Loïc Picaud

Je suis une grande admiratrice de David Bowie depuis mes 13 ans, soit plus de 30 ans. Cet artiste a bercé mon existence, l'a secouée aussi... bref, il fut mon "structurateur de personnalité". Je remercie donc Babelio et les éditions Hors Collection pour l'envoi de ce livre qui ne figurait pas encore dans ma Bowiethèque. L'auteur évoque la carrière de Bowie à l'aune du contexte musical, la resitue dans une époque : glam, électro..., que les artistes aient été des influences, des collaborateurs ou de simples contemporains. En cela, le livre est intéressant, car on voit à quel point les années 60 et 70 furent riches en expériences en tous genres et à quel point aussi Bowie a su s'intégrer à ces mouvements en s'en inspirant et en les faisant siens. Autre point positif : l'ouvrage fourmille de petites anecdotes et ne s'attarde que peu sur la vie privée de l'artiste (juste l'essentiel). Là où ça coince, c'est au niveau des citations des textes des chansons, de leur traduction (parfois très approximative) et surtout de la signification de ces textes. Que d'erreurs ! (exemple : "Letter to Hermione" n'est PAS une lettre de rupture, bien au contraire). Egalement de nombreux jugements à l'emporte-pièce, bien trop subjectifs (si un album de Bowie est violent, ce n'est pas "Scary Monsters" mais "Diamond Dogs"). En conclusion, ce livre satisfera peut-être un néophyte, mais pas les fans.

Avant tout, je tenais à remercier Babelio et les éditions Hors Collection de m’avoir fait parvenir ce livre dans le cadre de l’opération « Masse Critique », je suis ravie!

Je commence comme d’habitude par évoquer la jaquette de l’ouvrage. La couverture est superbe, j’ai beaucoup apprécié le travail graphique de Loic LEVEQUE, avec une composition alliant une photo n&b de Bowie remontant à un concert en 1976 et une typographie soignée. Bref, le résultat est élégant et attire le regard, bravo.

Mon bémol se situe dans la quatrième de couverture. J’avoue avoir grincé des dents en lisant tout un paragraphe sur la mort de Bowie, comme si on avait besoin du décès de l’artiste pour attirer le public. Et le summum est atteint avec la dernière phrase « Le monde se rend compte qu’il vient de perdre un génie. » A mon goût, plus un titre de journal people qu’un résumé éditeur, mais j’admets être dure. Mais pour moi, ce résumé est plus destiné à raviver le buzz qu’à informer le futur lecteur, et c’est dommage.
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Initialement parue en 2007, cette biographie illustrée de nombreuses photos de Bowie et d'autres stars du rock qui ont été ses contemporains, influences ou collaborateurs, est rééditée en 2016 suite à la disparition d'un artiste prolifique à la créativité débordante.



Toutes les phases et les alter ego de sa carrière sont abordés, sans omettre les passages à vide et les erreurs de parcours : des débuts difficiles aux managers véreux en passant par la tentative de groupe qui n'a pas eu le succès escompté.



Deux bémols selon moi : le name-dropping que Loïc Bécaud annonce d'ailleurs comme une habitude de Bowie qu'il a quelque peu reprise à son compte, dans lequel on se perd parfois, et la couverture noire souple qui menace de s’abîmer assez vite...



On les pardonne aisément face à un récit qui place Bowie en acteur incontournable de la scène non seulement musicale, mais artistique des dernières décennies, et au cœur de l'histoire du rock. Pour avoir visité la formidable exposition David Bowie is, j'ai encore trouvé plusieurs anecdotes dont je n'avais pas connaissance sur Bowie : le pari que s'était fixé l'auteur, de contenter les néophytes comme les fans hard-core, est relevé avec brio !
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