Dans mes yeux de
Johnny Hallyday
p. 122: "Je ne suis pas pour que les gens pauvres le soient. C'est malheureux, il faut les aider. Mais pas en leur faisant l'aumône. Il y aura toujours des gens plus riches que d'autres, certains en meilleure santé, des plus laids, c'est injuste mais c'est comme ça. Et le talent, comment on fait pour partager le talent?
Je n'aime pas les sociétés d'assistés. On voit bien que la politique a ses limites. Je ne parle pas des exclus, des chiens sans colliers. Je sais ce que c'est d'avoir faim, de se sentir rejeté. J'ai beaucoup chanté sur ça. En 1971, j'ai composé une musique sur laquelle Labro m'a écrit un texte génial, "L'autre moitié", où je demande aux mecs riches d'aller de l'autre côté du périphérique, vers les banlieues, pour voir les clandestins qui crèvent la dalle. Dans "Ton fils", Goldman m'a fait parler des immigrés aussi. Je n'aima pas qu'on me fasse passer pour un type sans coeur sous prétexte que j'ai une sensibilité de droite. Je pense juste qu'il ne faut pas leur faire l'aumône, il faut leur donner la chance d'avoir la même vie que les autres, un boulot, de l'espoir. J'ai peur quand je vois la montée de la pauvreté. Quand mon grand pote Coluche a monté les Restos, on pensait que ce serait juste pour une ou deux années, le temps que les choses "aillent mieux". Tu parles! C'est Michel Mallory qui m'abvait présenté Coluche, ils étaient amis d'enfance. C'est l'histoire d'un mec... le plus mal dans sa peau et le plus généreux qui soit. J'ai fait les quatre premiers concerts des "Enfoirés". C'était bien. C'était juste des chanteurs. Maintenant c'est la kermesse. C'est formidable parce que c'est pour une bonne cause mais je peux vous dire que c'est pas dans l'esprit de départ.
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