Johnny et Jean-Jacques Goldman "J'la croise tous les matins".
11 septembre 1998 au Stade de France.
Un passage de la chanson que je préfère de cet artiste immense :
Quelque chose de Tennessee
Comme une étoile qui s'éteint dans la nuit
A l'heure où d'autres s'aiment à la folie
Sans un éclat de voix et sans un bruit
Sans un seul amour, sans un seul ami
Hey Joe
Cours pas comme ça
Dis, y'a pas l'feu chez toi
Hey Joe
Viens dire bonjour, t'en mourra pas
Moi j'rentre à l'heure qu'i m'plaît
J'ai même plus d'montre, j'ai tout mon temps
“Je vis au jour le jour, pour demain, pas pour hier.”
Les grands chanteurs, c’est comme les boxeurs. Soit tu gagnes le match, soit tu crèves.
Je me suis toujours demandé pourquoi, aux Etats-Unis, quand t’as une belle voiture, les mecs sourient et te disent formidable, et en France on te traite de voleur. [source : cité par Libération 29/05/2019 ]

p. 122: "Je ne suis pas pour que les gens pauvres le soient. C'est malheureux, il faut les aider. Mais pas en leur faisant l'aumône. Il y aura toujours des gens plus riches que d'autres, certains en meilleure santé, des plus laids, c'est injuste mais c'est comme ça. Et le talent, comment on fait pour partager le talent?
Je n'aime pas les sociétés d'assistés. On voit bien que la politique a ses limites. Je ne parle pas des exclus, des chiens sans colliers. Je sais ce que c'est d'avoir faim, de se sentir rejeté. J'ai beaucoup chanté sur ça. En 1971, j'ai composé une musique sur laquelle Labro m'a écrit un texte génial, "L'autre moitié", où je demande aux mecs riches d'aller de l'autre côté du périphérique, vers les banlieues, pour voir les clandestins qui crèvent la dalle. Dans "Ton fils", Goldman m'a fait parler des immigrés aussi. Je n'aima pas qu'on me fasse passer pour un type sans coeur sous prétexte que j'ai une sensibilité de droite. Je pense juste qu'il ne faut pas leur faire l'aumône, il faut leur donner la chance d'avoir la même vie que les autres, un boulot, de l'espoir. J'ai peur quand je vois la montée de la pauvreté. Quand mon grand pote Coluche a monté les Restos, on pensait que ce serait juste pour une ou deux années, le temps que les choses "aillent mieux". Tu parles! C'est Michel Mallory qui m'abvait présenté Coluche, ils étaient amis d'enfance. C'est l'histoire d'un mec... le plus mal dans sa peau et le plus généreux qui soit. J'ai fait les quatre premiers concerts des "Enfoirés". C'était bien. C'était juste des chanteurs. Maintenant c'est la kermesse. C'est formidable parce que c'est pour une bonne cause mais je peux vous dire que c'est pas dans l'esprit de départ.
Je me méfie des gens trop heureux : ils doivent avoir des choses à cacher.
Toute la musique, que j'aime
elle vient de là elle vient du blues
les mots ne sont jamais les mêmes
pour exprimer ce qu'est le blues
J'y mets mes joies, j'y mets mes peines,
et tout ça ça devient le blues
je le chante autant que je l'aime
et je le chanterai toujours
Il y a longtemps sur des guitares
des mains noires lui donnaient le jour
pour chanter les peines et les espoirs
pour chanter Dieu et puis l'amour
la musique vivra tant que vivra le blues
J'ai encore un tas d'envies, je suis trempé de rêves ...
ll me reste des premières fois. Des premières fois qui me font lever le matin. J'en ai eu tellement, des premières fois, jamais au même moment que les autres gens. Ceux qui rêvent de mes premières fois à moi ne savent pas ce qu'elles représentent.
Michel Sardou : "À force de passer pour un vieux con réac, il l'est devenu."