skis et patins, s'annoncent un peu mouvementés, avec un criminel en fuite et surtout une Puck meilleure que les garçons !

C'est un livre jeunesse des années 1960, c'est donc un peu daté et il y a la bonne morale qui va avec : bêtises et bonnes actions ont des conséquences, les promesses doivent être tenues, la solidarité est une vertu (pas si loin d'un Harry Potter, non ? :-) )... mais les personnages, adultes et enfants, ne sont pas figés dans une posture : ils apprennent de leurs expériences et chacun a des traits de caractère positifs et négatifs. Si le courage et la réflexion sont mis en avant, le droit à la gourmandise, à la taquinerie, à la fatigue, à la tristesse est là aussi.

Et c'est un joli voyage dans la nature danoise, où en plein hiver, on circule en traineaux !

C'est un livre daté. Par exemple, le nègre est une attraction - mais n'y voyez aucun racisme, juste le reflet d'une époque où le Danemark ne voyait pas souvent des hommes noirs américains ! Et puis on parle camaraderie, bonnes manières... J'ignore si ce livre peut encore parler à la jeunesse. Mais j'ai beaucoup d'affection pour Puck (je collectionne ses aventures !), héroïne courageuse, maline, qui dénoue les mystères comme personne et sait se faire aimer. Et puis, qui n'a pas rêvé de participer à un club secret dans une cabane sous les arbres ?

Ce pensionnat dans la forêt d'Egebord est riche de personnages attachants, avec leurs qualités et leurs défauts, et diffuse des valeurs humaines, respectueuses de la nature. Finalement, ceci, c'est moderne, non ?

Troisième livre de la série des Puck, collection Rouge et Or des années 50-60, qui emmène au Danemark dans un pensionnat très sympathique : deux aventures assez différentes l'une de l'autre mais toujours avec la nature, la camaraderie, le courage et l'instinct et l'intelligence de l'héroïne même si ces aventures restent collectives. Peut-être celui que j'ai le plus lu et relu. :-)

Adulte, je retrouve mon plaisir d'enfance de suivre ces filles plus futées que les garçons (mais Tapage et Piocheur sont épatants quand même) et l'histoire qui mêle action et sentiments (oui c'est les bons sentiments qui gagnent mais toutes les émotions ont une place), sans amourettes.

Au hasard d’une découverte sur une foire à la brocante j’ai acheté ce livre dans l’édition originale « Rouge et Or Souveraine » des éditions GP qui ont fait les riches heures de mon enfance.

Enfant, j’adorais me plonger dans les aventures de Puck, jeune pensionnaire danoise d’un internat mixte, qui vivait exactement la vie que je ne vivais pas ; ces jeunes élèves vivaient sans leurs parents (tous très occupés par des vies professionnelles envahissantes, tous très à l’aise financièrement) elles décidaient de leurs loisirs, bénéficiaient d’une liberté d’action et de déplacements et je trouvais tout cela merveilleux.

Puck était bonne camarade, honnête, inventive, intelligente, espiègle et bienveillante.

Par sa ténacité et sa créativité elle était capable de résoudre des énigmes, de faire arrêter des malfrats et n’hésitait pas, même pétrie de peur, à sortir en pleine nuit pour suivre un suspect, n’écoutant que son courage.



Évidemment en relisant cela aujourd’hui je me doutais bien que je ne retrouverais pas le côté « palpitant » des aventures de Puck et de ses amies. Cependant au-delà de ses qualités de détective, j’ai refait connaissance avec une adolescente ayant des qualités de cœur, bienveillante mais pas naïve, connaissant les défauts de ses amis sans pour autant les leur reprocher, essayant toujours de les soutenir et de les consoler si nécessaire, et ne reculait jamais devant ses responsabilités. Les portraits psychologiques sont assez bien brossés ; les comportements des protagonistes donnent sujet à réflexion et sans en avoir l’air tout cela dresse des petites leçons de vie édifiantes.

Les relations entre les filles et les garçons ne sont aucunement empreints de sexisme et les filles ont leur part de victoires dans les batailles de clans. Le tout dans un esprit bon enfant comme il se doit dans la littérature jeunesse, surtout en 1958.

A part quelques notions d'époque aujourd'hui dépassées je mettrais un petit bémol sur la traduction qui laisse à désirer.

J’apprends à cette occasion que Lisbeth Werner est le pseudo de deux écrivains : Knud Meister et Carlo Andersen ; après la disparition de ce dernier l’œuvre a été poursuivie par Knud Meister.

Souvenir d'enfance